#68 Joséphine Tassy : Cultiver le désir pour être heureux

[@metamorphosepodcast]

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[@rmb838]

Je découvre cet échange absolument inspirant et intelligent Les questions pourraient être les nôtres et les réponses nous permettent de nous faire notre propre idée. Joséphine ne nous oriente pas. Elle ose dire qu’elle ne sait pas nous laissant la liberté de notre propre interprétation. Hâte de lire ce livre et je vais réécouter pour toutes les pépites que Joséphine nous a offert Merciiiiiii

[@metamorphosepodcast]

🙏🏻✨

[@LaChaineSociale]

Super vidéo merci 👍

[@liseerhard6175]

Merci 💝

[@nancygiganon2302]

Dont give UP on your Dreams ❤merci

[@craigdav9740]

🤝🙏🏽

[@luneern16]

La philosophie et le bouddhisme n’enseignent pas qu’il faut justement faire cesser le désir pour être heureux?

[@shinlastrega7859]

Oui c'est vrai ça. C'est là que j'ai bien du mal avec cette philosophie. A moins qu'il y ait différents désirs. Mais quand on se penche sur la théorie Lacanienne ou pour rester sur le registre spirituel, Yvan Amar dans son ouvrage "Les nourritures silencieuses" parle du désir comme une force de vie au centre de la vie spirituelle. Arouna Lipschitz aussi... Enfin Dolto à écrit que le Christ était un éveilleur de Désir. Le chercher, le découvrir aller à sa quête est un chemin de courage et de vérité à auquel il nous invite. Alors c'est vrai que je ne comprends pas cette philosophie qui voudrait dissoudre la souffrance. La souffrance fait partie de la vie, non ? Elle peut être transcendante (encore une fois, le Christ est venu pour ça...). Mais peut-être les bouddhistes comme les yogis parlent d'une souffrance "gratuite", stérile, celle là même qui se nourrie de notre résistance à ce qui se présente à nous comme en nous.. Vaste sujet !

[@luneern16]

@@shinlastrega7859 La première des quatre nobles vérité dans le bouddhisme est que la souffrance existe, c’est la « soif », en d’autres termes, la poursuite du désir qui la provoque. C’est au contraire en ne désirant plus qu’on atteint la paix ou l’état de « Nirvana » chez certains Je ne sais pas vraiment pour le Christ, me semble-t-il qu’il disait de rendre à César ce qui est à César, en d’autres termes, il apprenait à ses contemporains à se contenter de ce qu’ils avaient. Schopenhauer assimilait d’ailleurs le bouddhisme au christianisme primitif, j’y verrais plutôt des similarités également

[@shinlastrega7859]

@@luneern16 Cette phrase du Christ est plus complexe, il faut la replacer dans son contexte. Ce n'est pas le vœu de charité. Il dit aux pharisiens de rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu, il fait la distinction nette entre le pouvoir politique et le pouvoir spirituel. Cette idée chez les bouddhistes du désir comme souffrance on la retrouve chez Platon, elle serait liée au manque. Mais le désir n'est pas seulement manque et par voie de conséquence souffrance. Spinoza en parle sous un tout autre angle, une toute autre considération (et l'autrice du livre le témoigne justement, d'où la question en commentaire, j'imagine !). Oui la souffrance existe mais dire que sa source est le désir c'est réducteur, autant pour ce dernier que pour la souffrance d'ailleurs ! C'est tellement plus complexe, notre esprit peut-il s'en saisir ? Il y a sûrement quelque chose qui nous échappe dans cette philosophie bouddhiste. Parce que le nirvana c'est un état presque létal en réalité. Ça m’évoque Freud et sa pulsion de mort. J'avais du mal au début avec cette notion de pulsion de mort...Mais finalement, quand on travaille auprès des personnes en grande souffrance c'est plus plausible. Par exemple, lorsque l'on rencontre des personnes atteintes de dépression, on voit combien elles souffrent. Et leur souffrance se trouve d'abord rattachée à une panne de désir. Tout est figé et sans appel ni espoir. Parce que le désir c'est aussi le mouvement, la vie. Et je ne crois pas que les bouddhistes aient oublié cela, non ?

[@luneern16]

@@shinlastrega7859 Si je me rappelle bien de mes cours de l'époque, la pulsion de mort n'a rien à voir avec le suicide bien au contraire, elle serait une manière de prendre du plaisir à la destruction (donner un coup de pied dans une fourmilière, faire des blagues humiliantes à quelqu'un...) là où la pulsion de vie est aussi forme de jouissance mais liée à la création, à du "positif", et non à la destruction. Il me semble que le bouddhisme ne se rattache ni à l'un ni à l'autre, car il essaie justement de se contenter de l'existant sans nécessité d'actions supplémentaires, et surtout, en essayant de concilier la vie de chacun avec l'intégralité des êtres vivants. Pour le nirvana, les bouddhistes étant très matérialistes, le but est de l'atteindre dans le monde physique à travers la méditation, je ne pense pas que ce soit lié à quoi que ce soit de létal, au contraire, l'absence de troubles est plutôt associé à une longue vie aujourd'hui En ce qui concerne les personnes dépressives, je pense qu'on pourrait faire l'hypothèse qu'elles vont mal car à proprement parler, elles continuent de désirer. Il s'agit juste du fait que leurs désirs sont insatisfaits. Cette phrase peut paraître un peu transgressive, mais Schopenhauer disait que la personne qui se suicide, se suicide justement car elle n'a cessé de désirer, et affirme par son geste une frustration relative à la satisfaction de ce désir alors que la personne acquise au renoncement goûte à la sérénité et à la paix (il fût fortement influencé par le bouddhisme). Il exprime très bien cette idée à travers sa citation sur "l'illusion du voile de Maya"

[@sophieandre3093]

Bonjour , le bouddhisme est une religion , mais c est en ' occident ,qu 'on le nomme comme une philopsophie. '' Le desir '' dans le bouddisme n englobe pas les desirs de notre vie quotidienne ( desir de reussir ses etudes, de reussir raisonnablement sa vie ...).c' est appprendre les humains à limiter des gros desirs , par ex desir de grosse fortune , jusqu à voler les autres ou par corruption pour avoir de la richesse non meritee..