4- L'oraison de simple présence

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Күн бұрын

« Mettons-nous en présence de Dieu et adorons-le ». Qui n’a pas entendu cette formule, à l’église ou dans un groupe de prière, avant de réciter un chapelet ou une autre #prière ? Dieu ne nous est-il pas toujours présent? Oui, mais sommes-nous présents à sa #présence ? Se mettre en présence de Dieu veut dire : s’arrêter un moment, se recueillir, prendre conscience de sa présence en nous. Qu’importe si nous ne la ressentons pas lorsque nous prions, l’important est « d’être » en sa présence. C’est dans la foi profonde que nous rencontrons Dieu, au-delà de tout sentiment. Il réalise sa présence en nous, au présent.
Si je me mets en présence de Dieu, ce n’est pas d’abord pour être bien dans ma peau, mais pour écouter ce que Dieu veut me dire. Cette écoute attentive se résume à un appel à aimer et à me laisser aimer au cœur même de la communion qui existe entre le Père, le Fils et l’Esprit. Toute #oraison chrétienne est une expérience trinitaire de communion, de présence et d’ouverture aux autres.
La bienheureuse Élisabeth de la Trinité, née le 18 juillet 1880 et décédée au carmel de Dijon le 9 novembre 1906, parlait de vivre en présence des Trois dans le ciel de son âme. Elle s’en ouvre au chanoine Angles alors qu’elle n’a que vingt ans.
"C’est si bon, cette présence de Dieu! C’est là, tout au fond, dans le Ciel de mon âme, que j’aime le trouver puisqu’Il ne me quitte jamais. « Dieu en moi, moi en Lui », oh! c’est ma vie!... J’aime tant ce mystère de la Sainte Trinité, c’est un abîme dans lequel je me perds" (Oeuvres complètes, lettre 62, Paris, Cerf, 1991.)
Une prière de vie
Dans nos journées souvent surchargées, il est bon de se retirer quelques minutes au fond de son coeur et d’y puiser l’eau vive de la prière. On sanctifie ainsi le temps. On se recueille un instant et l’on demande au Christ de nous donner à boire. Elles sont nombreuses ces « pauses », à la maison, en voiture, en métro, au travail, où il est possible de prier ainsi. Le simple désir suffit.
Plus on désire prier, plus on devient conscient de la présence de Dieu en soi. Ce désir vient de Dieu. Désirer prier, c’est déjà prier, que l’on soit en voiture, pris dans un bouchon ou à un feu rouge, que l’on fasse la queue au bureau de poste, à la banque, à l’hôpital, etc.
L’exercice de la présence de Dieu consiste à s’entretenir familièrement avec le Père, Jésus ou l’Esprit Saint, à tout moment de la journée, comme on le fait avec un ami. Vouloir vivre ainsi en compagnie amoureuse de Dieu, c’est une manière de prier, puisqu’il y a dialogue, avec des mots ou non. Tu es en présence de Dieu tout en vaguant à tes occupations quotidiennes, dans la paix et le calme. Tu signifies ainsi l’importance que le Christ a dans ta vie, lui qui se donne sans mesure, mais toujours à sa manière. Cette pratique de la présence de Dieu peut transfigurer la banalité de l’existence.
Cette façon d’intégrer prière et vie au quotidien rejoint l’exhortation de saint Paul : "Tout ce que vous faites : manger, boire ou n’importe quoi d’autre, faites-le pour la gloire de Dieu "(1 Corinthiens 10, 31).
En adoptant cette attitude de vivre en présence de Dieu, pour sa gloire, tu l'invites à faire route avec toi au jour le jour. C’est l'intention de vivre en sa présence qui importe, même si tu n’y arrives pas toujours. Une formule peut aider : « Seigneur, fais-moi vivre en ta présence; Seigneur, je crois que tu es là; Jésus, révèle-moi ta présence en cet instant ».
Des temps de désert
Pour passer à cette prière de vie, il faut parfois s’arracher du train-train quotidien et se retirer près de son puits de Jacob : coin-prière à la maison, moment d’adoration à l’église, fin de semaine dans un monastère, temps de ressourcement dans un centre de solitude, randonnée dans la nature…
Pour aller vers l’autre, tu communies à la Source qui n’existe qu’en se donnant. Le Christ est aussi présent en celui devant qui tu t’agenouilles pour l’aider que dans le Saint Sacrement où tu l’adores. Mais ce temps de présence devant le Saint Sacrement t’aura permis de le voir en l’autre qui est ton prochain.
Ces temps de désert purifient, apaisent nos passions et aident à renoncer au superflu pour désirer ce que Dieu désire : aimer. On s’oublie pour les autres, ce qui est un grand fruit de la prière. Cela ne se fait pas en un jour. La prière nous aide à vivre cette liberté en communiant à la prière du Christ.
Pour aller plus loin, voir la partie sur l'oraison dans mon guide pratique, "La prière chrétienne", www.jacquesgau...
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Пікірлер: 10

@hamirose 4 жыл бұрын

«Laisser Dieu naître au creux de mon désir d'aimer» Ça me rejoint tellement cette retraite sur l'oraison. «Prendre conscience de la présence de Dieu ... Être ... Écouter ce que Dieu veut me dire..» Merci M. Gauthier et à demain ! Rosella Doucet

@JacquesGauthier04 4 жыл бұрын

Heureux que cette retraite vous rejoigne en profondeur. Votre désir de Dieu ouvre en vous un espace à l'Esprit. J'en rends grâce au Seigneur. Et merci de prier pour moi.