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Héroïsme
« Si la musique nourrit l’amour, alors continuons ! » avait conclu Jean-Yves Shakespeare lors de sa présentation du matin. Un conseil que le public s’est empressé de suivre dès l’après-midi du dimanche en venant écouter Alexandre Gadjiev. Récipiendaire du 2e prix du Concours international de Varsovie en 2021, ce pianiste est originaire de Gorizia (Italie), un carrefour de peuples, de cultures et de langues, un éclectisme d’une grande richesse qui a certainement nourri l’art de ce musicien hors norme. Ce seront successivement de grandioses Funérailles de Liszt (composées en hommage à Chopin), un « bouquet » de Mazurkas et des extraits des Préludes de Chopin suivis d’une Polonaise héroïque à l’exaltation rarement égalée, suivie d’une sublime Messe noire de Scriabine qui précède les visionnaires Variations Eroica de Beethoven. Tout est intense chez Gadjiev : son jeu, ses crescendos, ses decrescendos, sa liberté, son inspiration, sa puissance, et ses silences. Il a l’art de pousser la musique, le piano et le public dans ses derniers retranchements. Ce passionnant voyage musical s’achève sur quatre bis de Beethoven, Chopin, puis Scriabine et c’est à regret que le public quitte l’auditorium après quelques dernières notes de Chopin.
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