Autiste Asperger : entretien avec La Chouette, épisode 2

- Tests de personnalité ici : psychopersonnalite.com/tests-de-personnalite/ - Autiste : Un mode d'emploi à l'attention des non-autistes antredelachouette.blogspot.com/2019/01/un-proche-autiste-asperger-merci-de.html - Contacter La Chouette si vous êtes éditeur ou proche du monde l'édition fr-fr.facebook.com/LAntre-de-la-Chouette-1846757902223522/

[@wanou2047]

Bonjour je suis un autiste transexuelle musulman vietnamien zèbre asperguer et je tien a vous remercier pour ce super témoignage !

[@cyrilmarteno6489]

Bonjour chère Fabienne, Merci pour cette émission passionnante. Je me suis retrouvé dans une majorité des caractéristiques de l'autisme asperger. Après rencontre d'un psychiatre spécialisé, il a validé mon questionnement et je vais donc démarrer un diagnostic. Je vous remercie pour cette vidéo qui peut aider les éventuels concernés à se reconnaître :)

Bonsoir Cyril, ravie de vous retrouver ici, et ravie également que cette émission puisse vous être utile. Merci pour votre commentaire 🙂

[@maxencemadone9309]

Addenda : je suis d'accord avec la notion de handicap par rapport à "asperger". Le truc c'est que, pour avoir été diagnostiqué tardivement, j'ai passé ma vie à user et développer une certaine forme de "piraterie". On trouve des "trucs", des "parades"... Le fait d'avoir à le faire est, pour moi, la preuve que le handicap est bien existant. Et, à celleux qui voudrait se lancer dans "la quête du diag" : Que la Force soit avec vous !

[@gege8636]

Bonjour , L'histoire de la note de musique est bien car vous êtes honnête sur ce que vous et Sylvia avaient dû ressentir .....et ce qui en découle 👍 L'impuissance et l'incompréhension font faire des drôles de choses .... Merci pour vos partages ✨

[@ceciledesseille]

Pour la gestion de l'énergie, j'aime bien la théorie des petites cuillères (par Christine Misérandino) que j'ai découvert dans le cadre de ma pathologie impactant mon énergie de manière fluctuante (en faisant ma recherche pour trouver le nom, j'y ai vu associé les troubles autistiques, c'eût été étonnant que je sois la première à faire le lien ^^). Chaque jour on a un stock de cuillères et chaque activité vécue pioche dans ce stock et du coup, il y a des choix à faire pour "survivre à sa journée". Selon l'origine du rationnement en cuillères, j'imagine que la conséquence de piocher dans le stock du lendemain ou juste atteindre son cota seront différentes. :) En ce qui concerne l'hyperacousie, j'ai fait très récemment une recherche sur un dispositif dont parlait Fabrice Micheau dans une conférence (je ne sais plus s'il s'agissait de celle dont je t'ai transmis le lien Fa'), une sorte de casque ou écouteurs anti-bruit sélectif réglable qui permettait d'entre la voix de son interlocuteur quand il se trouve face à soi (sur 60° d'amplitude). Dans mon cas je cherchais un moyen de m'isoler un peu sensoriellement pour soulager mes migraines tout en gardant contact avec la famille, pas encore sûre que ça corresponde à mon besoin mais professionnellement, je pense que ça pourrait bien aider les hypersensibles (d'ailleurs la boîte française qui a développé ça s'adresse surtout aux entreprises, arguant une productivité accrue en open-spaces avec ce dispositif). Ca se trouve facilement avec une petite recherche mais je donne directement la référence si vous voulez, j'ai pas d'actions ni d'affiliation chez eux. :p Les lunettes de soleil je pratique aussi, quasi tout le temps en extérieur et je compatis pour les chaussures, hyper dure à chausser aussi, je ne choisi pas le design, j'ai souvent dû acheter les seules chaussures assez confortables du magasin, hyper frustrant ! Bon, je pensais que cet épisode me parlerait moins mais finalement ça va, je sais pas trop expliquer pourquoi. Je m'y reconnais jusqu'à la limite "handicap", je ne me considère pas handicapée de ce point de vue, donc proba pas aussi loin niveau intensité dans tout ce que tu racontes, rien qui nécessite un diagnostic donc. J'ai progressé dans ma compréhension de l'autisme au-delà d'atypical et de mon expérience avec mon frère autiste, épileptique et handicapé mental important qui n'est pas du tout autonome (je vois donc encore un poil plus ce qui relève de l'autisme que du reste de sa condition). Cette interview m'a fait penser à une ancienne interview du Congrès douance 2018, j'ai été revoir mes notes (oui, je garde plein de trucs comme ça, no comments ^^), il s'agissait de Tanya Izquierdo, surdouée et autiste Asperger, concernée aussi via ses enfants (pas tous si je me rappelle bien) et qui a énormément creusé le sujet des personnes "twice exceptional". Elle a écrit un bouquin "Univers surdoué : la douance, un potentiel fragile" qui a l'air très intéressant sur le sujet, une sorte de guide ponctué de témoignages, je vous laisse faire vos recherches si ça vous parle. A la semaine pro mesdames :) Enfin à dimanche, j'ai pris du retard pour vous écouter cette semaine :p

[@La_Chouette]

Bonjour Cécile Desseille :) Merci pour ce retour détaillé ! Je connais la théorie des cuillères, je me suis d'ailleurs dit "Zut, je ne l'ai pas évoquée" après coup... Je ne l'utilise pas moi-même, car je trouve mon énergie trop fluctuante. Parfois je me "prive" de certaines activités alors que j'aurais pu les faire aujourd'hui, parfois j'ai moins de cuillères que d'habitude et ça fiche toute la gestion en l'air ! J'ai également du mal à utiliser un référenciel interne pour évaluer mon état, je préfère me baser sur des informations extérieures (par exemple, les réactions de mon corps, les commentaires des gens qui me fréquentent...). J'utilise un casque anti-bruits actif. Il supprime les bruits de fond et conserve les sons à proximité en diminuant leur volume. (Je suppose que tu faisais allusion à ce type de technologie ?) Ainsi, je peux sortir avec dans la rue en entendant toujours si une voiture s'approche de moi, et je peux le porter dans un bureau tout sachant quand un collègue m'appelle... C'est très pratique ! Malheureusement, c'est nettement insuffisant. Cela m'aide à supporter une sortie dans un magasin, mais ça ne me permet pas de travailler tous les jours dans un openspace (et j'ai essayé plusieurs fois sur des périodes d'au moins 6 mois : le résultat était catastrophique, sur le plan médical...). Mais ça peut probablement aider des gens qui sont moins touchés par les problèmes d'hyperacousie ou de déficit d'inhibition latente. Et même des gens valides - parce que je dois avouer que je n'ai jamais croisé quelqu'un qui ne trouvait pas les openspaces trop bruyants... Même collègues extravertis portaient souvent un casque ou des bouchons ! Tu peux donner la référence, ça sera utile. (Je te comprends pour les chaussures, sinon :P Encore que je suis très peu portée pour le style.) Puisque tu évoques Atypical, j'en profite pour dire que j'ai beaucoup apprécié cette série. Elle ne fait pas l'erreur, comme beaucoup de contenus sur le sujet, de définir son personnage principalement par son autisme, au détriment d'autres aspects de sa personnalité : Sam est un vrai jeune homme avec ses passions, ses objectifs, et pas juste "un personnage autiste". Je trouve que la série traite particulièrement bien le rapport des aspies à leurs intérêts spécifiques, l'anxiété sociale, les stratégies d'adaptation et les comportements du type "auto-stimulation". Elle a aussi eu la bonne idée de montrer plusieurs personnages secondaires autistes très différents de Sam, pour qu'on se rende compte mieux de la diversité du spectre. Hâte de voir la saison finale ! Je ne connais pas Tanya Izquierdo, merci pour la référence. Je vais aller voir ! :)

[@zonn8954]

Vidéo très intéressante encore une fois, j'espère qu'il y aura d'autres vidéos de ce type après cette série :)

Merci 🙂 C'est possible, en ce qui concerne le format

[@abdelazizaous1298]

Bonsoir Fabienne et La Chouette ! Vidéo super instructive , j'ai déjà connu des aspies , mais je ne pensais pas qu'il pouvait exister des aspies extravertis ou idéalistes , merci pour le partage et j'ai hâte de regarder la troisième vidéo ! :)

Hello Aziz, merci pour ton commentaire. La Chouette relève un point essentiel avec l'archétype de l'autiste représenté dans les séries par exemple. Du coup, pas évident d'imaginer d'autres possibilités. L'aspie que j'ai rencontrée et dont je parle dans le podcast est extravertie, et je me disais "C'est bizarre... Une autiste qui veut tellement parler avec les gens..." 🤔

[@maxencemadone9309]

Deuxième petit déjeuner en vous écoutant... (J'avais déjà écouté cet épisode mais en "rapide" donc, là, j'ai pris le temps...) Toujours aussi intéressant !

Merci Max 🙂

[@alexadellastella5247]

Je suis autiste et INFJ donc ça m'a beaucoup intéressée! juste pour dire que moi j'aime beaucoup les vêtements et bijoux car ça fait partie de mes intérêts spécifiques mais je ne le connecte pas au genre, plutôt au détail de la coupte qualité des vêtements/bijoux, leur provenance, mode de fabrication, harmonie (selon moi) et aussi confort pour moi. Donc je n'ai pas l'apparence d'un garçon manqué mais je n'achète pas vêtements et bijoux comme le ferait une personne neurotypique, je dois observer tout en détails lire les étiquettes, comparer, analyser, lister ce que j'ai vu puis acheter. J'adore aussi voir des listes, cela me calme visuellement. Je souhaite aussi ajouter que personnellement je n'ai jamais rencontré un autiste qui ne trouve pas que c'est un handicap dans cette société, c'est à dire du fait de l'environneemnt. Par contre beaucoup d'autistes ne pensent pas que c'est un trouble mais fait partie de la neurodiversité. Et la neurodiversité actuellement est un handicap bien souvent car une minorité face à la norme. L'autisme n'est pas un ahndicap dans l'absolu mais du fait de la société qui ne s'adapte pas à nous.

[@telepaths]

Je suis d'accord avec elle, le syndrome d'Asperger c'est un handicap. J'ai l'impression que des personnes inconscientes en quête d'identité se sont accaparé la chose et veulent la faire passer pour une simple différence sans prendre en compte toutes les difficultés qui en découlent. Ce n'est pas un type de personnalité, ni une mode, ni un jeu : c'est grave et on en souffre.

Merci pour ton témoignage

[@La_Chouette]

C'est un des points que je développe dans mon livre. Notons aussi que beaucoup de gens sont obligés de rester un moment en auto-diagnostic ou en pré-diagnostic, à cause du manque d'accessibilité au parcours diagnostic. (Certains ne pourront même jamais passer de tests, car recalés arbitrairement à leur CRA et pas suffisamment aisés pour aller en clinique libérale.) Sur le principe je suis contre l'auto-diag. Et je suis la première que ça énerve de voir des gens s'approprier un handicap comme s'il était "sexy", tout en minimisant son impact quotidien. Mais dans le contexte actuel, j'essaye de me montrer plus souple. Je le suis plus qu'avant, en tout cas, je pense. Ce qui m'agace le plus, ce sont les militants qui "vendent" l'autisme comme un produit marketing, en toute connaissance de cause. Genre "Nan mais c'est pas un handicap, regardez, on sait faire plein de choses, on est une nouvelle sous-espèce humaine incroyable !" (Alors que les "vrais" handicapés, eux, du coup, ils servent VRAIMENT à rien, on les jette ? On fait quoi ? Genre nous on a les mêmes besoins qu'eux mais on a une carte VIP pour un meilleur club, pour cause de... cerveau sexy ? xD) Dur de combattre une discrimination sans tomber dans l'extrême inverse : on passe de "L'autisme est une maladie horrible à exterminer, bouuuuh" à "L'autisme en fait c'est juste une différence, comme la couleur de cheveux, et si on souffre c'est uniquement parce que les gens sont méchants avec nous". Je comprends mal comment on peut dire ça en public, en sachant que des centaines de milliers d'autistes n'ont pas accès à une vie décente précisément parce qu'on ne reconnaît pas assez leur handicap...

@Loonaluco J'aime beaucoup le concept de cerveau sexy 😁

[@nicolasmdb3491]

Entretien très intéressant, merci pour cet entretien (et vision) croisé !

Merci Nicolas !

[@xsorryangel6693]

Vidéo intéressante, il serait également à envisager le développement d'un sujet sur les femmes autistes plus âgées. Pour ma part, arrivée à l'orée de la cinquantaine, j'ai tellement "appris" , que je passe presque totalement inaperçue (ainsi que les efforts que cela exige de moi, d'ailleurs), mises à part quelques petites caractéristiques qualifiées d'originales, et que j'assume et cultive maintenant (privilège de l'âge !). Malheureusement, l'autisme à l'âge mûr n'est que trop rarement évoqué, alors que nous sommes statistiquement aussi nombreuses que les autres, et que le sujet est tout aussi intéressant (bien que plus compliqué à traiter et "démêler").

Merci pour votre retour. Votre situation me fait penser à la personne dont je parle dans le podcast, qui a été diagnostiquée à la cinquantaine. C'était un choc pour elle, principalement pour le fait de devoir accepter toutes ces années sans savoir, ce que je peux moi-même parfaitement comprendre pour d'autres raisons. La thématique de l'autisme est traitée en one-shot sur cette chaîne, car je ne suis pas une spécialiste du sujet. J'ai profité de la présence de mon invitée pour en parler. Avec une seule publication, il est préférable d'en rester à une approche relativement généraliste. En tapant "femme autiste 50 ans" dans Google, j'ai vu quelques liens qui semblent creuser de ce côté (je n'ai pas exploré plus loin). Mais peut-être avez-vous déjà fait vos propres recherches.

[@GygyMy]

Merci beaucoup nouveau Mesdames. Je suis très bizarre, depuis petite...et depuis environ un an... je "n'arrive (et ne supporte) plus" de faire semblant socialement...et je cherche à comprendre, à mettre un (des?) mot(s) sur ce que je suis, pour mieux comprendre et vivre mieux... INTJ... vécu des situations bien pénibles au travail (entre autres) et, lasse, la cocotte a explosé... Je cherche et me pose beaucoup de questions, j'ai pensé à l'autisme Asperger aussi, cette série fait du bien. La Chouette...je t'ai lue, c'est agréable d'entendre ta voix.

[@La_Chouette]

Merci pour ton témoignage Gygy :) J'espère que tu trouveras les réponses dont tu as besoin.

[@GygyMy]

@@La_Chouette Merci à toi. C est long, plus je cherche plus je trouve, je tiens bon et j avance.

[@julieg9991]

Hello Fabienne, hello la Chouette, Fabienne, initialement je suis ton (j’use du tu ;) ) travail parce que je m’intéresse au MBTI. Je suis INFP en base 4. Mon ami a été diagnostiqué HPI et asperger. J’ai deux remarques : - Mon ami ne parvient pas faire le test du MBTI. Il obtient un autre résultat à chaque fois, ne ne peut pas répondre aux questions car il se situe souvent aux deux opposés des réponses selon les situations. Le connaissant très bien, je confirme et comprend son impossibilité de répondre parfois. Par exemple, il est aussi bordélique que maniaque sur le pliage des vêtements, peut être aussi stratège que candide, il aime Victor Hugo autant que le foot, que l’histoire, il bosse dans la finance, il s’adapte à toutes les situations sociales possibles. Sa multiplicité est d’ailleurs fascinante ;) tout comme son émotivité est immense. Même en essayant de faire une synthèse de ses préférences, il est difficile de répondre aux questions. La chouette semblait dire qu’il n’était pas possible de ne pas rentrer dans une case du MBTI (je résume grossièrement), mais moi même, je ne sais absolument pas comment le typer. Qu’en pensez-vous ? - S’il y a des degrés et des nuances dans tout être humain, il m’avait cependant semblé qu’il y a les HPI ET les asperger ET les HPI-asperger. Sa psy lui a expliqué que les effets de des caractéristiques de l’un contrebalancent les effets de l’autre, et que de fait les 2 « conditions » mélangées formait un 3e ensemble. Qu’en penses-tu la Chouette ? Car je ne comprends pas pourquoi vous avez dissocié les 2 sujets et à aucun moment tu n’évoques cette spécificité d’être les deux à la fois. J’aimerai bien ton éclairage là dessus ! Merci à toutes les deux pour tout ce que vous faites :)

[@La_Chouette]

Bonjour Julia G (je suis La Chouette), Merci pour ton commentaire. Le fait d'être neuroatypique ne nous empêche pas, selon moi, d'avoir un type de personnalité fixe. Ce serait le cas éventuellement pour quelqu'un avec un trouble de la personnalité, qui ne s'est pas construit un "Moi" cohérent et structuré... mais le HPI et l'autisme n'induisent pas ce genre de souci. (Au contraire, j'ai plutôt l'impression qu'ils accentuent nos traits de personnalité.) Cela dit, le HPI et l'autisme vont souvent avec un fort masque social : et ce n'est pas toujours facile de différencier le rôle qu'on joue pour survivre de qui on est vraiment. J'ai vu beaucoup de mistypes qui étaient une confusion entre le faux-self et le vrai soi. Mais dans le cas de ton ami, j'ai plutôt l'impression de voir un problème classique de P : la difficulté à synthétiser rapidement les informations pour dégager une tendance globale, et la peur de se fermer aux autres possibilités. Pour un P, choisir = renoncer. Quand on demande à un J s'il préfère la réponse A ou B, s'il se sent 60 % A et 40 % B, il va rapidement cocher A. Il s'en fout de laisser tomber les 40 % de B. Il n'a pas l'impression qu'on l'ampute de quelque chose : le plus important pour lui c'est de clore la question et de passer à la suivante. Pour un P c'est plus difficile, parce qu'il est important pour lui qu'on prenne aussi en compte le 40 % de B. (C'est quand même 40 % !) Du coup il bloque sur toutes les questions en se disant "Mais ça dépend", "Mais on peut pas me ranger dans une case", etc. Les FP sont de grands spécialistes de ça (car Fi a besoin qu'on reconnaisse les nuances de l'identité, jareter le 40 % de B c'est comme une négation de soi... là où le TJ va se dire "Mais on s'en fout le but c'est de voir les tendances, pas de détailler tout mon être"). Je trouve que l'attitude face à un test de personnalité en révèle plus sur notre personnalité que le résultat du test en soi. Une personne qui obtient tout le temps un résultat différent (parce qu'elle décrit comment elle est aujourd'hui et pas en moyenne dans sa vie, car difficulté à synthétiser) et galère à répondre aux questions (car choisir est un renoncement), elle a déjà plein d'informations sur sa manière de prendre des décisions et sur ce qui est le plus important pour elle. Ton ami devrait partir de là et aller étudier les types P de plus près. Un test ça sert à élaguer, pas à donner la grande réponse. C'est qu'une première étape avant le travail de recherche et d'introspection. Sinon, je ne me suis pas risquée à parler de ma condition de HPI + autiste, en effet. Il y a de nombreuses façons d'être HPI et d'être autiste, alors imagine la combinaison des deux... J'ai eu peur que parler de moi en tant que HPI + autiste soit vraiment trop spécifique et ne puisse pas permettre aux gens de s'identifier. De plus, j'avais déjà dit tout ce que j'avais à dire sur le sujet dans une série de podcast audio sur mon blog. Voici le lien si ça t'intéresse (c'est l'épisode 5) : antredelachouette.blogspot.com/2019/09/serie-de-podcasts-sur-le-syndrome.html J'aurais été incapable de théoriser davantage sur le sujet de manière pertinente, tellement il y a des possibilités avec cette double-condition. C'est vrai que le HPI par-dessus l'autisme permet de faciliter certains aspects : on apprend plus vite, on développe souvent un masque social plus convainquant que le moyenne des autistes... Mais le HPI rajoute aussi son propre lot de difficultés. Et le fait de bien s'adapter et d'avoir l'air "normaux", c'est pratique sur le court terme, mais ça nous fait passer aussi plus facilement entre les mailles (ce qui se traduit plus tard par des burn-out ou des dépressions, faute de diag et d'accès aux aménagements...). L'autisme reste un handicap assez lourd, même associé à un haut QI.

[@sosonia5691]

Bonjour, merci beaucoup pour cette vidéo je suis justement en train de me (re)poser la question (suis je aspi?) J'ai été diag hp y a quelques années (je suis INFJ) mais quand j'ai demandé si je pouvais être aspi on m'a dit non car je suis empathique (mais en réalité ce n'est pas de l'empathie mais plutôt du transfert de mes propres émotions sur les autres dans tel et tel situation). Mais je me retrouve beaucoup dans des critères aspi car avant de m'intéresser à la psychologie (alors que j'étais au collège) je ne comprenais pas les codes sociaux. C'est justement pour ça que je me suis intéressée à la psycho. En tout cas merci pour cette vidéo ca me donne des pistes

[@La_Chouette]

Bonjour So Sonia :) (Je suis La Chouette) L'absence d'empathie chez les autistes est un cliché qui a la peau dure, y compris dans le corps médical. En fait les autistes ne sont pas dépourvus d'empathie ! Ils ont un décifit dans un type précis d'empathie : l'empathie cognitive. Autrement dit, ils ont du mal à se projeter directement dans les pensées des autres, se "mettre à leur place"... C'est pour ça qu'un autiste a du mal à deviner ce qu'on attend de lui et peut faire des choses qui semblent très égoïstes. Par exemple, marcher sur le pied de quelqu'un et ne pas capter tout de suite qu'il vient de faire du mal à un être sensible (il ne l'a pas identifié spontanément comme tel, plutôt comme un obstacle sur son chemin). Par contre les autistes n'ont pas de problème avec l'empathie émotionnelle, c'est-à-dire le fait de se connecter directement aux émotions d'autrui. Dans mon exemple, quand l'autiste va s'apercevoir qu'il vient d'écraser le pied de quelqu'un, il va se sentir mal pour lui et le regretter. C'est assez pénible, du coup : on passe son temps à faire des conneries avec son manque d'empathie cognitive, puis à les regretter avec son empathie émotionnelle --' Certains autistes (ceux avec un QI pas dégueu, surtout) arrivent à monter des stratégies pour compenser le déficit d'empathie cognitive. Etudier la psychologie, par exemple. Mais ça a ses limites. En tout cas, si tu te retrouves dans l'autisme il ne faut pas t'arrêter à la question de l'empathie ! :)

@So Sonia Bonjour et merci à toi pour ton retour

[@sosonia5691]

@@La_Chouette merci beaucoup pour ta réponse ça me parle tellement ! Et figure toi que ça me fait aussi beaucoup penser a mon fils qui a exactement ce souci. Il marche sur les pieds des autres etc je pense que je vais continuer mes recherches... Merci énormément !

[@sosonia5691]

@ merci a toi

[@takamatsuryabko1856]

Le passage sur le MBTI ça a remis un peu d'ordre dans mes idées . Un stress en moins

Si ça t'a apporté un nouvel éclairage, ravie de le savoir 🙂

[@tornade5000]

LaChouette, tu as un peu abordé le sujet, mais je voulais poser la question plus spécifiquement concernant le mélange INTJ / asperger, puisque que ça te concerne directement. Corrige moi si il le faut, mais il me semble que globalement, les autistes aspergers sont assez axés détails, ils ont du mal avec l’abstrait, ou en tout avec la généralisation de concepts, et n’ont pas forcément accès à une vision globale des choses. Hors c’est un peu le boulot de Ni de faire de la généralisation des concepts pour créer une vision globale abstraite. En plus, le rapport Ni-Se rend l’INTJ assez peu tourné vers les détails (ils sont plutôt inconfortables pour nous, alors que ça à l’air assez important pour les aspergers). Du coup, je m’interroge sur ce que ça donne un INTJ asperger en comparaison à un INTJ normal. Je précise que même si je m’étais un peu informé sur ce syndrome, j’en ai une connaissance assez superficielle, et que je n’ai pas lu les mêmes choses partout.

[@La_Chouette]

Bonjour Léo (je suis La Chouette), C'est vrai qu'on entend souvent dire que les autistes ont une pensée plus axée sur les détails que sur le global. Et si j'en crois les témoignages, ça semble en concerner effectivement beacoup (quel pourcentage je ne sais pas, mais assez pour que ça ressorte). En revanche, ce n'est pas une caractéristique de l'autisme. L'autisme est définit par deux grands axes : l'altération de la sphère socio-communicationnelle + les intérêts spécifiques et répétitifs. Une personne autiste doit présenter un certain nombre de traits entrant dans ces deux grands axes, à une certaine intensité, et ce depuis la petite enfance. Après pour les traits à l'intérieur de ces grandes catégories, ça peut énormément dépendre d'un autiste à l'autre. Par exemple, dans la catégorie "intérêts spécifiques et répétitifs", tu peux avoir des routines hyper strictes, une obsession pour un sujet, une auto-stimulation répétitive, un attachement énorme aux détails, etc. Mais un seul autiste n'est pas obligé de toute les avoir pour être autiste. Ces traits sont les manifestations d'un développement neurologique particulier : l'important n'est pas de cocher toutes les petites cases, mais de savoir si ce fonctionnement neurologique est bien présent chez la personne. :) Je n'ai pas l'impression de percevoir les détails avant le global, sinon. Je deviens seulement obsédée par les détails quand je suis fatiguée. (Je dois contrôler mon environnement le plus possible, sinon c'est la grosse angoisse.) Mais tous les Se-inf non-autistes peuvent vivre ça, c'est juste qu'avec mon autisme par-dessus c'est encore plus voyant.

[@tornade5000]

@@La_Chouette Merci pour ta réponse. C’est intéressant de voir que le type de personnalité peut potentiellement avoir un impact sur le type de difficultés qu’un autiste va affronter. J’imagine par exemple que ça doit être assez compliqué pour un autiste Fe-dom, beaucoup d’efforts d’adaptation à fournir...

[@La_Chouette]

@@tornade5000 Les autistes ExxJ vont souvent avoir une grosse problématique au niveau du masque adaptatif. Comme des ExxJ classiques, qui en font trop pour s'adapter au détriment de leur vraie identité... Sauf qu'avec le handicap, les conséquences sont encore plus délétères. Avec le IxxJ ça va surtout être le rapport au chaos (la rigidité mentale, la vulnérabilité sensorielle), un IxxP surtout le côté "mon identité atypique VS les gens normaux qui me comprennent pas" et les ExxP surtout "les règles des non-autistes n'ont pas de sens, ça me casse les pieds". En gros résumé.

[@elmitaexuma2097]

Bonsoir

Bonsoir

[@sronsin35]

INT ?? INTG ?? SFP ?? Très bonne vidéo

Merci Sylvie ! Pour les lettres, je pense que vous parlez peut-être des types de personnalité MBTI, définis par 4 lettres, par exemple INTJ, ESFP, etc. Si vous voulez, il y a une introduction au MBTI ici : kzbin.info/www/bejne/ZpeqqX2kmZh5bpY&t 😊

[@madameboukta679]

attention, on ne dit plus asperger mais trouble du spectre autistique. On évite de hiérarchiser des êtres humains...

[@La_Chouette]

Bonjour (je suis La Chouette). En effet, le terme Asperger n'est plus dans le DSM. Cependant, beaucoup d'autistes continuent de l'utiliser par habitude, car ils ont été diagnostiqués ainsi à l'époque. Moi-même, je préfère dire "autiste" qu'Asperger, mais c'est souvent trop long d'expliquer à un profane que je suis "autiste sans déficience intellectuelle ni retard dans l'apparition du langage". Ca ne le renvoie à rien, alors d'en disant "Asperger", il a déjà une idée de la chose. C'est déjà bien qu'il s'intéresse au sujet (il a déjà sa vie, ses problèmes) : je ne peux pas exiger en plus qu'il connaisse tout l'historique, toutes les nuances de vocabulaire et tous les débats rhétoriques autour des TSA...

[@madameboukta679]

@@La_Chouette Oh d'accord je vois ! Merci !