9 projets low-tech en Normandie en 2022

[@dominiqueboucherie3977]

L'industrialisation des low tech, c'est un peu comme vouloir vendre du pain artisanal en grande surface. En cherchant à produire en masse des solutions conçues pour être locales et simples, ne perd-on pas l'âme même de ces technologies ? En industrialisant les low tech, ne risque-t-on pas de les rendre moins accessibles à ceux qui en ont le plus besoin ? Ce modèle de production de masse, à l'opposé de la fabrication artisanale et locale, remet en question l'essence même des low tech : des solutions simples, durables et à la portée de tous

[@LoicPérochon]

Bonjour @dominiqueboucherie3977 Merci d'avoir mis par écrit cette interrogation fondée, qui pose probablement question à d'autres que vous. Afin d'apporter des éléments de réponse, voici un extrait de la rubrique Lotekonomics du Low-Tech journal de juillet-août 2024 : "[...] A l'opposé de la méga-usine high-tech, l'industrie modèle low-tech s'insère dans un écosystème, un maillage d'usines distribuées : de micro-usines locales qui pourront aussi jouer le rôle d'ateliers de maintenance-réparation-reconditionnement, ainsi que de boutiques. Un peu comme si votre garage du coin fabriquait et vendait aussi des véhicules. on installe ainsi un système vraiment circulaire. Un circuit court, sans intermédiaire ni gaspillage. Autre point fort : chacune de ces usines aurait l'autorisation - dans une certaine limite - de personnaliser le produit, en utilisant une ressource locale, mais aussi, en proposant au client de réaliser lui-même les réglages et finitions. On parle ici de "différentiation retardée". Cette part de frictions et de non-standardisation née de la participation de l'utilisateur à l'assemblage final du produit, c'est, en partie, ce qui distingue la low-tech des pratiques de conception verrouillées et opaques qui ont engendré la crise environnementale actuelle. [...]" Et j'ajoute que faire entrer progressivement la démarche low-tech dans les entreprises industrielles (disons les PME car s'agissant des grandes entreprises, c'est une autre affaire) est indispensable pour limiter la fracture idéologique qui risque de s'installer entre les ouvriers industriels et les néolowtechniciens. Un peu à l'image de l'agriculture conventionnelle vs biologique. Dans ce sens, il me semble que toute forme de label low-tech est à proscrire puisqu'il exclurait de facto les non-labellisés, tandis que la démarche low-tech se doit d'être mouvante et ouverte pour conserver sa plus précieuse caractéristique : la collaboration. Contactez-moi via le réseau social professionnel si vous souhaitez prolonger l'échange ou, par exemple, accueillir la conférence "low-tech et industrie" qui traite exactement de ce sujet ;) Bien à vous, Loïc