CHRETIEN, CESSE D’ETRE MONDAIN

LE ROI EN TOI : SALOMON OU JESUS ?
Sur la comparaison entre Salomon et Jésus, l’Ecriture affirme que Jésus est « plus que Salomon » (Mathieu 12, 42) A la lumière de la deuxième lecture, nous disons que Jésus est plus que Salomon car la chair n’a aucune emprise sur lui.
1. Salomon, le roi charnel
Ce qui perdit Salomon, c’est la chair. « Le roi Salomon aima beaucoup de femmes étrangères (...) il eut sept cents épouses de rang princier et trois cents concubines. Quand Salomon fut vieux, ses femmes détournèrent son cœur vers d'autres dieux et son cœur ne fut plus tout entier à Yahvé son Dieu comme avait été celui de son père David… » (II Rois 11,1-11). Salomon reçoit de Dieu un « cœur sage et intelligent » mais la chair en ses trois composantes (sexe, argent et pouvoir) rendit stérile cette sagesse. C’est ainsi que Salomon fera preuve de sagesse dans la rédaction des proverbes et dans sa manière de gouverner mais beaucoup moins dans sa vie religieuse et privée. Lui-même qui nous a enseigné que « mieux vaut la fin d'une chose que son début. » (Ecclésiaste 7, 8), termina mal sa vie.
2. Jésus, le roi spirituel
Jésus a pris la chair. Mais la chair ne l’a jamais pris. Toute sa vie, il est resté fidèle à ce texte fondateur : « L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a consacré par l'onction » (Luc 4, 18) Il suffit de noter qu’il ne se maria pas à cause du Royaume pour constater qu’il commença et termina dans l’Esprit. Il ne suffit de le contempler, déjouant au désert, les trois tentations de Jésus pour comprendre que l’Esprit qui l’amena au désert ne l’abandonna jamais. (Matthieu 4, 1-11) Il suffit de connaitre son niveau de renoncement aux joies de ce monde pour mesurer l’impact du spirituel en lui : « Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête. » (Matthieu 8, 20) Cet homme qui passait toute la nuit à prier Dieu n’était pas n’importe qui. Celui qui contemple l’emprise de l’Esprit dans la vie de Jésus, entend le coq chanter : « ne savez-vous pas que l'amitié pour le monde est inimitié contre Dieu ? Qui veut donc être ami du monde, se rend ennemi de Dieu. » (Jacques 4, 4)