Addy Fuchs, déporté de France au camp d’Eichtal

Addy Fuchs a été déporté à l’âge de 16 ans. Il est arrêté avec sa tante Léa, son oncle Jankiel et leurs filles Marcelle et Jacqueline, alors qu’ils tentent de traverser la ligne de démarcation à Vierzon. Ils sont tous les cinq internés au camp de Pithiviers. L’oncle et la tante d’Addy sont rapidement déportés. Il est transféré au camp de Drancy avec ses cousines, qui sont déportées par le convoi 24 parti le 26 août 1942 à destination du camp d’Auschwitz-Birkeau. Addy est renvoyé à Pithiviers où il se lie d’amitié avec Serge Goutman et Henri Pudeleau. Ils sont déportés par le convoi 35 parti le 21 septembre 1942 du camp de Pithiviers à destination du camp d’Auschwitz-Birkenau. Addy et ses camarades sont débarqués à Kosel et envoyés au camp d’Eichtal. En décembre 1942, ils sont transférés au camp de Blechhammer. Addy est affecté à différents kommandos de travail avant d’être désigné commandant du braséro dans une usine. Il y noue des liens avec des Français du STO, lui permettant de communiquer avec ses parents, cachés par la Résistance en France. En avril 1944, le camp de Blechhammer est rattaché au camp d’Auschwitz III. Addy et les autres prisonniers sont tatoués et reçoivent un costume rayé. En janvier 1945, il est pris dans une marche de la mort jusqu’à Gross-Rosen, où il est chargé dans un wagon à ciel ouvert à destination de Weimar. Il est ensuite envoyé au petit camp de Buchenwald. Addy est sélectionné pour le travail au camp de Langenstein. Un jour, alors qu’il se cache pour éviter le travail forcé dans une mine, Addy est trouvé par les détenus de droit commun qui le frappent. Ils le laissent quasi inconscient. Addy se réveille dans un hôpital après la libération du camp le 11 avril 1945. Il est rapatrié en France où il retrouve ses parents. Sa tante, son oncle et ses cousines ne reviennent pas de déportation. Après la guerre, Addy participe à la création de l’Amicale de Blechhammer et s’investit pour la mémoire des enfants juifs déportés.
Ce témoignage a été recueilli par le Mémorial de la Shoah en 2004.
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Addy Fuchs, deported from France to the Eichtal camp
Addy Fuchs was deported at the age of 16. He was arrested with his aunt Léa, his uncle Jankiel and their daughters Marcelle and Jacqueline, as they tried to cross the demarcation line at Vierzon. All five were interned in the Pithiviers camp. Addy's aunt and uncle were soon deported. He is transferred to the Drancy camp with his cousins, who are deported on convoy 24, which left on August 26, 1942 for the Auschwitz-Birkeau camp. Addy is sent back to Pithiviers, where he befriends Serge Goutman and Henri Pudeleau. They were deported on convoy 35, which left the Pithiviers camp on September 21, 1942, bound for Auschwitz-Birkenau. Addy and his comrades were unloaded at Kosel and sent to the Eichtal camp. In December 1942, they were transferred to the Blechammer camp. Addy was assigned to various work kommandos before being appointed brasero commander in a factory. There he forged links with French STO workers, enabling him to communicate with his parents, who had been hidden by the Resistance in France. In April 1944, the Blechammer camp was attached to Auschwitz III. Addy and the other prisoners were tattooed and given striped suits. In January 1945, he is caught up in a death march to Gross-Rosen, where he is loaded onto an open-air wagon bound for Weimar. He is then sent to the small Buchenwald camp. Addy is selected for work at the Langenstein camp. One day, while in hiding out to avoid the forced labor of the mine, Addy is found by common criminals who beat him up. They leave him almost unconscious. Addy wakes up in a hospital after the camp is liberated of April 11, 1945. He is repatriated to France, where he is reunited with his parents. His aunt, uncle and cousins did not return from deportation. After the war, Addy helped set up the Amicale de Blechammer and worked to preserve the memory of deported Jewish children.
This testimony was collected by the Mémorial de la Shoah in 2004.
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