Je trouve un peu surprenant qu'on continue d'accorder du crédit intellectuel à Melman, enferré comme tant de ses collègues psychanalystes (et de façon d'autant plus coupable qu'il était aussi psychiatre, donc à même de comprendre la recherche médicale de son temps) dans l'attribution des origines de l'autisme à un défaut de communication de la part des mères des patients, une position aussi infondée que stigmatisante. Au demeurant, ses "recherches" sur le sujet, visant à promouvoir une prise en charge assez folklorique des nourrissons autistes par des psychanalystes pour restaurer leur "pulsion invoquante", tiennent plus de la magie que de la science.
@Johnth10 Жыл бұрын
Beaucoup de crédit lui est accordé, par ceux qui savent de quoi il parle
@christianmunoz9102 Жыл бұрын
4:50
@liviabusca7385 Жыл бұрын
Il a été mon analyste et heureusement... Je peux à la fois trouver ses positions douteuses sur l'autisme ou transidentité et lui reconnaître notamment ici un savoir et une compétence. Il est décédé en octobre dernier. C'était un être humain. J'ai pour ma part une capacité à reconnaître les écueils de cet homme qui pratiquait la psychanalyse qui est non normative de principe et qui de ce fait est moins dangereuse que l'infiltration des TCC et neurosciences qui elles, le sont, dans toutes les sphères sociales et notamment dans les lieux de pouvoir et de travail avec management divers et variés pour bâillonner les sujets au nom de leur bien. Bref ce qu'il explique là.
@rochefort82 Жыл бұрын
On s'en fout un peu que cette attribution soit "stigmatisante" non ? La psychanalyse, ni même la psychologie ou la psychiatrie ne sont là pour complaire au politiquement correct; il faudrait donc, selon vous, balayer d'un revers de main toute "historicité" des pathologies ou des névroses et en déterminer l'origine dans le champ unique de la génétique ou du hasard... autrement dit nier la réalité même du traumatisme, du cadre parfois (et souvent) aliénant et pathogène des rapports interindividuels au sein des familles etc, en finir avec la psychologie en fait. Renoncer à soigner les patients pour ménager la susceptibilité des proches, etc etc... Il dit pourtant lui-même et assez clairement (il n'est pas le premier dieu merci) que les processus aliénants sont la plupart du temps inconscient et ne sauraient déboucher sur une quelconque notion de "culpabilité"; le travail de l'analyste n'est pas de juger mais de soigner.