[autobiograpie] Récit de vie. Faut-il garder un jardin secret ?

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Voici le texte de la vidéo :
Faut-il garder un jardin secret, lorsqu’on raconte son histoire dans un livre ?
Tout d’abord qu’entend-on par jardin secret ?
Un jardin secret peut mettre nos rêves à l’abri, ceux que l’on souhaite garder exclusivement pour nous.
On peut souhaiter mettre ses rêves à l’abri pour différentes raisons :
• La peur du jugement d’autrui.
• La peur de ne pas être compris.
• Le souhait de s’en remettre à soi-même.
• Un besoin de solitude intérieure
• ……
Cultiver un jardin secret, c’est nous octroyer la liberté de nous raconter nos propres histoires.
Même les plus folles.
C’est se créer un espace où l’on peut construire des cathédrales en toute tranquillité, sans l’obligation d’affronter le regard de l’autre.
Un besoin de garder nos rêves intacts. Car nous sommes les mieux placés pour nous comprendre, quelles que soient la bonne volonté et la bienveillance de ceux qui nous entourent.
Un jardin secret, c’est un jardin dont nous parcourons les allées, seul(e) avec … nous-même.
Un jardin secret peut aussi contenir notre part d’ombre.
On estime qu’elle ne regarde que nous.
Chuttt … je ne vous en dirai pas plus !
Un jardin secret peut enfermer un évènement tragique.
Un évènement que nous sommes, pour différentes raisons, dans l’impossibilité de dévoiler car sans doute trop de souffrance et parfois de la honte. Une trahison, un viol, une maladie ….
Un jardin secret peut abriter un « secret de famille » lourd à porter.
Un secret que nous souhaitons taire pour différentes raisons, par exemple pour protéger certains membres de notre famille.
Jusqu’où peut-on se livrer lorsqu’on écrit sur soi ?
Tout dépend de la destination de nos écrits.
Si l’on n’écrit que pour nous à la façon d’un journal intime
Des mots qui ne seront jamais lus que par nous, alors, oui on peut se confier … à nous-même sans la moindre crainte. Cela ne peut que nous faire du bien.
Il n’y a pas de limites dans les confidences :
On se parle à soi-même.
On s’écrit à soi-même.
Si l’on souhaite diffuser son récit dans notre entourage proche
Avant d’ouvrir l’accès à certaines parties de notre jardin secret, on prendra probablement en compte les retombées que cela peut avoir sur notre propre famille.
Si l’on désire publier, autrement dit mettre son livre entre les mains du public, d’autres questions se poseront.
Revenons au point de départ.
Si l’on a décidé d’écrire sa propre histoire dans un livre, c’est parce qu’on a décidé de livrer à nos futurs lecteurs une part de soi-même de façon authentique.
Le plus souvent on souhaite apparaître tel qu’on est, sans détours, sans artifices.
Trop se livrer qu’est-ce que cela peut engendrer ?
Lorsqu’on écrit sur soi, on est déjà très vulnérable. C’est une démarche courageuse qui peut entraîner de l’admiration … mais aussi des critiques.
Se protéger peut-être important.
La question qui se pose alors. Jusqu’où peut-on aller dans les confidences ?
Il y a alors, selon moi, une question à se poser : Est-ce que livrer un peu de mon jardin secret est indispensable à mon récit ?
Qu’apportera-t-il à mon histoire ?
Est-ce que ces confidences éclaireront ce que je raconte sur ma vie ?
Est-ce que je pourrais mieux me faire comprendre ?
Faire visiter son jardin, c’est parfois une façon de mieux se faire comprendre.
Mais pas toujours.
Nous sommes les seuls à posséder les clés de nos rêves, de nos désirs.
Alors, on peut ne pas être compris … ou pire, mal compris.
Dans ce cas, il est important de se préserver.
Alors, jusqu’où se livrer ?
Il n’y a malheureusement pas de réponse toute faite.
C’est à chacun de nous de peser le pour … et le contre.