Cher monsieur, d’abord je vous prie de me croire si je vous affirme que quand il m’arrive de me tromper, je n’ai aucun mal à le reconnaître, et à m’excuser en conséquence. En l’occurrence, la faible pertinence des barrages en construction est une appréciation globale qui n’exclut pas des « exceptions », mais surtout, il faut savoir que, avant moi, l’analyse qui la sous-tend est contenue dans le « Livre Blanc » paru en 2022 et élaboré par toute un groupe de spécialistes anciens lauréats de l’Institut Agronomique et vétérinaire Hassan II, sur la base de faits scientifiques difficilement contestables. Maintenant, en ce qui concerne les pluies des derniers mois, je vous rappelle simplement que nous sommes en train de parler en tout de quelques 800 millions de mètres cubes, soit moins de 4% des 22 milliards de milliards de mètres cubes de précipitations, sur la base desquels on a construit la « politique des barrages ». Du reste, les derniers chiffres disponibles (au 31 octobre 2024) indiquent que le taux de remplissage de l’ensemble des barrages du pays reste en dessous de la barre de 30% (29,7 exactement). C’est dire qu’on reste loin, très loin du compte… Quant au barrage dont vous évoquez le cas (Fask, dans la région de Guelmim), selon les données dont je viens de prendre connaissance, sa capacité ne dépasse guère les 80 millions de mètres cubes… sur les quelques 20 milliards de mètres cubes de capacités totales des 154 barrages aujourd’hui « en service » dans le pays! Même si ce barrage est rempli à 100%, vous conviendrez que cela reste insignifiant. Donc évidemment, tant mieux pour la région du Sud, mais malheureusement, un arbre ne peut cacher la forêt. Cordialement

@najibakesbi1952 شكرأ جزيلا أستاذ على المجهود الراءع. نقدر عاليا اثراءكم للساحة العلمية الاقتصادية. تحياتي