Aurélien Bellanger : le mythe Walter Benjamin

Aurélien Bellanger dynamite tout ce à quoi on peut s'attendre lorsqu'on lit un roman dans "Le Vingtième Siècle", paru aux éditions Gallimard. Il s'agit une enquête centrée autour de la figure philosophique allemande de Walter Benjamin. Un tableau ainsi qu'une théorie du siècle dernier y sont dressés après une succession de rebondissements, de rencontres avec des personnages.
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : www.france.tv/france-5/la-gra...

[@bubblybull2463]

Pourriez-vous publier les émissions intégrales ? Les Français (francophones et francophile) de l‘étranger vous remercient d‘avance 😘

[@Ellanore____]

Et le sous-titre de la vidéo pour les muets ?

[@chrys3099]

Ah l'heure de la vitale écriture inclusive, en effet c'est ballot ! France télévisions et le handicap, ça fait 2 !

[@LaCouleurRouge]

@Ellanore____ Désolé pour les fautes d'orthographes et les petits commentaires inopportuns ahah Présentateur : - Vous pouvez peut-être un petit peu nous le présenter, parce que tout le monde ne le connaît pas, Walter Benjamin, sa vie ? Bellanger : - Il naît en 1892 à Berlin, famille juive, bourgeoisie, très assimilée... et puis, pour faire un gag on pourrait dire que c'est Marcel Proust si c'était l'Allemagne et non la France qui perdait la guerre [référence à la défaite de 70 ?], d'un coup c'est la grande dépression, c'est les années d'inflation, en fait l'Allemagne s'effondre en tant qu'empire en même temps qu'il grandit donc ses souvenirs d'enfance c'est une sorte de Berlin de cristal comme une sorte de boule a neige mais il sait que tout ça est faux, que tout ça est truqué parce que tout ça cache un effrayant XXème siècle dans lequel il va grandir. Très jeune il veut devenir critique littéraire, au début il se spécialise sur Goethe, sur la littérature allemande. Il est très très vite attiré par ce qui se passe en France, par les surréalistes notamment parce qu'en tant que spécialiste du romantisme allemand il se dit qu'il y a une transmission entre les romantiques, le surréalisme, il se passe quelque chose. Et puis il lui arrive plein d'aventures, il est plus ou moins journaliste, il n'arrive pas a vivre complétement de ses livres, il n'arrive pas a entrer à l'université et puis il se trompe assez peu en fait Brecht fait par exemple parti de ses amis, quand il traduit un livre, c'est "à la recherche du temps perdu", ce qui je pense dit tout de Benjamin, c'est un grand mélancolique, quand on a la volonté d'être, soit même, un intellectuel, voire un romancier, on ne commence pas par traduire Marcel Proust, c'est un peu effrayant. Présentateur : - Jusqu'à sa fin, parce qu'il faut quand même préciser... Bellanger : - Oui c'est ça, il est surtout connu pour sa fin, [Quand même, quelle horreur d'être réduit a un suicide vers lequel les contingences médicale, historique, géographique le poussait, je veux dire c'est comme si de l'œuvre de Baudelaire on ne se souvenait que du roucoulement de Cré nom de la toute fin, bref] il doit quitter l'Allemagne en 1933, il est très pauvre à Paris, il va se refugier à la BNF pour un projet de livre, et puis il n'arrive pas a franchir la frontière espagnol et se suicide en 1940, donc c'est un des premier intellectuel juif allemand assassiné, indirectement, par Hitler [affirmation absolument lunaire, des milliers d'intellectuels, opposants et militants ont étés, directement, assassinés par le régime nazi dès 1933...] Présentateur : - Ce qui est intéressant c'est que vous le présentez comme une sorte de prophète. Bellanger : - Il y a un détail génial, c'est qu'il comprend très vite qu'il n'arrivera jamais a finir son livre sur Paris au XIXème siècle, son livre sur Baudelaire, mais il arrivera a faire passer un texte qui sont des notes sur le concept d'Histoire, c'est extrêmement court, je ne sais plus si il y a une quinzaine ou une trentaine, ça se lit en dix minutes et une vie entière ne suffit pas à l'analyser, c'est un des plus beau essai philosophique sur ce qu'est l'Histoire, sur ce qu'est le progrès, sur ce que peut être une critique du progrès qui ne serait pas conservatrice, et il arrive in extremis, alors qu'il sait qu'il va mourir, il arrive a sauver ce texte. Son œuvre nous arrive donc comme ça, en 1940, complètement fragmentée, par chance il avait comme amis les meilleurs intellectuels du XXème siècle donc ça se reforme assez vite a sa mort et ce qui est émouvant c'est qu'il a fuit l'Allemagne et ses archives sont toutes a Berlin maintenant, il y a une pièce dans laquelle on peut entrer, c'est comme si sa chambre d'enfant qu'il a raconté dans ses livres avait été, in fine reconstituée. Il ne laisse, a vrai dire, aucune œuvre fini, mais il laisse des exégètes dont je suis le dernier parce que les gens adorent écrire sur Benjamin et il y a une profusion d'essais sur Benjamin. Il nous laisse le devoir de continuer son œuvre parce que, et c'est mon hypothèse (c'est pour ça que le livre a ce titre aberrant), je pense que c'est le plus grand intellectuel du XXème siècle [c'est, a mon humble avis, oublier un peu vite Patrick Hernandez, c'n'est que mon avis]

[@chateaulaclape5770]

"L'humanité est suffisamment aliénée à elle-même pour réussir à vivre sa propre destruction comme une jouissance esthétique de premier ordre ." Walter Benjamin.

[@bubblybull2463]

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[@MyBabyLikesToBeBop]

Vous avez un lien vers le site de l'émission dans la description de la vidéo.

[@bubblybull2463]

@@MyBabyLikesToBeBop ah merci! Je n’avais pas vu 🌹♥️