Découvez Edith&nous en cliquant sur ce lien : wizzly.fr/3q0UfaT et bénéficiez de 10% de réduction sur l'abonnement annuel (pas sur l'abonnement mensuel, ni sur les ateliers) en utilisant le code promo COINLECTURE Petit rappel : la semaine prochaine, je serai aux Geek Faëries donc pas de Coin Lecture ! On se donne rendez-vous dans quinze jours (sauf si on se voit aux Faëries)
@Monstrueusement Жыл бұрын
6:59 Le problème des verbes faibles c'est qu'ils décrivent une action basique sans ajouter de nuance ou d'émotion. Dire tenir : "il tenait la barre..." ne donne pas d'indice sur la personne qui fait l'action ce qui implique d'ajouter un adjectif en "ment" pour la décrire plus en détail " il tenait fermement la barre..." qui rallonge et alourdit le texte alors que bien souvent (surtout dans la mangue française) il existe un verbe qui remplace ces deux mots : tenir fermement = maintenir. Donc il est préférable de réécrir cette phrase : "Il maintenait la barre..." Sans ajouter plus de mot le texte a tout de suite un peu plus de profondeur. Ensuite les mots que vous choissirez selon l'ambiance que voulez donner au livre ou à la scène, créeront le style. Ex : claquer/grincer des dents; Couler/dégouliner... etc. J'adore l'écriture ❤
@jeanniecmoria1429 Жыл бұрын
Bonjour Links ! Bonjour à toutes et tous ! Ici l'autrice de "Dés-agrégée" - à identité découverte désormais. Encore merci, Links, pour l'attention que tu as portée à mon livre et cette chance que tu lui offres en lui donnant cette visibilité. Je suis touchée par tes retours et reçois bien volontiers le câlin. ❤ Pour rebondir sur le côté "rien à foutre" du style caustique, c'était complètement voulu - et cathartique - au moment de l'écriture de ce récit. J'étais encore sous traitements lourds et aborder cette histoire sur le mode Dom Quichotte m'a aidée à prendre cette distance saine que tu évoques. Je passerai sur Twitch lors de ta prochaine soirée de causerie autour des livres de la semaine. 😉 Bravo pour ces "Coin Lecture" qui, j'en suis sûre, donnent à beaucoup de spectateurs l'envie de lire - et à de grands bibliovores comme moi de nouvelles idées de références à explorer. Si d'aventure vous avez la curiosité de ce que j'écris d'autre (principalement du roman historique, de la poésie et un peu de fantasy politique), j'ai un compte Insta : @jeanniecmoriaauteure - vous y trouverez des causeries et tutos autour de l'écriture, des avis lecture, des poèmes, des news à propos des livres sur lesquels je travaille. Bye et merci pour tout ! Jeannie C. Moria jeanniecmoriaauteure
@unikracoon1913 Жыл бұрын
Si j'ai mes oraux (math ou nsi) j'achèterai ton livre sur le champ; Si je ne les ai pas aussi, ça pourrait me remonter le moral.
@vicky_thegiantpossum Жыл бұрын
ʕっ•ᴥ•ʔっ💕
@jeanniecmoria1429 Жыл бұрын
@@unikracoon1913 Je croise les doigts pour tes oraux ! Et merci de ton intérêt - en te souhaitant par avance bonne lecture !
@charlie9539 Жыл бұрын
J'ai pas vraiment le temps de lire en ce moment avec le bac qui arrive mais j'ai très envie de lire ton livre. Je le ferai dès que je trouve le temps 😊
@Cocodinchnord Жыл бұрын
Force à vous Mlle/Mme.
@HOMESTUCK_CRAZY_NEWS Жыл бұрын
Ma mère étais directrice et prof d'école maternelle, son école avait des classes bondées, beaucoup d'enfants qui avaient besoin d'ATSEM et d'AESH. Malgré que vu la taille de ses classes l'état était tenu de fournir à l'école ces aides mais n'en faisait rien, elle a dû déclarer un enfant de plus dans certaines de ses classes pour que ce soit enfin reconnu comme situation critique et qu'on lui envoie une ATSEM. Au risque que ce chiffre inexact soit découvert. Je n'en ai jamais osé parler avec elle mais c'est le bruit qui courait. Elle est restée dans cette école difficile toute sa carrière et a refusée d'évoluer en salaire ou en boulot alors que d'autres postes bien moins compliqué étaient proposés parce que si elle partait les élèves n'auraient plus d'AESH et n'aurait plus accès à certaines aides qu'elle se battait pour avoir quitte à aller fréquemment râler à la mairie, si c'est effectivement ce qu'elle a fait, oui c'est illégal mais je pense aussi que c'était moral, elle a dédiée toute sa vie à ce que les enfants de ce quartier puissent apprendre dans les meilleures conditions, quitte à stopper sa carrière et se mettre en péril par ce genre d'actions.
@leajousset2721 Жыл бұрын
Elle est incroyable, merci a elle de ne pas avoir abandonné ces enfants qui avaient vraiment besoin d'elle
@fableducur3769 Жыл бұрын
J’adore le comportement de ta mère une vrai héroïne mais j’ai une question je viens du quebec est c’est quoi les acronymes que tu utilises
@nicolasripoll79743 ай бұрын
@@fableducur3769 atsem c'est l'assistante de la maitresse
@mathildelouyrette4894 Жыл бұрын
Je suis élève donc la question n'est pas vraiment pour moi mais je connais une prof qui s'est fait littéralement harcelée par ses collègues à base de remarques blessantes et de rumeurs comme quoi elle couchait avec deux élèves de terminales qu'elle avait aidé à réviser leur cours. On pense que les profs sont suffisamment sensibilisés au harcèlement mais non, il suffit d'une collègue femme, qui porte des tenues colorées, du maquillage et des talons et traite ses élèves avec respect au point de plaisanter avec eux pour que les langues de putes soient de sortie 🤢🤮.
@blumeshullman8002 Жыл бұрын
L'éducation nationale, je l'ai quittée sans hésitation dès que j'en ai été capable. Chose amusante, ils n'ont pas pris ma lettre de démission au sérieux et un jour de fin aout je reçois une lettre d'affectation pour me dire que j'étais attendu à un établissement pour la rentrée, accompagné d'une lettre de menace complètement lunaire où ils me disaient : "si vous ne vous présentez pas vous serez viré et c'est une décision très grave, vous ne pourrez pas revenir dessus faites très attention!" Moi j'étais là: "les gars, qu'est-ce que vous comprenez pas dans "démission"?" o_o
@Gntr__ Жыл бұрын
En tant que prof, je ressens beaucoup de joie quand je vois les yeux des apprenants s'illuminer lorsqu'ils comprennent un concept. Cette petite épiphanie est ce qui donne son sens à toutes ces heures dédiées à la planification, à la gestion de classe, aux réunions, aux mails, aux bulletins officiels... Les observer découvrir et grandir, c'est ce qui me motive en classe. Des groupes difficiles, j'en ai eu. Les pires, pour moi, sont ceux qui pensent qu'ils n'ont rien à apprendre. Mais il y en a toujours au moins un ou une pour qui ça vaut la peine de ne pas baisser les bras. Je reconnais que j'ai souvent eu l'appui de l'équipe administrative ; je regrette que ce ne soit pas le cas partout. Merci à l'autrice d'avoir publié son témoignage, et à toi d'avoir présenté son livre à ta communauté. Je lui souhaite un impact fort et beaucoup de succès.
@no0neuknow550 Жыл бұрын
Oh cette question... Désolé d'avance pour le pavé ! Je suis assistant de labo en lycée (si vous ne saviez pas que ce job existait c'est normal) après avoir fait plusieurs années de "pionnitude" comme disait notre CPE, et prof pourrait être l'étape suivante un jour si je trouve un jour comment faire face aux problèmes que tu mentionnes^^ Des anecdotes, j'en ai des milliers... Des drôles (comme lorsque les 35 élèves d'une classe ont tenté d'éviter un contrôle en séchant TOUS durant l'heure prévue et en affirmant à l'unisson que l'ENT affichait le cours comme annulé, juré m'dame !). Des consternantes (comme lorsqu'on a dû endurer le discours d'une prof qui nous affirmait qu'en cas de crise d'une élève atteinte de TSA elle déciderait elle-même de quoi faire "car la petite ayant un handicap, on peut pas vraiment se fier à ce qu'elle réclame" -oui, c'est de la maltraitance). Des mignonnes (comme cette conversation de 45 minutes avec des élèves qui débordaient de question sur l'homosexualité et auxquelles un collègue AED a répondu avec patience, et que les gamins ont remercié à la fin). Des absurdes (comme le jour où notre prof de philo s'est retrouvé à faire cours dans la cour, car le proviseur avait programmé son cours dans un cagibi). Des terrifiantes (un jour, un élève que j'empêchais de passer à la cantine sans faire la queue m'a dit "Le truc drôle c'est que si je te pète la gueule, je change de bahut alors que si tu me pète la gueule, tu finis à la rue"). Des absurdes (comme cette rentrée mémorable où le proviseur a oublié d'assigner une salle à la moitié des cours). Des épiques, des répugnantes, des angoissantes... Tout ce que tu as dit sur l'EN est vrai mais je regrette pas un instant d'y être entré. Ce qui veut pas dire que je veux pas que les choses changent ! Parce que justement je compte y rester et y évoluer, je veux qu'on améliore les choses. Et le meilleur moyen pour les petites gens comme moi, c'est encore d'y être et de faire de notre mieux ^^ Je lirai Dés-agrégée avec beaucoup d'intérêt :)
@loloverlord1664 Жыл бұрын
Ancien prof de lycée pro: 1ere année: on m'a envoyé dans un des pires lycées du 93, un établissement qui ressemblait plus à une prison qu'à une école. Un de mes élèves n'est jamais revenu, parce qu'il s'est fait tabasser par une bande d'une cité d'un autre quartier. Un autre n'est plus revenu parce qu'il trouvait les cours nuls, mais comme il n'avait rien à faire, il venait devant les grilles du lycée et restait toutes les matinées devant (il payait des viennoiseries à ses potes pour leur parler, sa mère l'a appris en réunion parent-prof). J'ai défendu une élève perturbatrice en conseil de discipline, elle s'est fait virer l'année suivante. 2e année: Dans un lycée proche, j'ai pu voir la mise en place absurde d'une "tenue professionnelle" (un de ces projets de merde qui doivent bien sonner dans un bureau du ministère quand on n'a pas vu un lycée de près depuis quelques années). Les élèves devaient porter une tenue "professionnelle" (en fait, un costume avec chemise) une fois par semaine. Au lieu d'aider les élèves à choisir ces vêtements (c'était un lycée avec une section couture, donc des collègues avec de solides connaissances dans le vêtement auraient pu être mis à contribution), c'était une imposition verticale: si l'élève se pointait avec des baskets ou un jogging le jour de la "tenue pro", il était refusé. Evidemment, les élèves ont exploité cette faille et faisaient exprès de ne pas la porter pour qu'on les refuse en classe, ce qui a fait bondir les chiffres d'abstention déjà dramatiques. J'ai attrapé un élève avec une baïonnette dans son sac (superbe moment avec la direction: "désolé de vous déranger, j'ai pris un élève avec ceci... *montre une lame de 40cm au proviseur*") En milieu d'année, on m'a affecté un nouvel élève: un gamin qui s'était fracturé le crâne l'année précédente, parce qu'il faisait des roues arrière en scooter sans casque. Il redoublait, évidemment: il avait passé les mois précédents à l'hôpital. Le retour en classe était trop dur pour lui: il a arrêté l'école un mois plus tard. Un de mes élèves est revenu avec la cicatrice d'un trou dans la main: il n'a jamais voulu dire pourquoi, son prof principal suppose que c'était un coup de couteau. Cet établissement m'a tout de même montré un des sens du métier: en fin d'année j'ai pu assister au défilé de mode de la section couture. Chaque élève portait une robe qui représentait une centaine d'heures de travail, du dessin aux retouches, en passant par le choix des matériaux et la couture elle-même, c'était magnifique de voir le travail des élèves réalisé. 3e année: à la suite d'un imbroglio administratif, j'ai reçu plusieurs décisions contradictoires pendant l'été sur mon affectation. J'ai accepté un poste très loin de chez moi, avant qu'une inspectrice ne m'appelle pour dire qu'en fait ce poste n'aurait pas dû être vacant, et qu'elle allait se débrouiller pour me trouver quelque chose. Au final, j'ai été affecté très loin de chez moi quand même, dans un autre département de l'académie: 3h de transports par jour de cours. C'est l'année où j'ai été inspecté pour la première fois, une semaine après le décès d'un membre de ma famille. 4e année: un des pires lycée du 93, mais avec une direction complètement débile. Le proviseur était mythomane (ce n'est pas une insulte, c'est un constat: il faisait sans cesse des promesses intenables et idiotes, s'avançait sur la politique du gouvernement en matière de lycée pro, et improvisait constamment des discours ineptes pour le plaisir de prendre la parole). On m'a confié une classe de 3e "prépa-pro", des élèves extrêmement durs virés par les collèges alentours ou orientés dans cette classe spéciale. C'était un défi, mais j'ai réussi à les intéresser, c'était une des expériences les plus dures et gratifiantes de ma carrière. La classe des secondes s'est mise à me détester au fur et à mesure, j'ai glissé dans la fuite du travail et j'étais devenu absentéiste. Dans le même temps, la direction nous imposait des réunions ineptes qui auraient pu être un mail, comme si on avait du temps à perdre avec ces conneries. 5e année: difficile aussi avec des élèves complexes, mais j'avais plus de bouteille. J'ai découvert des sections industrielles de la métallurgie et c'était passionnant, mais épuisant. C'était en 2019-2020: donc à partir des confinements on a été lâchés sans consigne claire de quoi faire. Alors que j'avais aidé l'établissement sur beaucoup de choses, notamment en remplaçant une collègue partie à la retraite en milieu d'année, en abandonnant ses élèves, j'ai eu la surprise d'apprendre que la direction m'avait donné un avis défavorable. Cela ne m'était jamais arrivé avant et je n'ai pas su réagir à temps. Aujourd'hui j'enseigne dans le privé. TW (NE PAS LIRE SI VOUS ÊTES SENSIBLE): lors de la deuxième année, ma collègue documentaliste s'est donnée la mort chez elle à la rentrée des vacances de printemps. Je l'ai appris un mercredi, pendant la pause déjeuner, avant de prendre mes élèves en classe. J'ai du commencer le cours en leur disant que ma collègue était morte.
@cyran1886 Жыл бұрын
Hey, merci pour ton témoignage, et bravo à toi pour avoir passé ces années ! Est ce que le passage au privé s'est fait facilement, tu as pu trouver un poste et apprécier ton métier dans ce nouveau cadre ? Je serais bientôt dans le circuit (je suis en Meef) et j'aimerais beaucoup avoir ton avis là dessus, savoir si ça t'as donné le moyens de vraiment être là pour tes élèves, ou si le cadre est tout autant bancal.
@loloverlord1664 Жыл бұрын
@@cyran1886 le privé est pire. Tu aura les mêmes élèves et les mêmes problèmes, mais avec un moins bon salaire.
@mariaejacobus213 Жыл бұрын
Ce que je vous conseillerais a la limite c’est de changer de métier avant de vous retrouver piégé. Parce que oui, comme pour aide soignant prof est un métier piège ! On ne peut pas se permettre de changer de métier a cause de toutes les contraintes que ça engendre
@dogti2959 Жыл бұрын
Embauchée en tant qu'AVS (Assistante de Vie Scolaire) renommée par le suite AESH (Accompagnant d'Elèves en Situation de Handicap) en 2019 après une licence de psychologie et un master avorté, j'avais déjà eu des échos de l'enfer de ce milieu. Avant de signer mon contrat, on me dit qu'on m'embauchera peut-être pas, qu'ils ont plus de places... Alors que les besoins sont énormes. 1 an pour avoir une réponse à la demande faite en MDPH par les parents. Le gamin reste l'année entière sans aide, 10h max s'il a de la chance. Nous, on est prit à temps partiel, 22h maximum, payées 800€ par mois. Parce que comprenait, à l'Education Nationale, faut faire des économies. On essaye de mettre le plus d'élèves possibles sur une même AESH (voir plusieurs si on est intelligent) et on essaye au maximum de les mettre sur plusieurs établissements différents, pour rentabiliser le truc. Moi, je suis hébergée chez ma grand-mère, j'ai pas de charges ou de loyers à payer. Mais beaucoup sont en situation critiques, obligés de prendre un second job pour joindre les 2 bouts (quand ils ont pas leurs propres enfants à gérer). Perso, j'ai eu de la chance, j'ai eu une bonne relation avec les élèves dont je me suis occupée et les profs avec qui j'ai travaillé. Mais ça m'a convaincu de ne jamais prendre cette route, de ne plus jamais être à la solde de l'EN qui se fout de notre gueule et des gamins qui en pâtissent. Surtout ceux en situation de handicap. Ca va d'une simple dislexie à une impossibilité d'écrire. Et les réunions pour évoquer leurs cas, il y en a 1 par an, priorité sur les 6è et 3è au collège. Parce que notre référente, elle se partage un nombre dingue d'écoles, elle peut pas être partout. Comme les psy ou les infirmières d'ailleurs (quelqu'un a dit médecin scolaire ?). Bref, je m'étais posé la question à écrire un témoignage sur mon parcours, ça me tente bien. Et c'est pareil pour les ATSEM en école maternelle : 40h de taff par semaine, quasi pas de vacances avec le nettoyage de l'école à faire, et on essaye au max de les pousser vers l'animation parce que vous comprenez, quel prof a vraiment besoin d'aide ? Je l'ai vécu pendant mes stages en préparation d'un CAP Petite Enfance pour être proche des 0-6 ans, qui sont bien plus gérables que les ados. Et la reconnaissance, faut avoir un prof sympa en face qui te traite pas comme son larbin. Je vous laisse imaginer ce que ça a donné pendant le covid. Une vaste blague parce qu'on connaît pas l'anticipation et la préparation à l'EN. On a su de quels élèves on allait s'occuper le jour de la pré-rentrée, sans emploi du temps disponibles, même provisoire. Va t'organiser quand t'as deux élèves de 5è qui ont leur rentrée aux mêmes horaires. Bref, on sacrifie des générations entières de gamins avec leur politique et rien ne changera tant qu'on osera pas parler. Car tout le monde le sait : #pasdevague
@jeanniecmoria1429 Жыл бұрын
Très touchée par votre parcours et votre témoignage. (Ici l'autrice de "Dés-agrégée", sous ma vraie identité.) Pour les AVS aussi, c'est l'enfer. Aucune reconnaissance, des conditions de travail éreintantes et un salaire tellement maigre... Quand j'étais élève, j'ai eu un certain nombre d'AVS et ai très tôt compris aussi les difficultés qu'étaient les leurs. Comme vous dites, l'EN cherche à faire des économies absolument partout - et je suis persuadée que ça a joué dans mon harcèlement. Garder une prof en fauteuil, ce serait trop coûteux... Force à vous et bravo !
@dogti2959 Жыл бұрын
@@jeanniecmoria1429 C'est plutôt votre parcours qui m'a touché car j'ai reconnu dans le résumé que nous a fait Links certains professeur que j'ai côtoyé. Je suis vraiment désolée que l'Education Nationale vous ait traité de la sorte. Je n'ai jamais cotoyé de professeur en situation de handicap, rien d'aussi visible qu'un fauteuil en tout cas. Votre témoignage m'a fait repensé aux écoles que j'ai fréquenté, au manque d'infrastructures qu'il pouvait y avoir alors que, comme vous le rappelez si bien, l'accessibilité est obligatoire depuis bien longtemps. Je vous souhaite beaucoup de courage et je vous remercie d'avoir osé partagé votre expérience.
@maud3676 Жыл бұрын
Je compatis... Alors maintenant en tant qu'AESH on a droit à 26h par semaine, youhou ! XD (ce qui correspond à une semaine complète d'école + les temps d'accueil)... pour 900€ par mois donc ça reste très précaire. Comme tu le dis on est de plus en plus à la merci des PIAL (gestionnaires) qui nous divisent entre plusieurs élèves... Cette année j'ai 5 élèves en maternelle, 1 en CE1 et 2 en 6ème au collège... Dans la même journée je passe d'un élève de 5 ans avec troubles du comportement (qui insulte, fait des doigts d'honneur, frappe, refuse de travailler et de jouer avec les autres... parfois il essaye de s'enfuir de l'école) + 2 autres élèves en difficulté dans la même classe... à des collégiens (un avec TSA et dysgraphie, l'autre retard scolaire ; dans la même classe, évidemment, je suis censée aider les deux en même temps, pratique... Alors que ce ne sont pas du tout les mêmes difficultés) Je ne parle même pas de l'emploi du temps qui n'a pas arrêté de changer cette année. Quand des nouvelles notifications MDPH arrivent eh bien au lieu de recruter d'autres AESH ils nous demandent d'aller aider ces nouveaux élèves, donc en diminuant les heures des autres... On n'a pas encore le don d'ubiquité, je ne suis pas sûre que le Ministère s'en rendre compte XD C'est vraiment dommage cette situation alors qu'on pourrait apporter beaucoup à ces enfants dans de meilleures conditions 😞
@Chris-L-Eclair Жыл бұрын
Salut Links ! Encore merci pour ce super Coin Lecture ! Merci aussi à ce message pour les profs, c'est toujours encourageant de savoir que notre métier est encore un peu estimé ! Je suis un jeune prof de SVT, pas depuis très longtemps, mais je peux confirmer les affectations et changements au dernier moment, les supérieurs qui nous reprochent des trucs aberrants, les élèves irrespectueux et déphasés... Autre histoire récente, pour ceux qui passeront par là : le lycée reçoit des directives pour réduire les coûts, et donc réduire les heures de cours. Grosses réunions : c'est la guerre pour savoir sur quelle matière ça tombera. En jeu : les conditions de travail en classe, mais aussi des postes : puisque moins d'heures = moins de profs. Les profs de langue sont les premiers à trinquer : des cours en classe entière (32 élèves voir plus). 30+ élèves c'est déjà n'importe quoi d'habitude : impossible de s'occuper de tout le monde, de s'adapter aux besoins de chacun, etc. mais en plus en langue, où il faut faire travailler l'oral, ne soyez pas surpris si le niveau des élèves en anglais baisse encore. Donc comme je le disais, ça tombe sur les profs de langue. Ca crée des tensions puisque nous, profs de sciences, avons réussi à y échapper pour l'instant, comme nos salles de Travaux Pratiques et le matériel associé ne permettent juste pas de faire cours à plus de 22 élèves (ce qui est déjà difficile à gérer, surtout quand il faut évaluer les pratiques de chacun en temps réel, et qu'il y a des produits à risque). 2 années passent, l'ambiance est pas ouf avec les profs de langues. Le lycée annonce la construction d'un nouveau bâtiment pour les sciences, puisque le collège d'à côté va nous piquer les salles qu'on occupe actuellement. Ils nous consultent pour faire les plans de nos nouvelles salles, cool. Mais en fait plot-twist : ils ne prennent pas en compte ce qu'on leur a demandé, ils font des salles de TP super serrées où on peut faire rentrer des classes entières, où il n'y a pas la place de ranger tout notre matériel, et on emménagera 1 an en avance, à la rentrée prochaine, c'est à nous de faire les commandes pour les meubles qui manquent, de faire les inventaires de ce qu'il y a à déménager, et de prendre des mesures dans les bâtiments encore en construction, et en urgence svp (alors qu'on est en période de fin de programme, conseils de classes, et préparation du Bac), sinon on aura pas tout pour la rentrée. Aucun soutien des autres profs, après tout, c'est normal, les profs de science sont des saletés de privilégiés. "CHEH", nous disent les profs de langues. Le prof coordinateur de l'équipe de SVT est tellement dégoûté qu'il lâche tout ce qu'il gérait à côté des cours (les éco-délégués, et des projets qui permettent à l'établissement d'avoir des subventions supplémentaires), c'est la guerre avec les profs de Physique pour savoir qui aura le labo le plus tranquille (puisque le nouveau bâtiment est sur une rue très bruyante). Je me charge de l'inventaire, des mesures et des commandes parce que les autres sont en dépression, alors que j'en profiterai pas : moins d'heures en SVT, ça veut dire que mon poste ici saute l'année prochaine, adieux les collègues avec qui j'avais commencé à tisser de forts liens d'amitié et à élaborer des projets pour l'année prochaine. J'attends Août pour savoir où je serai muté, au dernier moment bien sûr, puisque je suis TZR (Titulaire de Zone de Remplacement), en espérant tomber dans des établissements pas trop nazes, de préférence pas trop à la fois (parce qu'on enseigne souvent sur plusieurs établissements à la fois), avec des collègues pas trop dépressifs, et dans des conditions où il est encore possible d'enseigner ma matière correctement. M'enfin à part ça, ya encore de jolies histoires : il y a encore quelques élèves passionnés, d'autres qu'on croyait perdus mais qui prennent finalement la main qu'on leur tend, des collègues avec qui on arrive encore à organiser des super projets, voire des sorties... et les moments de galère nous permettent de nous surprendre nous même, en trouvant des solutions ingénieuses, en ressortant du vieux matériel (puis les supérieurs en profitent puisque "vous voyez bien que vous pouvez faire avec moins, donc on peut vous retirer ça, hein ?", mais restons sur les côtés positifs, vous voulez bien ?). Prof, c'est galère, c'est stressant, ça prend un temps de ouf quand on veut bien faire, c'est mal considéré, et très mal payé, mais je pourrai pas faire autre chose. Transmettre ma passion, faire découvrir le monde aux élèves, travailler avec d'autres passionnés... c'est un métier où on se sent utile. J'espère que les conditions d'enseignement arrêteront de se dégrader, qu'on puisse continuer d'être utiles. En attendant, si vous voulez nous aider à les aider, prenez soin de vos gosses, apprenez-leur à se concentrer sur des choses qui durent plus de 2 minutes, à se respecter et à respecter les autres. Merci à ceux qui auront lu, et encore merci pour cette vidéo !
@smilea446 Жыл бұрын
Bonjour Links. Tes mots sur les profs m'ont beaucoup touché. Merci. Je ne suis pas encore prof, je finis le concours dans deux semaines. Je suis déjà dégoutée. Le CAPES est une vaste blague, il a été réformé pour dégouter et fabriquer des contractuels. Cela fonctionne, la moitié de ma promo a abandonnée. Que des passionnés aux espoirs brisés. On doit être en stage plusieurs fois par semaine, écrire un mémoire, faire des cours, aller à des cours, préparer un concours qui demande une masse hallucinante de connaissance dans ma filière. C'est simple, je ne vis pas depuis deux ans. C'est ridicule. Je continue car je n'ai pas de plan B, et car je veux quand même enseigner. J'ai l'impression de faire de la résistance quand j'enseigne, de résister contre le mépris des gouvernements qui détruisent le service public et qui font semblant de se demander pourquoi il n'y a plus de prof. J'ai perdu des membres de ma famille, l'enterrement était le jour du CAPES. C'était un déchirement de ne pas pouvoir y aller, pour passer un concours pour des gens qui me méprisent. Je n'ai pas commencé, et je n'en peux déjà plus. Bon, j'ai fini ma pause. J'y retourne... J'ai hâte de finir pour pouvoir reprendre la lecture! Ton émission me permet de remplir ma pile à lire.
@chhug8193 Жыл бұрын
courage, courage🧡
@lucille7797 Жыл бұрын
Survivante du master MEEF ici, je suis en plein concours aussi. J'ai dû le faire en deux temps. Je vous comprends! C'est une masse de travail inimaginable. Et la pression du concours est à la limite du supportable. Courage!! Si ça peut vous rassurer: j'ai déjà passé deux oraux, il ne m'en reste qu'un. Le jury était extrêmement bienveillant à chaque fois, il voulait simplement que je réfléchisse avec lui. Ça donnait envie de travailler avec eux!! Je vous envoie plein d'énergie, vous êtes capable!
@armancecoquard3317 Жыл бұрын
Ici une professeure des écoles stagiaire qui va donc finir son année de stage en juillet 2023. J'ai eu une chance inouïe pour deux côtés : mon école d'affectation est super tant au niveau de l'équipe enseignante que des parents, j'ai vraiment touché le jackpot (sans ironie) et mes propres parents, profs eux aussi, m'avaient permis d'entrevoir toute mon enfance la réalité du terrain. Sauf que même en étant très chanceuse, on ne peut pas passer à côté des galères administratives et du poids que l'on nous met sur les épaules, sans compter les dichotomies entre ce qui est raconté à la fac (l'INSPE) et le terrain. Et honnêtement je m'y attendais et j'ai quand même été surprise. Pendant mes visites, on m'a reproché de ne pas mettre en place des choses tout bonnement impossibles à mettre en place au vu de l'équipement de ma classe (la projection de vidéos par exemple, sans vidéo projecteur c'est compliqué). La différenciation (c'est à dire l'adaptation aux différents niveau des élèves) qui est plus facile à dire qu'à mettre en place réellement, parce que les programmes sont lourds et qu'on court sans cesse après le temps. Personne à l'INSPE ne nous apprend comment faire pour nos absences, comment faire pour les arrêts maladie, même en prévenant à l'avance on n' est jamais sûr de pouvoir être remplacé et donc on angoisse (comment finir le programme ?) J'ai vécu deux décès depuis mes débuts, ma grand-mère lorsque j'étais contractuelle et ma tante cette année en tant que professeure stagiaire, et j'ai donc dû me rendre à des obsèques. La case "grand-mère" n'était pas disponible en absence pour cause d'obsèques. Malgré le certificat de décès envoyé à temps, on m'a retiré une journée de salaire... On nous disait à la fac de faire des groupes, des plans de travail, de favoriser l'autonomie des élèves en nous donnant des séquences de classe soit-disant magiques... Sauf que ça ne fonctionne pas comme ça... et que les séquences en question sont souvent menées par des professeurs qui ont 15 ou 20 ans de carrière derrière eux... Et durant l'année, les formations sont très culpabilisantes par rapport à notre pratique... (on nous a sous entendu que faire grève menacerait notre titularisation). C'est très honnêtement décourageant, même en étant en milieu plus que favorisé. Je ne pense pas faire ce métier longtemps même si j'adore transmettre et le temps que je passe en classe avec mes élèves. C'est ce qu'il y a autour qui pêche, même quand tout va bien en classe. Voilà pour ce petit témoignage décousu, mais la question prend aux tripes.
@juuryamukoo6415 Жыл бұрын
J'aimerais te remercier pour le soutien que tu manifestes envers le personnel enseignant dans ta vidéo. Malheureusement je suis pas certaine que ça suffise pour apaiser l'âme à vif de certains au bout du rouleau, mais si ça peut en faire tenir d'autres alors c'est l'essentiel. Je vais m'improviser porte parole de ma maman qui enseigne l'anglais depuis plus de 35 ans en lycée pro (ça a changé au fil des réformes je connais pas l'appellation exacte mais ça permettra de se situer). En lisant les commentaires j'en ai vu qui déploraient que les profs doivent pallier au manque d'éducation de certains de leurs élèves, et je les rejoins totalement. Le manque des soutien de l'institution dans la plupart des cas est aussi un fléau car beaucoup de profs n'ont personne vers qui se tourner en cas de problème. Ma mère m'a raconté beaucoup d'anecdotes, celles qui m'ont le plus marquées devraient se terminer au tribunal et c'est devenu limite habituel. Une agression au couteau en plein cours de cuisine, une collègue qui s'est fait suivre jusqu'à chez elle et menacer de mort par des élèves, des intrusions dans le bahut pour des règlements de compte liés à la drogue. Elle a quelques élèves qui font les guetteurs ou qui dealent carrément, de plus en plus au fil des ans, et y en a notamment 2 qui ont complètement disparu des radars. Pour ce qu'on en sait ils pourraient être en prison (les flics attendaient qu'ils soient majeurs pour les coffrer), 6 pieds sous terre (ils ont eu des différents avec un groupe d'un autre quartier), ou en fuite (pour éviter les flics ET la bande adverse). Le pire étant quand un de ses élèves a été arrêté pour le viol d'une de ses camarades. J'avais le même âge que la fille à l'époque, quand il est revenu en faisant le mariole ma mère arrivait même plus à le regarder dans les yeux tellement il la dégoûtait humainement. Il y a aussi beaucoup de non sens dus à des volontés gouvernementales. Par exemple cette année elle a accueillie dans sa classe deux jeunes filles qui venaient d'un pays en guerre (je sais plus lequel et je vais pas me risquer à deviner mais elles ont vécu des choses horribles), qui ont été balancées dans le système sans préparation (analphabètes et ne sachant parler ni français ni anglais), et tout le monde fait semblant que le bac qu'elles ont décroché vaut quelque chose. Aucune réelle volonté de les aider à construire des bases, juste des apparences et puis hop, l'an prochain c'est plus leur problème. Ma mère n'enseigne pourtant pas dans un établissement réputé sensible, j'ose pas imaginer ce que c'est ailleurs... De temps en temps elle repère quelques élèves qui veulent apprendre et progresser, elle se raccroche à ceux-là pour tenir jusqu'à la retraite.
@Héba-AudeLecuyer Жыл бұрын
Après avoir fait de la recherche, je voulais plus transmettre du coup, j’ai passé le concours et est été prof de SVT de 2012 à 2014. La gestion de classe était mon gros point faible. En plus j’étais dans un collège anciennement ZEP. J’ai eu des gravures sur ma voiture, un minuscule cœur, histoire de dire on sait qu’elle est votre voiture. Un soir de réunion parent-prof, un élève et ses parents ne sont pas venus car à 13 ans, il était en garde à vue pour 24h ! Dans une valise, un élève avait un problème psychologique, un TDI, et les autres élèves s’amusement à la faire "vriller"... ... Finalement j’ai arrêté et me suis dirigée vers la médiation et l’animation scientifique. J’ai une liberté totale dans le choix des thèmes et la conception des animations. Bien sûr on doit animer tout le catalogue, les animations choisies par les écoles et créés aussi par les autres animateurs, mais pas de notes, pas de contraintes de programme, du temps pour concevoir, construire maquette, acheter du matériel... et le temps d’animer comme il faut en n’en perdant pas en toute car pour finir le programme faut toujours avancer ! Par contre j’ai perdu 200 à 300 euros sur mon salaire. Mais le travail est tellement agréable et est vomme je voyais la transmission de connaissances !
@jeanniecmoria1429 Жыл бұрын
Ah... collège REP/ZEP en plus. Le premier établissement que j'ai fréquenté était un collège REP de banlieue (ici l'auteure de "Dés-agrégée"). Avec violences au cutter, élèves dont les parents étaient en prison, etc. Il n'y a aucun accompagnement pour apprendre à gérer de telles situations. Heureuse que vous ayez trouvé cette autre façon de transmettre, bien plus libre et moins périlleuse.
@Narja23 Жыл бұрын
Venant de finir ma thèse, je me retrouve énormément dans votre témoignage ! J'avoue que la médiation et l'animation scientifique m'attirent beaucoup aussi, même si j'ai adoré mes expériences d'enseignement à l'université (mais zéro illusion quant aux conditions de travail dans l'éducation nationale). Je suis heureuse que votre parcours ait connu un happy ending côté conditions de boulot (malgré la baisse salariale !) Mes meilleurs voeux pour la suite =)
@Héba-AudeLecuyer Жыл бұрын
@@Narja23 Merci beaucoup En France, il y a beaucoup de structures avec beaucoup de statut. Le début a été compliqué de remplacement en saisonnier. Aujourd'hui je suis fonctionnaire territoriale sur une structure départementale culturelle. Il y a des associations, des entreprises privées comme Vulcania, des musées nationaux, communaux, départementaux, universitaires...
@louestu Жыл бұрын
Je suis AED (surveillante) dans un gentil collège de campagne... Nous sommes clairement des pions, comme on nous appelait autrefois. Comme c'est un métier beaucoup occupé par des étudiants, jeunes, sans expérience (dans le sens où ils connaissent mal leurs droits) qui restent peu de temps rien n'est fait pour que nous soyons considérés. Pas de formation , de reconnaissance, et pourtant nous sommes souvent en première ligne dans les histoires de harcèlement, de mal-être, de difficultés. C'est difficile de se sentir impuissant et dépassé quand on aime ses élèves et qu'on veut les voir grandir et s'épanouir. Ce sera ma dernière année mais je sais que certains me manqueront... Pas ma direction par contre XD
@NK-md5rt Жыл бұрын
Merci à l'autrice de dés-agrégée pour son partage, et à toi Links pour ton discours si juste qui fait vraiment du bien. Je suis en train de passer la (dés)agrégation à reculons, parce que je pense encore que l'enseignement est une vocation magnifique, comme tu le soulignes, mais que j'ai vu l'éducation nationale faire beaucoup de dégâts autour de moi. Il a fallu qu'un de mes proches se retrouve plusieurs fois à l'hôpital pour qu'on accepte son arrêt maladie - mais bien sûr pas la rupture de contrat. Ne parlons même pas de l'année de stage où l'on prend un malin plaisir à te rabaisser. Mais il faut continuer à croire qu'on peut se battre pour changer les choses, et en parler en public comme tu le fais ne peut que faire du bien !
@manonfeethy Жыл бұрын
20:38 Je suis d'accord ça doit être un enfer à vivre, mais le pire c'est que c'est très courant... Le témoignage vient d'une professeure du secondaire mais, ma mère étant enseignante dans le primaire nous raconte sans cesse la même histoire à presque chaque rentrée. Un.e petit.e nouveau.elle vient se présenter une semaine avant à toute l'équipe pédagogique après avoir passé 2 mois à préparer un certain niveau pour que finalement deux jours après on lui dise qui finalement iel sera affecté à 1h d'ici dans un tout autre niveau -_- Du coup l'anecdote ne me surprend même plus. (à croire que c'est un rite de passage...) Ce témoignage est d'autant plus révoltant que la raison de ce changement est dû au non respect d'une loi d'accessibilité...
@jeanniecmoria1429 Жыл бұрын
Merci pour vos mots (ici l'autrice de "Dés-agrégée", sous mon vrai nom). Je veux bien vous croire : primaire et secondaire, c'est le même délire. Pensées à votre mère et à cette petite nouvelle qu'on a elle aussi mis dans la panade avec ces changements de niveaux juste avant la rentrée. ♥
@lucille7797 Жыл бұрын
@@jeanniecmoria1429 C'est arrivé à mon copain lors de sa première affectation en tant que professeur des écoles! Vous n'êtes pas seule ♡
@florian35659 Жыл бұрын
Je ne suis pas resté longtemps dans l'éducation nationale, mais suffisamment pour y voir les gros défauts et des qualités. J'adore expliquer, enseigner des choses, faire comprendre. J'ai donc naturellement visé un métier dans l'éducation. La première évidence apparue dans mon parcours c'est qu'il y a une déconnexion totale entre les études/formations et le métier, j'ai voulu être prof d'EPS. Le concours c'est 2 dissertations de 5h, dont une sur l'histoire de l'eps, qui n'a aucun intérêt pour enseigner derrière. Je suppose qu'il y a eu à une époque un certain complexe de la part du milieu par rapport aux autres matières donc ils ont voulu tout théoriser à outrance, mais du coup la formation et surtout le concours se sont grandement éloignés du métier. N'ayant pas réussi ce concours, mais souhaitant poursuivre dans l'enseignement, j'ai passé le concours de prof des écoles, ça se fait en 1 an au niveau master (peu importe la licence d'origine). On passe alors une année à préparer le concours (maths/ français niveau collège) et, l'ayant eu, en septembre suivant, je suis propulsé dans une classe (cm1/cm2). Comme guide on a le programme et on se débrouille avec mais en gros on arrive devant une classe avec quasiment aucune formation pour enseigner. J'ai réussi à faire progresser mes élèves, ils étaient adorables, j'avais un cadre assez "facile" bien qu'ayant à gérer deux niveaux. Mais je me suis rendu compte que je n'arrivais pas à gérer un groupe et malheureusement, c'est quelque chose dont on ne peux pas vraiment se rendre compte avant, j'ai bien eu des stages, mais on arrive dans une classe en cours d'année déjà prise en main par un professeur présent, ça n'a rien à voir. Je sentais que je n'y arriverai pas donc j'ai abandonné au bout de 6 mois. En point positif : les élèves. Le jour de mon départ ils m'ont tous fait des petits cadeaux, c'était super touchant et gratifiant. En point négatif : on se sent très seul, pas formé et parfois propulsé dans des classes au hasard. Par exemple, j'étais à mi-temps avec une prof qui avait la classe à plein temps l'année d'avant et on lui a attribué : 2-3 jours par semaine les ce2/cm1, 1 jour des cp et le dernier des maternelles. Donc 5 niveaux auxquels il faut enseigner "toutes" les matières. De plus, on fait le programme math/français et le reste c'est selon le temps qu'on a et la volonté du prof et en général on n'a pas vraiment le temps, et c'est dommage de presque devoir délaisser l'histoire, la géo etc.. Voilà pour mon témoignage, gg pour avoir tout lu.
@ad3lys Жыл бұрын
Bonjour Links ! Merci encore pour ces Coins Lecture =) J'ajoute à ma liste de "pourquoi pas" Gemina et surtout Dés-agregée ! Vu que l'autrice parle d'ESPE (qui est à présent l'INSPE : l'éducation nationale adore les acronymes et les changer pour faire croire à du changement...), je crois ne pas mentir en précisant que depuis 2021, la situation ne s'est pas améliorée en milieu scolaire, devant et derrière le bureau... au contraire ! Quand j'étais en 6e, j'adorais ma prof doc et je voulais devenir comme elle, la personne qui assure un espace sain et sécurisant dans une école infernale. Professeur-e documentaliste, métier résumé avec déplaisir à "la dame du CDI" car bien sûr, on atteint le bac+5 et passe un concours juste pour couvrir des livres, c'est évident (NB : personne vous apprendra ça en vrai donc mieux vaut être doué-e pour les papiers cadeaux et autres joyeusetés). Les années passent, je me persuade que les ados sont trop horribles pour être côtoyés volontairement et je suis le parcours de l'édition (offres limitées, stress garanti), du théâtre (mentir pour jouer, pour être sélectionné, pour un salaire dérisoire)... et finalement la librairie (j'ai cru longtemps que les périodes de Noël face aux clients m'avaient fait perdre foi en l'humanité). La covid débarque, la librairie c'est compliqué, et de toute façon, je ne supporte plus de vivoter. J'adore transmettre, j'adore les livres, j'adore les nouvelles technologies et le monde d'internet : oui, clairement, la petite fille qui rêvait d'être prof doc se manifeste de plus en plus. Et... n'est-ce pas un métier qui rassemblerait tout mon parcours ? Les livres édités, se mettre en scène en classe et réussir à convaincre la lecture par la voix et la mise en place des rayons ? Aujourd'hui, je dirai que oui mais à l'époque, j'avais l'impression d'avoir gâché tout mon post-bac... Je reprends mes études (ouf, j'avais déjà une Licence) pour un Master MEEF qui prépare au concours. Je l'obtiens malgré le non-sens général dès l'INSPE (l'école des profs qui adore les phrases toutes faites encore plus que les acronymes, étant complétement déconnectée de la réalité vu que les formateurs ont fui les élèves et ceux à l'origine des circulaires font parler des chiffres comme ça leur chante depuis leurs bureaux) et je survis l'année dernière en tant que professeure-stagiaire. Je place mes craintes et mes angoisses sur le fait d'être à mi-temps (comment créer un bon projet pour l'année, motiver les collègues, exister aux yeux des élèves ?... en étant 2 jours absente à la fac pour se retaper les cours du M1 en M2 car certains n'y étaient pas ??). Au moins, avec mes camarades de bagne, on se file des combines pour tenir, des solutions face à la direction hypocrite, les élèves insultants, les situations absurdes. Comme ? BCDI, notre logiciel essentiel en panne ou inaccessible (certains n'en avait pas et devait tout faire à la main voire cours sur les médias mais sans PC) ; faire le travail des autres car c'est "formateur" : bien sûr, les heures de colle que tu signes et que je surveille ça m'apprend beaucoup... sur le caractère de certains profs, idem les sorties que tout le monde vante mais que personne veut accompagner, le dispositif Devoirs Faits qu'on a mis au CDI donc je dois m'en occuper mais sans être payée (à la différence de mes collègues) car trop d'élèves à gérer dont certains ont vraiment besoin d'aide et d'autres se croient juste en cour de récré... Ah, le CDI ! Cet espace dont la légende raconte qu'il est calme et propice au travail. Aussi, je sais que j'atteins pas le 1m60 et j'étais masquée, mais de-là à me prendre pour une élève ? En collège ? Bon. Merci pour le fou rire des élèves qui m'appellent vraiment "madame du CDI" ou juste "CDI". Ils me font penser à appeler mon collègue "salle 115" c'est vrai ! Après, pourquoi j'aurais un nom ? Certains c'est à se demander s'ils ne m'imaginent pas dormir dans un sac de couchage sous mon bureau et être en état de choc quand ils me voient au supermarché. "Mon dieu, les profs ont une vie ?" Bien sûr, j'en ris aussi à tous leurs "mais vous connaissez madame ???" face à des mangas que je lis depuis la primaire ou des réseaux sociaux. Ah ces profs qui ont Internet chez eux, c'est fascinant le 21e siècle ! Bref. J'ai bien validé mon master, subi une inspection par un ancien directeur qui ne connait rien à mon métier (car oui : les inspecteurs des profs docs sont les mêmes que ceux des CPE et principaux/proviseurs parce que... pourquoi pas ? Ils ne connaissent pas mon métier en tant que dirlot, c'est bien de leur passer une fiche pour le découvrir maintenant, il n'est jamais trop tard). Précisons aussi que je fais très rarement des cours seule (face aux projets/clubs de CDI) et donc plutôt en collaboration avec mes collègues de discipline. Ainsi, les séances pour l'inspection devait mettre en avant ma place de prof doc sur l'EMI - l'éducation aux médias et à l'information - (ma matière, je suis bien prof de quelque chose) face à un collègue d'histoire. Collègue qui m'a laissée préparer la séquence seule (partie histoire comprise alors que je suis pas spécialiste) avant de me prévenir une semaine à l'avance que "ah oui, j'ai une sortie ce jour-là" et que je doive gérer sa classe sans lui et me faire reprocher par l'inspecteur d'être "une prof d'histoire". C'était un délice (une angoisse), je me demandais pourquoi j'avais à subir ça après tout le stress qu'avait été mon année jusqu'au mémoire (bon là c'est personnel, mais mon PC a cessé de fonctionné au pire moment et quelques jours après, j'apprenais que mon logement de fonction allait être réquisitionnée l'année suivante par l'adjointe... non pour elle mais pour sa fille... et oui c'est illégal). Alors que ma formatrice de l'INSPE me trouvait prête mais trop familière (quelle idée de parler à des élèves comme à des êtres vivants qui ont une conscience et une capacité d'échange !) et mon formateur terrain incapable de me montrer ce qui n'allait pas (c'est aimable sur le papier mais peu utile) au point qu'il avait de la chance que je me remette (beaucoup) en questions... Il aurait pu me conseiller concrètement en tant que professionnel du métier... vu qu'il est payé pour ça et pas juste pour venir deux fois l'an pour justifier sa prime ? Est-ce que j'ai abandonné ? Non. Car je dois être maso depuis le début. D'accepter subir l'incompréhension teintée de mépris des collègues face à mon métier. La direction qui insiste sur le fait que "j'écoute avec attention vos doléances mais on fera comme j'ai dit" parce que je ne suis pas en classe et si je limite les cas officiels, c'est bon pour mes statistiques et j'ai des primes s'il n'y a pas de soucis ! Les élèves qui ont de gros soucis de comportement et de difficultés scolaires (le confinement n'a pas aidé), voyant l'école comme une perte de temps ("y a tout sur Internet pourquoi m'embêter à comprendre, apprendre ! Et le copie-colle c'est dépassé, bienvenue à ChatGPT !"), une perte de libertés ("j'ai pas envie qu'on me force à rester 6h dans un bâtiment donc je vais faire en sorte de respecter personne : ni les adultes, ni les camarades, ni moi"), une perte de sens ("de toute façon, mes parents ne travaillent pas, je vais rien réussir aussi et tout le monde est contre moi" *tend la main et fais plein d'actions pour* "j'ai dis que le système est contre moi ! Grrrr !" Ou alors "l'école c'est nul et de toute façon, je vais gagner des millions d'euros avec mon compte TikTok parce que je suis le meilleur et vous n'avez rien compris à mon talent !"). Mais justement. Face à toutes ces violences à différents niveaux, à l'harcèlement qui est toujours aussi douloureux qu'il y a 10-15 ans et même pire avec le cyberharcèlement, face à la diminution si ce n'est la disparition de curiosité, d'esprit critique, de recherche, d'envie, d'espoir... Même si j'en pleure parfois d'être ainsi dénigrée par beaucoup (des élèves aux parents, aux collègues, à la direction, au Ministère...), j'essaie de pas abandonner. Pour celles et ceux qui ont besoin de moi et subissent aussi tout ça. Car j'aime mon métier quand il y a l'étincelle dans le regard d'un élève, quand une autre me remercie pour avoir réussi et que j'insiste que c'est grâce à elle qui a osé essayé une nouvelle fois malgré les difficultés, les retours sur les livres empruntés et demandes de futures commandes, la joie de partager sur la culture, d'échanger des points de vue et comprendre qu'on peut avoir différentes opinions mais vivre ensemble, avancer ensemble. Se respecter. Et j'aime quand ils m'apprennent des choses aussi. Si je me sclérose dans cette place du sachant face à l'apprenant, soit disant ordre face à la liberté, c'est du non-sens que je renvoie... C'est le futur que je condamne. Et je sais que je ne changerai pas la face du monde. Pas la moitié des élèves que je verrai se souviendra de moi. Mais si quelques-uns ont pu croire en eux, comprendre, apprendre, se dépasser, espérer... Alors ça vaut le coup que je me démène les journées... les soirées, les week-ends, les vacances. Pour que la situation change. Pour tous. PAVÉ CÉSAR. Désolée, la synthèse et moi, ça fait 42. Surtout quand l'émotion débarque.
@no0neuknow550 Жыл бұрын
Je voudrais t'envoyer tout mon soutien après la lecture du récit de ton parcours... Tu as beaucoup de courage, et je te souhaite de trouver un établissement qui te respectera et où tu pourras t'épanouir. Du fond du coeur !
@ad3lys Жыл бұрын
@@no0neuknow550 Merci beaucoup 🫂💙
@PrinceGrenouille Жыл бұрын
J'ai débuté un capes doc suite à une licence FLE. Les deux points qui m'ont fait quitter le navire avant la fin : l'absence totale de cours de pédagogie.didactique (que j'avais en FLE) et le deuxième, pas des moindres le traitement d'une de mes profs. Celle-ci était incroyable, pimpante, passionnée, rigoureuse, fiable. Elle enseignait dans un lycée difficile, et j'avais été très jalousé par ma promo d'avoir été celui à obtenir un stage auprès d'elle parce que c'était une icône pour nous, un vrai modèle. Et quand j'ai vu comment elle était traitée comme du chiendent de l'autre côté, c'est-à-dire par l'éduc nat et aussi par sa direction, alors qu'elle avait des résultats extraordinaires avec les gamins du lycée, j'ai compris que j'allais péter un câble si je poursuivais dans cette voie. Quinze ans plus tard, j'ai toujours une certaine vocation à enseigner, mais aucun regret de ne pas avoir intégré l'éduc nat, ça c'est certain.
@justinebraun8855 Жыл бұрын
Je suis professeure des écoles en maternelle. Je voulais te remercier, j'ai été très émue par ton avis sur notre métier. C'est tellement rare d'avoir des commentaires positifs.. les parents et la société ne savent dire que du négatif. Le système éducatif doit être revu je suis d'accord mais souvent ce sont les enseignants qui sont montrés du doigts. C'est très difficile à vivre mais je continue à le faire pour les enfants. Pour essayer de rendre ce monde meilleur. C'est peut être utopiste mais si je peux aider, vraiment aider, ne serait-ce qu'un enfant par décennie, je serais combler. J'ai pleins d'histoire sur notre hiérarchie ou les parents mais j'ai la chance d'avoir un mari à qui les raconter. Encore merci à toi ❤
@kyw78 Жыл бұрын
Cette section commentaire est édifiante. Merci à tous ceux qui témoignent. Quelqu'un a dit un jour "le silence tue" et je crois que ça vaut aussi pour les équipes enseignantes. C'est dur de se battre contre un système qui ne te considère que tant que tu rentres dans les cases qu'elle te propose et qui punit ceux qui voudraient t'aider à y rentrer en faisant bouger les murs. Merci à vous, de faire ce boulot vraiment pas simple mais pourtant si indispensable. Mon père a rejoint les rangs de l'EN après avoir pris sa retraite de l'armée il y a quelques années maintenant. Il a enseigné pendant plusieurs années le génie électrique et j'ai des souvenirs assez drôles où il me donne ses cours sur papier et me fait tester les contrôles qu'il va donner à ses élèves pour vérifier s'il n'y a pas d'erreur et qu'ils sont parfaitement réalisables avec les infos qu'il leur a donné en amont. (Je n'ai absolument pas suivi ce cursus, je faisais surtout de la littérature à l'époque, mais je m'en sortais apparemment beaucoup mieux que certains de ses élèves et ça le rassurait de voir que le problème ne venait pas du cours en lui même 😅) Il occupe maintenant un poste de proviseur adjoint... Enfin en théorie vu que ca fait un an et demi qu'il attend ce nouveau proviseur qu'on leur promet et qu'il doit assumer les deux rôles tout seul. A la rentrée, il lui manquait 5 professeurs, et pour des matières "principales" comme le français ou les maths autant que pour des matières spécialisées ou des langues. Des anecdotes sur de grands moments de solitude dans son boulot, j'en ai entendu plein. Il avait hâte de prendre sa retraite en septembre... Pas sûr qu'il y ait droit tout de suite finalement. Force à vous, l'équipe "éducative". Puissiez vous tous vous serrer les coudes et survivre. ❤ 😟👏 (Vous aussi vous méritez d'être applaudis).
@pauline5755 Жыл бұрын
Merci pour l'amour envoyé aux profs. J'ai failli pleurer devant ma télé 😅 Je savais même plus que j'en avais besoin. Directrice d'école maternelle à trois classes et en fonctionnement innovant, j'ai appris la semaine dernière que je présentais des premières alertes de burnout 😅 pour moi, c'était du stress de base. Bref, merci pour ton message ❤❤❤
@ellasims7908 Жыл бұрын
En tant qu’une étudiante en éducation spécialisée et qui ira aussi étudier pour devenir enseignante: merci beaucoup Links pour tes paroles
@lucille7797 Жыл бұрын
Bon courage pour tes études!!!!
@ellasims7908 Жыл бұрын
@@lucille7797 merci beaucoup!
@Multimonata Жыл бұрын
Détentrice d'un Master MEEF 1er degré. J'ai passé 2 ans de stage (l'année de titularisation). Franchement je n'en dirais pas grand chose ; ça fait 1 ans que j'ai arrêté, et pourtant j'ai encore le cœur qui remonte dans ma gorge quand j'y repense. Je peux le dire maintenant : mon expérience m'a traumatisée. Aujourd'hui je suis animatrice périscolaire et je ne gagne presque rien, mais je sais que jamais plus je ne passerai de l'autre côté. Je me sens bien pour la première fois depuis des années.
@ar_y_h Жыл бұрын
Très touché par ton émotion et par la lecture des extraits de "Dés-agrégée". Je ne commente pas souvent mais étant concerné pour une fois je me permets... J'ai moi aussi connu les éclats de rire des élèves et les étonnements "c'est vraiment ça notre prof ?!" à la rentrée, passage pas évident, mais finalement le plus dur, ce n'est pas les élèves (en tout cas individuellement), c'est tout ce qu'il y a autour, les parents, la hiérarchie, la gestion de classe... Je suis trans, et, passé un petit temps d'adaptation, je trouve mes élèves bien plus ouverts que beaucoup d'adultes. Je n'espère qu'une chose c'est que cela se poursuive les années à venir. En revanche, devoir se battre constamment pour être respecté pour qui l'on est, cela ne devrait plus se produire aujourd'hui, tout comme ce qui est arrivé à l'autrice de ce livre. J'estime que j'ai de la chance, car il ne m'est encore rien arrivé de grave (et pourtant je sais qu'on est beaucoup plus à risque lorsque l'on est sexisé, LGBTQ+, handicapé...) mais je dois me battre pour des droits fondamentaux et c'est usant... Courage à toustes mes collègues !
@lucille7797 Жыл бұрын
plein de courage, que les mentalités évoluent!!!!! je vous envoie plein d'énergie ♡
@unikracoon1913 Жыл бұрын
Je regarde cette vidéo après avoir fini mon mémoire de master MEEF... Master de l'enseignement, de l'éducation et de la formation, avec un peu de chance je suis soit prof de math soit prof de NSI. Joie et bonne humeur
@jeanniecmoria1429 Жыл бұрын
En vrai, il y a fort heureusement aussi beaucoup de profs pour qui les choses vont correctement et qui aiment leur travail. C'est tout le bien que je te souhaite. Pour ma part, il se trouve que je suis tombée sur des énergumènes et que mon handicap n'a pas aidé... Force à toi pour la suite !
@azura.lit.des.livres Жыл бұрын
Hello, qu'est ce que c'est le NSI s'il te plaît?
@quicourt2578 Жыл бұрын
@@azura.lit.des.livres NSI : c'est la spécialité numérique et sciences informatiques (elle a été créé en même temps que la réforme du bac, avant cette réforme tous les enseignements informatiques étaient fait pendant le cours de maths)
@cyran1886 Жыл бұрын
Hey Links, Merci beaucoup pour cet espace de parole que tu ouvres aux profs, hâte de lire leurs témoignages ! Si tout se passe bien mes potes et moi serons profs dans 2 ans, on entre en Master Meef, et on sait qu'on fonce dans le mur. Peur d'être catapultés seuls dans une ville qu'on aura pas choisi et où on ne connaîtra personne, dans un bahut où on envoie les nouveaux profs parce que les anciens se barrent dés qu'ils ont gagnés assez de points. Peur d'être loins de nos proches, seuls face à une classe qu'on doit aider mais sans les moyens pour accompagner les jeunes. On vient de faire nos vœux de Master, donc la question "pourquoi ?" est au cœur de nos vie en ce moment. Parce qu'on trouve pas d'alternative. On veut bosser auprès de jeunes, d'ados, et le seul cadre qu'on trouve c'est l'éducation nationale. Éduc spé est un métier autrement plus usant (bravo à eux !) et animateur est moins stable. On fonce dans le mur de l'éducation nationale parce que c'est le seul cadre qui semble exister pour notre vocation. Et ce n'est pourtant pas faute d'avoir cherché.
@jeanniecmoria1429 Жыл бұрын
(Ici l'auteure de "Dés-agrégée", sous sa vraie identité) Toutes mes pensées à vous et vos amis ! Il y a fort heureusement des profs pour qui les choses se passent correctement et qui aiment leur métier. C'est tout le bien que je vous souhaite. Et je confirme pour avoir côtoyé des gens témoignant de cela : beaucoup de personnes choisissent l'EN faute d'alternatives. Mais l'EN va dans le mur à force de mettre les enseignants dans des situations de plus en plus embarrassantes.
@no0neuknow550 Жыл бұрын
De la part de quelqu'un qui travaille en lycée (mais pas prof !) avec pas mal jeunes profs, alternants, stagiaires, post-stage, TZR : gros soutien et courage ! C'est un beau métier malgré tout ^^
@cyran1886 Жыл бұрын
Merci beaucoup pour ta réponse, et pour ton livre ! J'espère aussi qu'on tombera sur de bonnes équipes et qu'on arrivera à se faire notre petit nid quelque part, ou que notre génération changera un peu le système. Je m'autorise un livre dépressif de témoignage de prof par an, cette année ce sera sans doute le tien, pendant l'été histoire que j'ai le temps d'oublier d'ici septembre 👌
@lucille7797 Жыл бұрын
@@cyran1886 ton commentaire m'a fait trop rire, courage pour le master MEEF!! j'y suis passée et on survit! C'est un beau métier malgré tout, on se raccroche à nos vocations...!!
@quicourt2578 Жыл бұрын
Bonjour, merci pour la vidéo ! Un plaisir ! Je pense que dans l'éducation nationale aujourd'hui, les parents me font plus peur que les enfants. Il m'est arrivée de réfléchir à deux fois avant de mettre une mauvaise note de peur de représailles des parents. (Parents qui n'hésitent pas à vous envoyer des mails assez énervés, ou bien à vous appeler sur votre tél, ou carrément de rentrer dans l'établissement pour venir vous parler sans rdv) Mon plus gros problème est souvent de savoir comment réhausser les notes des copies blanches, sachant que dans ma filière les mathématiques : les barrettes sont assez fixes .... On trouve des points là où on peut ;-)
@Narja23 Жыл бұрын
Je commente rarement les coins lecture, même si je les regarde tous avec beaucoup de plaisir (et je me note souvent l'un ou l'autre truc à lire aussi ^^), mais je rejoins tout à fait l'expérience complètement folle de Julie dans l'éducation nationale (et dans la même académie qu'elle), et pourtant, dieu sait que mon aventure y fut beaucoup plus courte que la sienne. J'ai passé les concours de l'éducation nationale en 2017, les ai obtenus en même temps que j'obtenais un contrat doctoral pour commencer ma thèse. Le rectorat puis le ministère m'ont refusé (alors que c'est normalement un dû dans le cadre de bourses doctorales) la validation de mon concours par des heures d'enseignement à l'université, le report de stage d'un an (le temps de tirer ça au clair pour une validation à l'université), le congé sans traitement (puisque seulement autorisé pour les titulaires). je me suis donc retrouvée, à la rentrée de septembre, harcelée et infantilisée tout à la fois par la directrice de l'établissement où je refusais de prendre mon service (j'aurais bien eu de la compassion pour sa situation de se trouver amputée d'une professeure à la rentrée si je n'avais écopé d'un "écoutez moi bien, espèce de petite conne" lors de notre seul entretien téléphonique), par le rectorat ("mais enfin, vous êtes sûre de vouloir la faire, cette thèse ?") et par les employés du Ministère ("franchement, mademoiselle, vous avez un contrat doctoral ? Vous n'avez même pas l'agrégation... on les file vraiment à n'importe qui"). J'ai démissionné, vous vous en doutez. Et la plus "drôle" ? Deux mois plus tard, le rectorat de l'académie me propose le poste que j'ai refusé en vacations. "Vous comprenez, mademoiselle, comme ça, vous pouvez prendre votre contrat doctoral, mais vous assurez tout de même vos fonctions". Conscience professionnelle, j'imagine, tout ça. En attendant, si j'avais dit oui, j'aurais fait le taf pour moins cher et sans le bénéfice du concours auquel on m'a poussée à renoncer. Non, vraiment, l'éducation nationale, je laisse volontiers cela à ceux et celles qui ont plus de courage, plus d'endurance et plus de résilience que moi. La vocation seule ne suffit pas, en ce qui me concerne, pour accepter le mépris d'une institution. J'ai fini ma thèse, désormais. La voie logique serait de repasser capes et agrégation, dans ma filière tant les postes à l'université dans ma spécialité manquent. Bizarrement, l'idée ne me séduit pas. Allez savoir pourquoi. J'adore enseigner, pourtant. Les cours que j'ai assurés à l'université ont été extra, j'ai adoré voir les étudiants se démener pour apprendre des trucs, mettre en application le savoir que je leur transmettais, s'améliorer, poser des questions, rendre des devoirs fous sur lesquels ils ont passé des nuits. Mais le cadre de travail de l'éducation nationale, le manque de reconnaissance financière dans la fonction publique de façon générale, le manque de considération aussi sont des vrais repoussoirs. Tellement triste de voir l'état de la fonction publique à tous les niveaux, enseignement, soins, administration locale... =/
@vicky_thegiantpossum Жыл бұрын
Ce qui tu as dit de Dés-agrégée (et les parties que tu as lu) m'a beaucoup touchée. Prof était un métier que j'aurais aimé faire mais pour plusieurs raisons liées à mes handicaps, je ne pourrais pas (en tout cas pas à l'instant T). Pour autant j'ai fait un stage dans un lycée où j'ai pu observé ce que Julie Moria raconte par moment mais cette fois du côté des profs. Il y avait une élève neurodivergente et aucun des profs ne levait le petit doigt pour ne serait-ce que lui mettre en place ses aménagements et l'inclure. Pire ils disaient qu'elle en demandait beaucoup, qu'elle en avait pas besoin, que c'était chiant et gênant pour eux... Les mots m'ont manqués tellement j'étais choquée et outrée ! Et venant d'adultes "matures, responsables et éduqués", je n'imagine même pas ce que ça doit être face à des élèves.. Moi aussi j'ai envie de te faire un câlin Julie ❤
@jeanniecmoria1429 Жыл бұрын
Merci beaucoup pour tes mots ! (ici l'autrice de "Dés-agrégée", sous ma vraie identité.) Je veux bien te croire : même en tant qu'élève, j'ai connu des traitements invraisemblables en raison de mon handicap qui "dérangeait". Rien n'est réellement mis en place pour inclure réellement les personnes en situation de handicap - il y a un gros manque de formation.
@emicorne Жыл бұрын
Hello Links, pas prof ici mais j'ai été pionne pendant un an dans le contexte d'un service civique, et également en situation de handicap (SED et autisme, diag bien plus tard mais à l'époque on avait juste "fibromyalgie"). Et pour le coup y en a des choses à dire de ce côté de l'Education Nationale. En l'espace d'un an j'ai vécu tellement de choses qui m'ont consternée mais aussi agréablement surprise. J'ai été embauchée dans mon ancien lycée, sans avoir le droit au titre de pionne mais seulement une "mission d'aide à la lutte contre le décrochage scolaire", j'avais presque les mêmes missions que les pions à ceci près qu'avec ma collègue (aussi en service civique, et pour la même mission), on avait notre propre bureau et j'y ai très vite vu l'occasion d'en faire un espace de parole privilégié pour les élèves en difficulté. Déjà j'étais curieuse à l'idée de connaître l'envers du décor, c'était quand même mon ancien lycée et je bossais sous la supervision de mon ancien CPE, qui me terrorisait à l'époque (et qui s'est révélé être une personne adorable et très investie dans l'avenir de ses élèves). Et puis les élèves étaient vraiment formidables. Avec ma collègue, on a réussi à créer cet espace safe pour qui voulait venir discuter au calme, loin de l'agitation de la vie scolaire, et c'était ultra enrichissant, je ne me suis jamais sentie aussi utile qu'à ce moment là. Maintenant, pour les trucs moins paillette... Cette année-là, j'ai eu à faire la chose la plus difficile de ma vie, à savoir dénoncer ma collègue qui avait des comportements inappropriés avec certains élèves. Elle avait 18 ans, sortait à peine du lycée et mon supérieur l'avait engagée en connaissance de cause, mais "parce qu'elle avait vraiment besoin de ce taff". Sans trop rentrer dans le détail, elle a été accusée de détournement de mineurs, et je le sais pour avoir été le seul témoin de ces faits : sans s'en rendre compte, sans mauvaise intention et simplement parce que trop difficile de faire la part des choses à cet âge-là, quand certains élèves étaient plus vieux qu'elle, ou du même âge, c'était difficile pour elle de ne pas céder au copinage. J'avais essayé plusieurs fois de lui en parler, de lui faire comprendre entre autres qu'on ne fournit pas de l'alcool (ou pire) à des mineurs, ou que non, on ne les invite pas chez soi en soirée pendant les vacances, on ne s'asseoit pas sur les genoux d'ados de 17 ans avec les hormones en folie, même "pour rire", y avait rien à faire pour lui faire comprendre qu'elle n'était plus lycéenne mais bien figure d'autorité (et de sécurité !) pour les jeunes qu'on voyait tous les jours. Le déclic s'est fait un matin où j'ai débarqué dans le bureau et je l'ai trouvée en train d'expliquer à une élève (un peu paniquée à l'idée de faire son premier festival) comment faire "son premier trip LSD de façon safe". J'ai pas eu d'autre choix que d'aller en parler à mon supérieur, en espérant qu'il sache comment la remettre en place là où moi j'avais échoué, et à ma grande surprise, c'est tout de suite parti en plainte à la gendarmerie, témoignage, et casier judiciaire... Je m'en suis voulu très longtemps parce que cette gamine avait à peine 18 ans et aucune mauvaise intention, et que par ma faute elle s'est collé un casier judiciaire. Et puis j'ai fini par me dire que de toute façon, y avait rien d'autre que j'aurais pu faire. Ensuite, et pour en revenir à la situation de handicap, j'ai eu à peu près les mêmes reproches que l'auteure de Dés-agrégée. A savoir que je ne me déplaçais pas assez, dans les couloirs, de salle en salle, au premier ou deuxième étage, chose qui n'était absolument pas dans mes missions (surveillance de devoirs, distribution de photocopies... bref, le travail des "vrais" pions). Nous avions justement un bureau pour que les élèves viennent à nous, et non l'inverse. Je n'étais pas en fauteuil, donc handicap invisible, mais j'en avais évidemment parlé lors de l'entretien et j'en avais informé mes collègues. Autant mes collègues (surveillants, donc) ont très bien compris, autant ma hiérarchie c'était entré par une oreille et sorti par l'autre, fallait leur rappeler tous les jours que ci je peux pas et ça je peux dans une certaine limite, à croire que le handicap si ça se voit pas ça existe pas (ahah mais non, je divague, bien sûr personne ne pense comme ça :))))), sans parler des profs qui eux, pour le coup, considéraient tous les pions (et nous comprises) comme des moins que rien. Donc forcément l'autre là qui est pas foutue de bouger ses fesses pour apporter 36 fois par jour des polycopiés au deuxième étage sans prendre l'ascenseur, à quoi elle sert ? Je m'en suis rendue malade à essayer de dépasser mes limites pour faire face à la pression de ce "les autres y arrivent" (et j'en ai tiré des séquelles physiques irréversibles). C'était aussi une époque où je ne savais pas encore me battre pour moi-même et affirmer ma légitimité, en tant que personne atteinte d'un handicap invisible. Ca m'a carrément empêchée de continuer. C'était un travail qui me plaisait énormément, et j'aurais bien continué en tant que "vraie" pionne par la suite, mais mon handicap a été un frein. Toute l'année, j'ai été bombardée de compliments et remerciements (par rapport à la dénonciation de ma collègue, et j'étais pas à l'aise avec ça) : des "le lycée te doit beaucoup", "sans toi on aurait sûrement eu des plaintes de parents, vraiment mille merci", "t'as bien réagi, on a eu de la chance que tu sois là", et en veux-tu en voilà que j'en avais de la salive partout, je me suis donc dit qu'il y avait de bonnes chances qu'ils me gardent si je le souhaitais. En fin d'année j'ai donc demandé un entretien (de toute façon obligatoire pour faire le point sur le service civique) avec le directeur, pour lui demander si je pouvais enquiller pour une nouvelle année, avec bien sûr des aménagements dont notamment le droit d'utiliser l'ascenseur (normalement réservé aux élèves en béquilles et autres, vous comprenez les VRAIS handicapés, ceux chez qui ça se voit quoi). La réponse ? "Tu ne veux pas te déplacer d'un étage à l'autre sans l'ascenseur, ou rester debout, nous on a besoin de jeunes dynamiques et ce travail requiert des déplacements." (Notons l'emploi du verbe "vouloir", qui est exceptionnel de bêtise dans le contexte). Par-dessus ce refus charmant d'embaucher des personnes en situation de handicap (étant donné que celui-ci ne m'a jamais empêché de remplir mes missions hein, je prenais juste l'ascenseur ou j'optimisais mes déplacements pour ne pas faire 50 allers-retours, ou je me trainais ma petite chaise pour pas rester debout là où y avait pas besoin) ; je me suis pris sur mon bilan final de service civique une appréciation du genre "n'a pas réussi à construire un projet professionnel au cours de l'année". Ah oui c'est sûr, découvrir un métier et vouloir continuer sur cette lancée, aucun projet vraiment. Bref, le taff était génial et les élèves aussi, ça a révélé une vocation insoupçonnée chez moi, mais la hiérarchie était à chier (à part mon ancien CPE qui a toujours été dévoué à ses élèves et à tout le monde d'ailleurs, et que je salue s'il me lit) et le traitement du handicap dans ce milieu plus que décourageant... Tu parles toi-même d'ingratitude, et c'est exactement ce que j'ai ressenti. J'ai mis en place énormément de choses au cours de cette année, et merci au revoir, "n'a pas réussi à construire"...
@lydie5018 Жыл бұрын
Mes 2 parents sont profs, et ca fait plaisir de voir que tu apportes du soutien au corps enseignant. Voilà, juste pour dire un grand merci
@lenous9186 Жыл бұрын
J'ai été PES (Professeur des Ecoles Stagiaire) pendant 2 ans. 1ere année : des parents dont j'avais plusieurs fois repris l'enfant qui avait pour jeu de faire pleurer le plus vite un autre m'ont d'abord accusée de "briser la confiance en lui de leur fils" puis ont écrit au rectorat de nombreuses accusations, notamment d'insulter les élèves. Pour me protéger, ma porte était systématiquement ouverte pour que mes collègues entendent, et j'enregistrait un audio de chaque journée. Cela n'a pas suffit, l'inspectrice a été très claire, entre ma parole et celle d'une famille, la mienne ne gagnerait jamais. J'ai ensuite été transférée en maternelle. Malgré le soutien sans faille de mes collègues et des familles, je n'ai pas été titularisée. J'ai pu constater que mes différents rapports d'inspection étaient contradictoires (y compris lorsque les 2 inspecteurs étaient présents en même temps). Je raconterais qu'à la fin de mes 2 années de stage, j'ai à chaque fois étée convoquée devant des jurys de 9 personnes (j'étais seule bien évidemment). Je raconterais qu'il m'a été reproché d'être trop stressée face à des inspecteurs qui tenaient mon avenir dans leur main. Je raconterais qu'il m'a été reproché de trop travailler. Je raconterais que chaque dialogue avec l'inspecteur ne contenais que mes points négatifs, bien loin de la bienveillance pronée par l'organisme. Je raconterais qu'au lieu de tirer un trait sur mon rêve, je me suis expatriée en Allemagne en septembre 2022, suite à mes 2 années d'échec. Que j'ai été engagée en Kindergarten, l'équivalent des écoles maternelles. Que je gagne 2 fois mon salaire de professeur stagiaire. Que malgré 40h de travail par semaine et 30 jours de congés par ans, je suis moins épuisée, et que je profite véritablement de mon temps libre. Que mon évaluation annuelle se base sur 12 points, connus à l'avance, que je commente sur un pied d'égalité avec ma directrice. Que les points validés ne sont pas passés sous silence, mais soulignés. Que mes objectifs futurs ne sont pas forcément "améliorer mes défauts", mais bien "aller plus loin, dans la direction que je souhaite". Que j'ai 2h par semaines consacrées uniquement à mes préparations inscrites dans mon emploi du temps, contrairement à l'école française ou je devais prendre sur mon temps personnel. Oui le système allemand est différent, je ne suis plus "juste" maitresse, mais maitresse, prof de français, cantinière, ATSEM, chargée en partie du ménage... mais paradoxalement je suis plus libre. Le groupe que je partage avec une collègue est NOTRE groupe, je ne suis pas seule, mais nous sommes cheffes de nos projets. Notre direction nous encourage dans notre autonomie, considérant que suivre nos envies dans le cadre du projet éducatif de notre structure ne provoquera que de bons projets. Nous sommes soutenus en cas de différents avec les parents. Les heures supplémentaires sont découragées, et si elles arrivent, elles doivent être rattrappées par des jours où nous partons plus tôt. Et les enfants sont épanouis. Ils s'autonomisent (oui, j'ai 23 enfants de 3 à 6 ans qui savent mettre une table et remplir un lave vaisselle, et j'estime que c'est un apprentissage utile), parlent 2 langues, apprennent à vivre en groupe en respectant les règles de savoir-vivre et savoir-être. Peut être que c'est une bonne base pour entrer à l'école et apprendre plus sereinement ?
@yoh2894 Жыл бұрын
Salut Links ! J'ai pas mal travaillé dans l'éducation nationale J'ai commencé il y a 10 ans comme AVS (Maintenant c'est AESH) dans un collège qui n'avait pas du tout l'habitude d'en avoir. J'ai été jugé par tous les profs. On considérait que je faisais tricher mes élèves en difficulté. Après j'ai été surveillante... Le pire emploi dans le milieu je pense. On est entre les profs, les élèves, les parents, l'administration, on a un emploi super précaire, on est traité comme de la m*** et pourtant, j'adorais la proximité avec certains gosses. On est leur référence car jeunes souvent, et ça nous responsabilise. Mais on est aussi souvent leur confident, et ça devient super compliqué car on apprend des choses horribles (abandon, harcèlement, viols dans la famille, violences...) et on ne sait jamais à qui référer de ça parce que personne ne nous aide. Et si on dit que les enfants nous ont confié des choses, on est jugés parce que "c'était pas à nous de savoir mais soit aux profs soit aux infirmières". Enfin j'ai été assistante pédagogique, j'adorais vraiment mon taff, mais j'ai fini par craquer. J'ai failli finir en dépression, je pleurais au moins une fois par semaine de ce que je voyais, de ce que je vivais. Et pourtant, je dois admettre que ma dernière année l'a été dans un collège vraiment très agréable à vivre avec des équipes aussi "saines" que possible. Donc j'ai envie de dire que je n'ai clairement pas à me plaindre, mais que même dans les meilleures conditions, j'ai souffert, beaucoup. Je ne parle même pas de la précarité de l'emploi. On a lutté des années pour tenter d'avoir autre chose que des CDD renouvelables seulement 5 fois. Et après : chômage. Avec des heures de folie, des emplois du temps à finir en burn out, et une période covid des plus extrêmes à gérer. Je suis contente de m'exprimer sur ta chaine, pour un sujet qui me touche beaucoup mais dont j'ai du m'éloigner pour me préserver. Je vais lire le livre de cette charmante prof et en parler autour de moi, parce que pour moi l'Education Nationale a besoin d'un changement radical, absolu, et même si j'ai peu d'espoir qu'il y en ait vraiment, c'est important que ce soit su. Courage à elle et à tous ceux qui souffrent pour ces pourtant si beaux métiers qui sont ceux de s'occuper de nos futures générations.
@lollierock3494 Жыл бұрын
Tres intriguée par les deux derniers livres de cette semaine ... Ceci dit, et le livre "Dés-agrégée" rentre dans ce schéma, plus j'avance dans mes études, plus l'Education Nationale me rebute... Quand on entend des témoignages pareils, quand on met un peu le nez dans le vécu des profs avec l'EN (en plus de ce qu'ils vivent parfois sur le terrain), il y a franchement de quoi être dégouté avant même d'avoir commencé. Et pourtant... J'ai travaillé deux ans au collège aux côtés d'un prof de francais (un tuteur et un professeur absoluement génial) dans une formation rémunérée pré-professionalisante, et je me suis rarement sentie autant à ma place que lorsque j'etais devant les élèves. J'étais pas certaine, avant d'entreprendre ce boulot, mais au fond je sais que c'est un métier que j'aime et une posture dans laquelle je me sens à l'aise... Le côté humain est tellement beau et necessaire ! Mais les conditions se dégradent tellement qu'honnêtement je ne sais pas si j'aurais les épaules d'exercer ce beau métier.... En attendant, me voilà donc à entreprendre la recherche, un peu par défi, un peu par vocation, et un peu pour tenter de me ménager une porte à l'Université si jamais l'enseignement secondaire devient invivable... Mais là encore, l'enseignement en université, comme la recherche, c'est un vaste délire... Il y a tellement d'aberrations qui entravent la belle pholosophie de ce métier-ci aussi !
@DarkFirefly13 Жыл бұрын
Prof d'anglais depuis 10 ans, moi aussi prise dans toutes les contradictions de ce métier: d'un côté la fierté de voir une petite étincelle dans les yeux de mes élèves quand ils comprennent quelque chose et la mission importante de les aider à prendre confiance en eux et à grandir, de l'autre l'institution totalement déconnectée pour laquelle nous devons faire toujours plus avec toujours moins de moyens, des classes surchargées, si peu de reconnaissance de la part des parents, la violence physique et verbale à laquelle nous faisons face tous les jours. Comme raconté dans le livre présenté, j'ai moi aussi eu la "chance" après mon année de stage en lycée d'être nommée en collège et d'apprendre une semaine avant la rentrée que j'allais avoir des 6e + 5e + 4e + 4eSEGPA + 3eLV1 + 3eLV2... j'ai survécu, pour mes élèves, mais cela donne fortement envie de laisser tomber avant même d'avoir franchi le seuil d'une classe. Courage à tous les collègues 💪
@Melanie-Elisabeth Жыл бұрын
Merci beaucoup Links pour ce mois Viewers et les intégrations commerciales toujours adaptées au sujet de tes vidéos !
@kaiser30 Жыл бұрын
les regles de grammaire extraterrestre de Perle de sang ça me fait penser à certaines races de Mass Effect (les Elcors. Qui mettent le sentiment exprimé en debut de phrase, suivi d'une phrase monocorde)
@rommack5337 Жыл бұрын
Les Elcors dans Mass Effect sont une race incapable d'exprimer leurs émotions dans leur ton de voix, c'est pour ça qu'ils précisent l'émotion qu'ils souhaitent faire passer, c'est donc quelque chose de logique dans l'univers qu'ils aient pris cette habitude pour se faire comprendre des autres races, c'est pas une invention grammaticale comme dans ce livre
@aude4747 Жыл бұрын
Je ne suis pas dans le milieu de l'enseignement mais une de mes meilleures amies a passé deux fois le concours de l'aggrégation (elle l'a pas eu) et cette année elle a eu le capes (donc pour enseigner en collège lycée). En parallèle elle bosse comme pionne dans notre ancien lycée et donne des cours de soutiens / remplacement. Elle me parle souvent de la mauvaise ambiance dans les équipes aves les autres pions et entendre les chapitres de Dés-agrégée, ça me met pas en confiance pour elle ^^''. Mais quand mon amie parle de son envie d'enseigner, y'a tellement de passion et d'envie... J'envoi tout mon soutien aux enseignants qui se battent pour accompagner les jeunes dans leur construction et leur apprentissage. Avec amour (un petit calin pour toi aussi Links, tes coins lectures sont toujours un véritable plaisir)
@luciole4956 Жыл бұрын
Moi je suis une toute jeune débutante PE (prof des écoles) et j'adore ce métier et surtout pour les enfants, leur donner envie d'apprendre, et essayer de faire comprendre à des CM1 "de quartier" que si l'école c'est aussi pour eux malgré ce que dit leur parents et les grands frères et réussir à les faire s'amuser en apprenant. Mais j'avoue que ce que je trouve le plus dur c'est géré les parents de mes élèves. J'en suis a ma 2 ème année et on m'a déjà dit "soit vous vous en occupez sous je vous règle votre compte", c'est des parents qui trouve que je suis fainéante et qui le disent quand je pars en vacances ou quand c'est des jour férié ou eux travailler (comme la Pentecôte). Et pourtant j'ai la chance de ne pas trop entendre ça chez moi. J'adore mon métier et pour le moment je ne changerai contre aucun autre, mais parfois j'aimerais qu'on se souvienne que je suis aussi un être humain et pas une machine. J'aimerais avoir un peu de considération de la part du monde extérieur.
@diggingholedwarf7077 Жыл бұрын
Bonjour à tous! Je n'ai pas beaucoup d'expérience mais depuis septembre je travaille en tant qu'AESH dans une petite école primaire hors contrat. Cela se passe très bien, notamment justement parce que nous sommes libres du joug idéologique de l’Éducation Nationale. L'objectif de l'école est la transmission des connaissances, et cette méthode d’instruction porte ses fruits avec d'excellents résultats des élèves, sans que l'école soit élitiste pour autant (sinon je n'aurais pas de travail!) Mais même ici nous voyons certaines conséquences de l'éducation laxiste des parents, nous passons beaucoup (trop) de temps à reprendre les élèves sur des choses qui devraient être évidentes, cela handicape beaucoup l'apprentissage, et les enfants en sont les premières victimes...
@Cocodinchnord Жыл бұрын
D'un côté, il y a l'école qui t'apprend à être docile et productif, de l'autre il y a l'école où l'on t'apprend à gérer des chiffres (pardon, des gens) qui sont passés par l'autre éducation. Elle est belle la France.
@HalduBouyaNono2 Жыл бұрын
Mouais. Autant il y a énormément à redire à propos de l'éducation en France - et même encore plus depuis le passage de Jean-Michel Blanquer. Mais là, ce que tu dis c'est "lieu commun+lieu commun+expression creuse de boomer".
@Cocodinchnord Жыл бұрын
@@HalduBouyaNono2 Après ce n'est pas parce que c'est un lieu commun que ce n'est pas emprunt de vérité.
@EmelineDanna Жыл бұрын
J’ai fait l’ESPE et j’ai validé mon master MEF, mais je n’ai jamais passé le concours. Parce que j’ai vu. Et franchement je ne me suis jamais sentie les épaules de supporter les à-côté du métier… Pour ça je suis devenue animatrice, j’ai découvert un métier où on peut transmettre énormément de choses et c’est passionnant. Malheureusement le mépris est là aussi, on n’a "qu’un job », on ne fait que jouer avec les enfants (oui parce que maintenir en vie un groupe de 25 zozos de 3 ans complètement étrangers à la notion de risque, c’est du détail 😅), certains profs meme nous prennent pour des débiles… Pas facile facile tous ces métiers en contacts avec des Minis-humains, courage à tous ceux qui (pas comme moi) ont eu la force de se lancer dans ce merveilleux métier! ❤️
@lucille7797 Жыл бұрын
On a tellement besoin d'animateurs!!!! Merci vous faites un métier très difficile avec si peu de considération. Mais je suis sûre que vous serez de plus en plus reconnus, vous êtes des acteurs cruciaux dans la vie pédagogique des enfants!!!!!
@mrssherlockasy4236 Жыл бұрын
Dans tous les cas je comptais mettre un commentaire étant étudiante en master et ayant fraîchement passé les écrits du CAPES. Tout est absurde dans l'éducation nationale. Notre formation est faite pour faire des cours parfaits avec des élèves motivés, attentifs, sans difficultés d'apprentissage. C'est des cas rares quand on est sur le terrain évidemment mais on nous enseigne ça comme si c'était la généralité....On est nombreux à devoir se détacher de notre formation pour pouvoir faire des cours viables. Il faut regarder la réalité en face, la majorité des élèves n'ont pas le niveau demandé par l'état et ils n'aiment pas aller à l'école. Je suis en stage en alternance toute l'année et on en entend des vertes et des pas mûres....j'ai un camarade de stage qui a un élève dans une de ses classes qui sort tout juste de prison, une autre stagiaire s'est faite harcelée sexuellement par un prof durant son stage, une prof s'est faite agressée verbalement par une mère dans le collège où je suis en stage....bref que des réjouissances. L'état n'arrête pas de dévaloriser notre profession en engageant des contractuels par exemple qui se retrouvent catapultés devant des classes sans jamais avoir fait cours de leur vie. Je n'ai rien contre les contractuels, seulement voilà le master exigé normalement pour enseigner a du sens et sert à former spécialement pour ça. On s'en prend plein la gueule par tout le monde (on ne travaille jamais, on n'est pas compétents...) c'est un beau métier je suis d'accord avec toi mais il y a tellement d'à côté qui te font te demander parfois si tu as pris la bonne décision. Je te remercie pour ta revalorisation du métier ça fait très plaisir. Pour ma part je veux enseigner pour voir les élèves progresser, les pousser à la réussite, créer de l'intérêt de leur part dans ce que j'enseigne et qui sait, peut-être créer des vocations un jour.
@pumpkinshosho Жыл бұрын
Il était lugubre l'établissement dans le quel elle enseignait l'autrice, beaucoup de force à elle !
@jeanniecmoria1429 Жыл бұрын
Je confirme (ici l'autrice de "Dés-agrégée") : le premier établissement était un collège REP de banlieue, avec un public très difficile. Le deuxième que j'ai fréquenté en revanche était beaucoup mieux - tant dans l'encadrement des élèves que dans l'accueil de ma situation de personne handicapée. Merci beaucoup pour vos mots !
@lucieroutard5002 Жыл бұрын
Hey Links! Alors, je ne suis pas prof mais j'en connais plusieurs dont la mère de ma meilleure amie qui a eu une histoire un peu violente il y a quelques années dans le collège où elle enseignait. En gros, Elle a eu, comme ça arrive souvent, une altercation (verbale évidemment, je précise parce que c'est important pour la suite de l'histoire) avec un élève turbulent qui a eu la bonne idée de se venger en allant porter plainte comme quoi elle l'avait frappé. Il s'était même trouvé un témoin, ce qui fait qu'il y eu procès, qui a duré assez longtemps d'ailleurs. Pendant le procès, elle a eu l'occasion de le confronter publiquement en lui demandant notamment de la regarder dans les yeux et d'affirmer qu'elle l'avait bien frappé. Le gamin l'a regardé droit dans les yeux et a dit "Oui madame, vous m'avez frappé". Finalement, le témoin a pris peur et a avoué que c'était faux ce qui a amené à l'aveux de celui qui avait porté plainte également et tout est rentré dans l'ordre. Mais bon, ça a été long et violent moralement et elle a évidemment eu du mal à s'en remettre.
@shigeokarika7928 Жыл бұрын
Bonjour Links! Je suis actuellement professeur particulier (de japonais), et ça a été très vite une évidence pour moi. Mon rêve d'enfant était de devenir maîtresse mais le système scolaire m'a déjà bien refroidie en tant qu'élève. L'obligation d'apprendre des choses qui ne nous intéresse pas, ou de survoler celles qui nous intéressent, ne pas pouvoir s'épanouir car des classes trop grandes où tout le monde n'a pas le même niveau d'investissement, c'était déjà pas facile. Puis j'ai fait un service civique dans une école, et j'ai compris que le côté prof/surveillant n'était pas mieux. Je voyais des adultes assis dans la cours à discuter, sans jamais surveiller les endroits de la cours qui échappaient à leurs yeux. On m'a reproché de faire des rondes et de parler aux élèves. Du coup, quand mon tour est venu, j'ai choisi d'enseigner en individuel, et quelle bonne idée j'ai eue! Je peux choisir à qui j'enseigne, et je n'ai donc pas à subir le manque de respect général dont tu parles. Au lieu de ça, mes élèves reconnaissent mon travail, me complimente, et j'ai tout le temps dont j'ai besoin pour leur offrir un apprentissage qui suit à la fois leurs rythmes et leurs besoins. Aujourd'hui, je ne pourrais pas envisager un autre travail car je pense avoir trouvé ce pour quoi je suis faite. Je souhaite à tout les professeurs d'un jour connaître le bonheur qui est le mien! Travailler en école n'est pas la seule option!
@cyran1886 Жыл бұрын
Merci beaucoup à toi de nous offrir cette alternative à l'Éduc Nat'! As tu réussi à trouver des élèves facilement, combien d'élèves as tu en moyenne par an ?
@emilia4971 Жыл бұрын
Bonjour, merci pour ton commentaire. J'aurais bien aimé aussi être professeur particulier (en maths). Mais est-ce vraiment tenable financièrement ?
@marvinchauwin369 Жыл бұрын
Le choc sur le des-agrégée que je vais sûrement me procurer. Je suis agrégé et je viens de traverser mon année de stage et j’ai vraiment l’impression d’entendre une version plus sombre de ce que j’ai vécu. On m’a changé 2 fois d’établissantes durant l’été. J’ai eu un tuteur espé aux fraises qui, étant supposé me donner des conseils mais ne connaissant pas le référentiel où j’enseigne, m’a littéralement conseillé de ne pas suivre le programme (les inspecteurs vont être content)…. Bref pleins de choses ne vont pas c’est certains. Mais globalement cette année de stage (hormis les problèmes administratifs) est aussi un filtre nécessaire pour s’assurer de ce qu’on mettra devant les élèves. N’oublions pas qu’un prof étant fonctionnaire, une fois titulaire on ne s’en débarrasse plus trop. Un prof déficient (sur le plan pédagogique ou relationnel avec les élèves) sera seulement déplacé pour pénaliser d’autres élèves. Mais il y a tellement de choses à clarifier, améliorer. Après reconnaissons que déjà certaines évolutions sont bien entamées comme la sensibilisation au harcèlement, homophobie et transphobie. Car on peut avoir des élèves de tout âge (y compris majeur) et on dois être capable de s’assurer qu’ils ont un environnement où ils pourront tous s’épanouir. Tout n’est pas encore bon mais ça bouge dans la bonne direction. Reste l’humain avec les profs et les néo profs à améliorer grandement car on part un peu de 0…
@jeanniecmoria1429 Жыл бұрын
De tout cœur avec vous ! Et je vous souhaite bonne lecture avec "Dés-agrégée" (ici l'autrice).
@Frenchfirefly Жыл бұрын
Je suis AESH depuis plus de 2 ans maintenant. Ma première année c'est relativement bien déroulée, malgré une affectation à la dernière minute et une incapacité à avoir des informations sur les enfants dont il fallait que je m'occupe à la rentrée. Je me suis retrouvée dans une école maternelle et primaire, je m'entendais très bien avec l'équipe enseignante et j'ai eu la chance de pouvoir m'appuyer sur les connaissances des différents handicaps grâce à mon parcours. On m'avait vanté la formation que chaque AESH se doit de recevoir quand on commence dans le métier, mais après 2 ans, je l'attend encore... Je me suis retrouvée face à une enfant de 5 ans, sans diagnostique précis, sujette à des crises de violences envers les autres mais surtout envers elle-même. Les parents étant dans le déni, ça a été très difficile de faire avancer les choses. Enfin, en octobre dernier, j'ai déménagé, ce qui normalement entraîne un changement d'affectation si on ne reste pas sur le secteur. Sauf que, au vu du manque de personnel, je me suis retrouvée à faire plus 1h30 de trajet chaque matin et chaque soir pour aller bosser. après deux mois, j'étais à bout. Je me faisais frapper régulièrement par l'enfant car ses crises devenaient plus récurrentes, la direction était absente depuis plusieurs semaines (donc incapacité à pouvoir parler des problèmes rencontrés avec la directrice) et malgré le soutien de l'équipe enseignante, je me suis retrouvée à éclater en sanglot au milieu de la classe. Après avoir réussi à contacter la directrice, la seule chose qu'elle a pu me dire a été "Bon, c'est pas grave. Deux jours de repos suffira. Je t'attend lundi matin avec le sourire." Deux mois d'arrêt et avec une nouvelle affectation plus tard, je me retrouve dans une nouvelle école élémentaire, assignée à un enfant sur le spectre autistique et sourd (alors que je ne maîtrise pas du tout la langue des signes). Les seules choses positive c'est que je peux aller à l'école à pied et que les crises que je dois gérer sont beaucoup moins violente que celle d'avant.
@jeanniecmoria1429 Жыл бұрын
Je suis émue par votre témoignage (ici l'autrice de "Dés-agrégée"). En tant qu'élève handicapée, j'en ai eu un certain nombre, des AVS/AESH et clairement, elles sont lâchées dans la jungle avec très peu de formation. J'étais bien consciente des difficultés de leur situation et c'est navrant que les AESH soient si mal considérées alors que vous êtes des héroïnes - et indispensables aux élèves handicapées. Toutes mes pensées à vous 💝
@meika957 Жыл бұрын
Coucou Links ! Mon papa travaille dans l'éducation Nationale (il est chef d'établissement) et je peux te dire que côté direction c'est pas la fête non plus ! Pas aussi grave que ce que vivent les profs mais pas cool non plus... Entendre dire que c'est que des branleurs quand mon père part à 6h30 pour revenir à 20h et travaille pendant les vacances et les week-end ça fait mal. Devoir faire des heurs sup à cause des règles et réformes qui pleuvent et n'avoir aucun soutien de la hiérarchie, ne même pas accéder à des meilleurs posts car c'est toujours laissé à des copains du recteur, enchaîner les conseils de discipline et les convocations de parents parce que beaucoup d'élèves ne savent pas pourquoi ils sont là et sont énervés contre le monde entier... Ca me fait mal de savoir qu'une branche aussi vitale de la société se fait critiquer à longueur de journée alors que, même en sous nombre, même sous payés et non respectés, les profs et la direction des établissement se démènent pour nous offrir une éducation gratuite. Un gros merci à tous et bon courage si vous êtes dans cette voie, parce qu'on a besoin de vous. Merci Links pour ce super coin lecture comme d'habitude
@panda5237 Жыл бұрын
Je ne suis pas prof et pas française non pl!çus, mais quand je cotoie des profs (amis et famille), parfois ce qu'ils me racontent me sidère, et pas seulement dans les niveaux secondaires, mais même en primaire et maternelle. Entre une directrice qui s'en fout et monte les profs les uns contre les autres, et un élève qui se casse d'un cours parce que la prof lui a fait remarquer que la remise du devoir c'était pas demain, je suis heureuse chaque jour un peu plus d'avoir choisi un tout autre master que la didactique. Ce qui m'a le plus énervé, c'est l'histoire d'une collègue d'une de mes amies. Elle est institutrice maternelle et a en charge les premières maternelles et les pré maternelles. Dans la classe qu'elle avait cette année, il y avait un petit sur le spectre autistique, mais qui était loin dans le diagnostic. Elle savait qu'elle ne pourrait pas le prendre complètement en charge parce qu'il hurlait, ne suivait pas comme les autres, avait de gros problèmes de communication avec elle ou avec les autres élèves (quand il ne les frappait pas), etc. Elle a prévenu la maman, mais celle-ci ne voulait pas le mettre dans une éducation spécialisée parce qu'elle voulait qu'il ait une éducation "normale", sauf que ce n'était pas adapté à son fils. La directrice a pris le parti de la mère en lui assurant que son fils resterait dans l'école. Elle a ensuite "remonté les bretelles" de la prof pour qu'elle continue de prendre en charge ce petit (malgré les explications et le fait qu'elle avait notamment une dizaine d'autres enfants dont elle devait s'occuper, chose impossible quand le petit accaparait toute son énergie). Même l'assistante maternelle, qui préférait jouer tranquillement avec les autres, assurait à la mère que son fils était adorable et qu'il communiquait très facilement avec elle. La prof a fini par avoir gain de cause et la mère a accepté d'inscrire son fils dans une école spécialisée, après presque 7mois de bataille. Vous savez ce qui est drôle ? La directrice a envoyé un message sur leur groupe whatsapp pour remercier toute l'équipe enseignante d'avoir su garder ce petit le plus longtemps possible et que la mère, comme la directrice, regrettait beaucoup de devoir changer d'école. Ce qui a culpabilisé un peu plus la prof en question. A quel moment ça donne envie de devenir prof quand on entend ce genre de chose ?
@mariehatsune3969 Жыл бұрын
Enfin un endroit où je peux raconter ma vie ! Je suis service civique dans un lycée. Mon rôle est d'accueillir, dans une salle dédiée, les élèves en décrochage scolaire pour les aider à revenir à leur rythme dans le système scolaire. Alors le service civique, c'est particulier, c'est considéré comme du volontariat, à mi-chemin entre le bénévolat et un "vrai travail" (ce qui justifie d'être payé une misère). Une des spécificités, c'est qu'on est service civique qu'une année, non renouvelable. Résultat : Un de mes élèves refuse de redoubler (alors que c'est la meilleure chose pour lui) parce que je ne serais pas là l'année prochaine. Il est étranger et ne parle pas très bien français, et il a besoin d'un accompagnement d'une personne de confiance. On nous laisse entièrement seules avec ma collègue (qui heureusement pour moi est un amour). Donc heureusement pour nous on est deux et on peut s'entraider, mais on a eu aucune formation et on est lâchées dans le lycée. La majorité des profs ne savent même pas qu'on existe (et beaucoup nous prennent pour des élèves). Et pour ceux avec qui on communique, il y a deux camps : ceux qui prennent les élèves en décrochage pour des flemmards et qui refusent de nous aider en nous prêtant leurs cours, et ceux qui prennent de leur temps libre pour donner des cours particuliers aux élèves en grande difficulté. Donc on est là qu'un an, on est laissé à l'abandon, on met des mois à comprendre des choses simples parce que personne ne nous les a expliqué (genre comment fonctionne l'intranet du lycée), on construit une relation de confiance avec des élèves en rupture avec le système scolaire, pour que l'année suivante... D'autres personnes recommencent à zéro :) c'est fastidieux, c'est frustrant, mais on s'attache aux élèves, on apprend à les connaître, et ça c'est merveilleux. Et finalement, au moins cette structure existe dans mon lycée. Ce n'est pas le cas partout, et c'est parce que c'est l'initiative d'une CPE merveilleuse qui prend tout le poids du lycée sur ses épaules au point de mettre sa santé en jeu. Et c'est même pas suffisant vu qu'il reste quand même des élèves qui partent définitivement parce qu'on peut pas s'occuper de tout le monde, par manque de moyens, de temps, de formations, d'encadrement. On est confronté au validisme (beaucoup d'élèves sont en décrochage à cause de maladies souvent incomprises). Mais je suis très fière d'avoir passé une année à aider ces minis adultes.
@frisouille5119 Жыл бұрын
Mon père est prof, alors ça sera son histoire. Il est prof de math, 16 ans en collège et maintenant en lycée depuis je sais plus combien de temps. Entre 5 et 10 ans, grosse fourchette. Il a été tout le collège en ZEP, il a connu nombre de gamin à problèmes, mais l'enfer est toujours venu des parents ou de ses collègues. Les exemples les plus récents que j'ai date du lycée, ou il s'était prit la tête avec certains profs qui défendaient par exemple que : "Si les élèves t'aiment bien c'est que tu es un mauvais prof." Ou encore de la part de prof de prépa : "Mes élèves ne doivent pas avoir plus de 6/20 sinon c'est que mon cours est trop simple". Ou encore des histoires complètement lunaires ou les profs de prépa refusaient d'enseigner dans certaines salles parce que ça manquait de prestige. Parce que comprenez bien qu'un prof de prépa vaut et mérite bien plus qu'un banal prof de lycée. Des histoire comme ça il en a à la pelle à raconter. Ma mère à côté elle taff aussi dans la fonction publique, à l'écologie, et si y'a un truc que j'ai appris d'eux deux, c'est d'absolument jamais bosser dans le publique. C'est pas seulement l'éducation nationale, tout le système publique est pourri jusqu'à la moelle, gangréné par des jeux de pouvoirs et d'égo à tout les niveaux. Le pire endroit ou s’épanouir en France.
@mioutou9191 Жыл бұрын
Bonjour Links! Je regarde beaucoup tes vidéos, je ne commente jamais mais ton invitation me pousse à me lancer. Je suis ( bientôt au passé je l'espère) professeur dans l'EN côté privé. J'avais la vocation depuis le CP de devenir professeur, les matières changeaient souvent jusqu'à choisir l'anglais. Lors de ma titularisation, je suis arrivée dans un établissement très catholique et ca a été une descente aux enfers pour moi : des élèves agressées que je n'avais pas le droit d'écouter et de soutenir, du harcèlement scolaire peu puni, un élève qui a voulu me frapper, arrêté à temps par un autre et qui n'a jamais eu de sanction. Pire, c'était de ma faute et c'est ce que la direction a fait circuler comme rumeur histoire de me décrédibiliser à fond. Puis, le coup de grâce, une accusation d'un parent, totalement infondée mais ca a apporté de l'eau au moulin. Je suis trop proche des élèves, je les écoute trop, je fais passer leur bien être au-dessus de l'instruction... on m'a retiré les voyages scolaires, la charge de prof principale et on m'a prise pour une idiote. Par conséquent, j'ai fait un burn-out bien sévère, j'ai encore du mal à sortir de ma dépression et je cherche à quitter ce monde merveilleux qu'est l'EN. Et ça me bouffe parce que le souci venait des adultes, de la direction surtout. Ca se passait très bien avec les élèves. Mais voilà, c'est fini, terminé. Le compte rendu que tu as fait de la lecture m'a fait mal au bide ( pas encore guérie). Force à Jeannie Croset !
@charlottepicco Жыл бұрын
Il est vrai que le métier d'enseignant demande beaucoup d'humilité : déjà pour faire face à l'ingratitude de certains élèves ou leur désintérêt/ manque de respect envers notre travail. (Parfois, ils n'auront rien retenu d'un cours qui nous a demandé beaucoup d'investissement). Mais surtout ne pas prendre les affronts personnellement car c'est rarement après le prof lui-même que les élèves en ont. J'ai la chance d'être professeur documentaliste et ainsi, les échanges avec les élèves ne sont pas toujours sous la forme d'un cours magistral et rarement en classe entière. De ce fait, le dialogue est souvent plus qualitatif et certains d'entre eux savent très bien témoigner qu'ils aiment se rendre au CDI pour travailler et lire et apprécient notre soutien. Si rien n'est idéal, il n'empêche que c'est un beau métier et que pour le moment, j'ai toujours bénéficié du soutien de la communauté éducative quelque soit les établissements dans lesquels j'ai travaillé.🤞 Comme tout le monde n'a pas cette chance, je trouve important de le souligner lorsque c'est le cas .
@kmi485 Жыл бұрын
Merci Links pour la visibilité et le soutien donc tu fais preuve lors du dernier livre sur l'EN ayant bientôt terminé le concours pour devenir enseignant dans le primaire, ce qui est raconté est édifiant mais tellement banalisé dans ce milieu. De plus, je reconnais également les commentaires des gens qui nous disent mais vous faites ça pour les vacances avouez, ou encore oh les fonctionnaires on vous connaît hein ça bosse pas bcp alors que clairement on sacrifie notre santé physique ou mentale, notre sommeil et notre vie sociale pour préparer la classe pour leurs bouts de chou, que ça soit le soir, le weekend ou pendant les "vacances". Rappelons aussi que nous avons minimum 108h de formation obligatoire à effectuer sur l'année scolaire en + de nos heures de classe sur notre "temps libre" Je n'ai pas encore commencé dans le métier mais je peux assurer de source sûre que la nouvelle génération d'enseignants est déjà sur les rotules et dégoûtée par tout ceci
@lucille7797 Жыл бұрын
Je viens de passer mon oral de leçon! Bon courage pour la suite, je vous envoie plein d'énergie pour la fin du concours!! (et oui, on est sur les rotules.....)
@kmi485 Жыл бұрын
@@lucille7797 Merci, bon courage à toi aussi pour la suite, je te souhaite de réussir !
@moi_li_lia332 Жыл бұрын
Merci pour la découverte de Dés-Agrégée! Je travaille dans ce milieu et c'est effectivement une institution trop lourde et trop souvent maltraitante.
@Pouki90 Жыл бұрын
Pour être honnête, prof c'est toute ma vie, malgré tout mauvais côté, le simple fait de voir les yeux de l'apprenant s'illuminer quand il comprend quelque chose que tu lui explique vaut toutes les peines du monde. Mais ce n'est que mon avis personnel ~~
@jeanniecmoria1429 Жыл бұрын
Très contente de lire tes mots (ici l'autrice de "Dés-agrégée"). Heureusement, il y a beaucoup de profs comme toi qui aiment leur métier et pour qui ça se passe correctement malgré les difficultés. Je vous tire mon chapeau, à toi et aux autres ! Dans mon cas, c'est le handicap qui n'a pas aidé... et il se trouve que je suis tombée sur une hiérarchie particulièrement givrée.
@Pouki90 Жыл бұрын
@@jeanniecmoria1429 J'avoue que votre récit ma particulièrement touché, je n'ose même pas imaginer le quotidien dans un tel contexte, vous avez tout mon soutient !! Déjà que ce n'est pas facile en général, alors quand on ajoute des bâtons dans les roues, ça ne doit pas glisser proprement x) En tout cas bravo pour le roman, il est très qualitatif dans plusieurs aspects, et merci aussi pour les doux mots ~~
@KonekoSukoshi Жыл бұрын
Le livre sur l'éducation national m'intéresse ! J'aimerai bien être prof dans quelques années mais la réalité du métier me fait hyper peur. Du coup je me dirige plus vers prof en fac. Les profs d'université savent tellement de choses, c'est des héros pour moi.
@jeanniecmoria1429 Жыл бұрын
Merci pour votre intérêt ! (Ici l'autrice de "Dés-agrégée", sous sa vraie identité désormais.) Quant aux professeurs de fac, je partage votre admiration. Et moi-même je me suis un temps tournée vers l'université après cette expérience désastreuse dans le secondaire. Je vous souhaite de parvenir à réaliser ce souhait d'entrer dans l'enseignement supérieur.
@KonekoSukoshi Жыл бұрын
@@jeanniecmoria1429 ooh merci beaucoup d'avoir répondu ❤️ je vous souhaite une bonne continuation ❤️
@Misa-nt7wc Жыл бұрын
Pour avoir bossé dans une université (catholique, donc privée, certes), les profs se voyaient parfois dispatcher des cours alors qu'ils y connaissent rien. J'ai du filer mes cours d'hemobiologie à une prof qu'on avait casé là dessus alors qu'elle avait un doctorat en immunologie. On a aussi eu une prof de bactério qui y connaissait rien alors qu'elle partageait son bureau avec une docteure en bactério que la direction avait casé en écologie. Du coup, je sais pas si les profs de fac sont si mieux lotis que les autres
@maelbertrand7774 Жыл бұрын
1ère année à temps plein, j'avais un 140%, 7 niveaux, 14 classes, 3 matières différentes, et seul prof dans l'une des trois et des élèves très très difficiles, placés en internat car les familles ne pouvaient plus gérer ou par l'aide sociale car plus de famille. Je trouvais cela beau d'aider des élèves avec beaucoup de difficultés, mais pour me préserver cette année je ne peux que savourer d'avoir des élèves simples dans un tout autre établissement. Ça a moins de sens mais en 1 an je ne pouvais déjà plus tenir...
@Misa-nt7wc Жыл бұрын
J'ai été technicienne de laboratoire dans une école de biologie au sein d'une université catholique. Mon taf, c'était de préparer les TP en lien avec les profs. Rien que là, y'a un problème. À la base, j'ai été engagée pour faire de la recherche, pas de la préparation de TP, et finalement, je n'ai jamais vu les labos de recherche. Ça n'a été que le premier mensonge d'une longue série de la part de la direction : mensonge sur mon poste, sur mon salaire, sur la raison d'ouverture du poste (on m'avait dit que c'était un départ en retraite mais en fait c'était une démission) etc. J'étais payé une misère pour abattre le taf de 2 personnes. Je n'avais aucun soutien de la part de ma direction. Quand je faisais remonter des problèmes des labos en réunion de laboratoire, je me faisais pourrir que ce n'etait pas l'endroit et le moment, alors que ces réunions sont faites pour ça normalement. La santé des collaborateurs était soi disant leur priorité, mais les profs ne savaient pas que le cristal violet est cancérigène et j'ai eu ma visite médicale d'embauche au moment où j'ai annoncé ma démission 8 mois plus tard. Certains profs et élèves me prenaient pour une boniche, aucune reconnaissance alors que les tp n'auraient tout simplement pas eu lieu sans moi. La direction nous imposait des trucs stupides genre interdiction de porter la blouse dans les couloirs et escaliers, vachement pratique quand tes labos sont sur deux étages. J'ai claqué un burn out à 25 ans, avec envies suicidaires, prise d'antidépresseurs, etc. L'année où j'ai bossé là bas, il y a eu 7 nouveaux arrivants en septembre, et 7 départs entre novembre et août. Alors OK, c'est pas l'éducation nationale, c'est le privé, mais c'est le même mépris
@meganhefti486 Жыл бұрын
Bonjour bonjour, Je regarde vos coins lecture et je me demandais si vous acceptiez de recevoir des livres illustrés pour enfants ? J’imagine que ça ne rentre pas dans la ligne et que vous prenez plutôt des romans mais je me suis dit que je ne perdais rien à demander :) Une belle soirée
@winchesterfamilyforever Жыл бұрын
Il faut lui envoyer un mail pour lui présenter ton livre et il te dira si ça lui convient ^^
@cactusjesus9377 Жыл бұрын
J'ai regardé tout les coins lecture, et je crois bien que c'est la première fois que tu me donnes envie de lire un livre (je parle de Des agrégée) J'espère pouvoir mettre la main dessus un jour Pour me redonner le plaisir de la lecture que j'ai perdu
@jeanniecmoria1429 Жыл бұрын
Je suis extrêmement touchée (ici l'autrice de "Dés-agrégée" - sous ma vraie identité). Merci ! Par avance bonne lecture ❤
@etienneprivat1514 Жыл бұрын
Coucou à tous, Pour répondre à la question de fin de vidéo, le métier de prof (le miens) m a permis de me sortir d un contexte social défavorable en faisant un métier qui à un sens pour moi en me permettant de transmettre des valeurs en lesquelles je crois (en autres l égalité des droits et des devoirs, d éveiller à la liberté et d être acteur de sa vie en la choisissant, et surtout de ne jamais se dire qu on est pas capable de quelque chose mais que c est une question d envie). Je ne me léverai pas le matin à 5h si ce n était pas pour mes élèves. Ils me donnent beaucoup, un sens à ma vie, un devoir de transmission et d introspection, et même si je doute parfois ou j ai des mauvais jours parce que personne n est parfait même un professionnel jamais je ne cesse de vouloir aider tant que j en aurai encore l énergie, car je sais que dans le pire des cas mon travail sera imperceptible pour eux mais que la confiance qu ils peuvent gagner à l école peut leur sauver la vie (comme cela a été mon cas).
@Julindy Жыл бұрын
Avant toute chose, merci beaucoup Links pour tes mots et ton soutien. Avant de voir ta vidéo, je n'imaginais même pas à quel point je pouvais avoir besoin de les entendre. Donc juste merci. ❤ J'ai 24 ans et je termine actuellement ma troisième année d'enseignement, dont deux en tant que titulaire. Je fais partis de l'espèce rare pour qui l'enseignement est encore une vocation 😅 Avec une mère enseignante, ainsi que plusieurs autres membres de ma famille dans le métier, je savais où je mettais les pieds. Mais malgré tout, on ne sait jamais vraiment ce que c'est jusqu'au jour où on y est véritablement confrontée. Ma première année en tant que stagiaire, je l'ai vécue en étant harcelée presque quotidiennement par la collègue avec qui je partageais la classe (j'étais à temps partielle), et ai très sérieusement envisagé de me mettre en arrêt. L'année dernière, première année avec une classe à temps complet, j'ai littéralement subi un élève violent, qui hurlait, provoquait, insultait et frappait à l'occasion ses camarades, et qui avait été mis dans ma classe (alors que je débutais, et avec d'autres élèves au comportement difficile) parce que "c'est pour un mois, il doit déménager fin septembre". Breaking news, il n'a pas déménagé du tout, et j'ai dû le gérer seule pendant un an. Je suis maintenant dans une école d'un quartier sensible Et rien que cette année, j'ai dans ma classe de CM1 deux élèves qui savent à peine lire, un élève dont on a suspecté des violences familiales, une autre vivant en hôtel social, un cas de violence entre élèves ayant fini au commissariat, et un atteint de troubles autistiques assez marqués. On manque de temps, de moyens, de matériel, d'accompagnement, de soutien, de reconnaissance, et de tant d'autres choses... Et malgré tout ce que j'ai vécu ces trois dernières années, je n'ai pas envisagé une seule fois de démissionner. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que ce que je fais a un impact sur eux, et fait une différence. Pas autant que je le voudrais, loin de là. Mais cet impact n'est pas moins réel. J'ai lu "Le Petit Poucet" à des élèves de CM1 qui ne connaissaient pas ce conte pourtant "classique". Ils ont hurlé de rire en lisant les "Histoires pressés" de Bernard Friot. Ils découvrent les instrument de musique, et certains pleurent à l'entente de certains morceaux. J'ai fait de la corde à sauter en EPS avec eux (parce que non, désolée les enfants, mais ce n'est pas que pour la filles, et oui c'est vraiment du sport ! ) et ils ont réclamé d'eux-même des cordes pendant les récréations, garçons compris. J'ai organisé une faussé cérémonie d'adoubement de chevalier pendant ma leçon d'histoire. On fait des débats, et certains élèves qu'on n'aurait pas soupçonné sont capable de partager des choses sur eux avec les autres, sur des sujets graves et sérieux. On chante "Imagine" de John Lennon à la chorale. Bien sûr que je m'arrache les cheveux. Bien sûr, certains jours je resterai bien couchée au lieu d'aller bosser. Et bien sûr, certains jours je déteste mes élèves ! 😂J'ai été en colère, j'ai pleuré aussi à cause de ce boulot. Mais pour rien au monde je ferais autre chose que ce métier que j'ai choisi. Merci à tous ceux qui ont lu ce témoignage. Force à vous ! ❤
@Lgabs1990 Жыл бұрын
J'ai démissionné après mon année de stage à mi-temps en CM2. Pas à cause des élèves, de leurs parents ou des collègues, mais à cause de l'organisation pyramidale de ce métier où les décisions sont prises par des ministres qui veulent tous laisser leur trace avec telle ou telle réforme et qui n'ont jamais mis les pieds sur le terrain. Des amies à moi avaient plus de passion pour persévérer dans ce métier et lors de leur première année à temps plein avaient 5 jours de classe (oui cf la semaine à 5 jours) dans 5 écoles différentes, avec 5 niveaux de classe différents : exemple : le lundi en PS, le mardi en CE1, le mercredi en GS, le jeudi en CM2 et le vendredi en CP...
@m0uwa402 Жыл бұрын
La préparation de cours et l’anticipation dans l’éducation nationale, c’est mission impossible. Surtout en début de carrière, quand on est Titulaire d’une Zone de Remplacement (TZR), et qu’on apprend le 25 août qu’on va enseigner les SVT à deux classes de secondes, trois classes de terminale enseignement scientifique, un groupe de première spécialité et un groupe de terminale spécialité. J’ai arrêté d’essayer d’anticiper, on peut être affecté dans n’importe quel établissement avec n’importe quel niveau de la 6e à la terminale, donc on bosse quand on sait finalement où on va… Histoire de ne pas préparer des niveaux pour rien. Et quand on a de la chance, on tombe quand même dans des super équipes avec des collègues compréhensifs qui donnent des coups de main et des conseils. Heureusement j’ai toujours été entourée de superbes équipes de collègues avec qui on se sert les coudes, surtout quand on se retrouve avec une direction sans aucune organisation et avec une communication très inefficace.
@geekseignant2889 Жыл бұрын
Prof du Québec ici et je sais pas si je suis triste ou soulagé de constater que c'est aussi pire au Québec qu'en France. Perso, ma pire situation a été vécue l'an dernier quand j'enseignais en 2e secondaire (des élèves de 13 à 14 ans). Les élèves devaient travailler avec leurs équipes respectives sur un projet où ils devaient se préparer à un débat sur des enjeux d'actualité portant sur la thématique de la liberté. Un peu avant la fin du cours, je remarque à un autre bout de la classe deux élèves sur le point de se battre. Je me lève pour aller les séparer avant que ça dégénère. D'autant plus que c'est des sports-études donc ils sont très en forme physiquement. J'essaie de savoir ce qu'il s'est passé et je comprends que l'un des deux élèves s'est glissé derrière l'autre et lui a mis un doigt dans le fion (Milles ans de souffrance). J'ai dis à tous les élèves de demeurer en classe et je leur aie fait des remontrances concernant le harcèlement sexuel étant donné que tout le monde semblait dire qu'il n'y avait rien de grave. Quelques jours plus tard, je donnais mon cours sur les agression sexuelles accompagné d'une psycho-éducatrice dans un objectif de prévention et de sensibilisation. À un moment, une jeune fille est sortie en pleurant, car ce qu'on expliquait a réveillé en elle beaucoup de mauvais souvenirs. À la fin du cours, le jeune qui s'était fait mettre un doigt dans le fion est venu nous voir accompagné des autres filles du groupe et nous a dit que l'élève qui lui avait rentré un doigt n'en était pas à ses premières agressions. Il avait déjà pris des photos des fesses de la fille sortie plus tôt pendant qu'elle était penchée et qu'elle portait des leggings avec le cellulaire d'un autre garçon de la classe, il avait déjà fais le coup du "attend tu as une tâche là" pour pouvoir lui toucher les fesses dans l'autobus. Les élèves ont donc décidé de commencer des démarches avec la psycho-éducatrice pour qu'il soit puni et de mon côté, j'avais déjà écris à la mère du jeune pour lui raconter la situation et elle m'avait répondu qu'elle "allait en discuter avec son enfant". Finalement non seulement aucune démarche n'a aboutie, mais pire encore, le groupe en était un de sports-études où la plupart des jeunes jouaient au hockey répartis dans deux équipes différentes (équipe école ou équipe régionale, donc plus haute en hiérarchie et accessible aux meilleurs talents). Le jeune qui avait commis les agressions s'est vu recevoir une promotion et un accès aux As en récompense de son comportement et de ses bons résultats à l'école (spoilers : il coulait mon cours). Il a donc pour ainsi dire rejoint l'équipe de l'élève qui s'était fait mettre un doigt dans le fion. Et j'en profite pour parler d'une autre absurdité, car dans le système scolaire, la magie existe et parfois des échecs deviennent comme par hasard des réussites dans le bulletin scolaire. On ne respecte aucunement le jugement professionnel des enseignants et on fait passer des élèves qui ne le méritent pas.
@amelievanden5754 Жыл бұрын
Bonjour Links, et bonjour à tous le monde !! Ici une jeune prof de physique-chimie de (bientôt) 27 ans, dans l'éducation nationale depuis 5 ans déjà... Mon histoire est probablement beaucoup plus sympa que celle de beaucoup de mes collègues, et bien sûr que celle de l'autrice du jour. Je vais commencer par le positif : ces étoiles dans les yeux des élèves quand on leur explique un truc qu'ils avaient pas compris, quand on leur montre une réaction chimique improbable, quand on fait dévier un jet d'eau avec l'électricité statique, ça n'a pas de prix. C'est tellement gratifiant de devoir interrompre son cours pour répondre à un flot de questions légitimes (parce que oui, bon, des fois, c'est aussi pour justement perdre du temps, mais on remarque vite la différence entre les deux), de les voir progresser. Et ça fait mal au coeur dans le cas contraire : on voit un gamin qui a tout donné et se prend une taulée, ça c'est difficile, mais on essaie de leur donner envie de continuer, de s'accrocher. J'aime être devant les élèves, et je m'y sens à ma place. Je pense pouvoir dire que j'ai un bon relationnel avec eux, et ils me le rendent bien : on m'a même offert une carte pokémon à l'effigie de rondoudou que je portais sur mon tee-shirt, une fois. Ces discussions avec les élèves dehors, quand ils nous croisent dans la rue... Tout ça, ça donne envie de se battre. Mais c'est sûr, c'est pas pour l'institution qu'n fait ça... Je peux porter mon (trop trop trop long) témoignage sur mes 5 premières années de prof, peut-être ? J'ai commencé à enseigner quand je n'avais pas encore tout à fait 22 ans (j'allais les avoir 3 semaines plus tard), pendant mon année de stage et de master 2 (ça a changé, ça ne fonctionne déjà plus comme ça maintenant, mais moi j'ai donc bien passé mon CAPES en master 1). J'ai été nommée en tant que stagiaire dans un lycée de centre-ville, orienté pour les élèves en situation de handicap. Au début, j'ai été très hype : chouette, de l'inclusion, des gamins différents, de la diversité, trop bien ! On me donne deux classes de seconde, les trois premières semaines se passent relativement bien. Ma tutrice et moi, on s'entend merveilleusement, je sympathise assez facilement avec mes élèves du fait de notre différence d'âge tout en réussissant (il me semble) à laisser la barrière "prof" en place. Ma tutrice me fait des tonnes de compliments sur ma manière d'enseigner, mes cours, etc. Et puis, la tutrice de l'ESPE vient voir ce qu'il se passe dans ma classe, au bout donc de trois semaines, pour aider au démarrage (toutes les académies ne le font pas, donc saluons cette initiative que je trouve très bien). Et là, l'horreur a commencé. La responsable de formation à l'ESPE a trouvé beaucoup de choses à redire sur ma façon de faire et la préparation de mes cours, et moi, ça me paraissait assez normal, puisque je n'enseignais que depuis 3 semaines, mais j'ai été très étonnée car rien de tout cela ne m'avait été remonté par ma tutrice terrain. Dès lors, les deux tutrices ont décidé de se lancer dans une vendetta personnelle, chacune en cherchant à me prendre à parti. Ma tutrice terrain a alors pointé du doigt tout ce que je faisais, me faisait comprendre que j'étais une m*rde qui ne savait pas me positionner face aux élèves, que mes activités étaient nulles, et a commencé à me donner des "rendez-vous" tous les mercredi midi, que j'ai fini par redouter, où elle détruisait mon travail en me demandant de le refaire. Moi, je voulais apprendre, je lui demandais donc ce qui n'allait pas. Elle me répondait systématiquement "tu dois trouver la réponse par toi-même". Elle était également formatrice de formateurs, dont TRES BIEN vue par la direction qui lui mangeait dans la main, et par l'ensemble des formateurs qu'elle avait donc déjà croisés. Mes activités ne lui plaisaient jamais : il fallait parfois que je refasse 5 fois la même activité, et elle trouvait toujours à redire. La tutrice de l'ESPE a essayé de lui dire de m'envoyer ses cours à elle, pour que je m'inspire, ou même que je les utilise pour que je puisse me focaliser sur la gestion de classe pendant mon année de stage (car l'année de M2 à l'ESPE servait surtout justement à la construction des activités), mais puisqu'elles s'étaient faite l'une de l'autre des ennemies, lorsque la tutrice terrain a vu que j'utilisais effectivement la séquence qu'elle m'avait envoyé en début d'année, je me suis à nouveau faite lyncher. Alors, j'ai demandé conseil à mon père, qui avait enseigné deux ans à des BTS en sortant de la fac. Même avec cette aide, ça n'a servi à rien. Au mois de février, je suis allée voir ma tutrice ESPE en lui disant la chose suivante "j'ai besoin d'aide, je dois apprendre à construire une activité. Ma tutrice me demande parfois de les refaire plusieurs fois de suite, mais ne sait pas comment m'expliquer ce qui ne va pas. J'y passe tout mon temps libre, et tout mon travail est jeté à la poubelle systématiquement. Comment est-ce que je dois m'y prendre ?". Lorsque la tutrice ESPE est revenue en mars voir comment se passaient mes cours, cette fois-ci, elle m'a dit avoir beaucoup progressé. Ma tutrice terrain a sauté sur l'occasion "tu vois, je te l'avais dit ! Heureusement que je t'ai fait tant travailler, c'est grâce à moi si tu en es là." Je passe les détails sur la fin d'année, mais j'ai été SI SOULAGEE quand j'ai reçu mon avis favorable de titularisation et que j'ai su que je n'allais plus lui rendre de comptes... ! Je ne pouvais me plaindre à personne, tout le monde était aux pieds de ma tutrice terrain exceptée celle de l'ESPE. C'était une première année horrible. Mais je me suis pas découragée, et j'ai été envoyée en Seine Saint Denis. J'y ai passé trois années que j'ai beaucoup aimées, principalement grâce à mes collègues et à mes élèves chouchous de SEGPA que j'ai suivi pendant ces trois années. J'ai failli me prendre des coups de poing, je me suis faite insulter et dévaloriser, ma première année a été ponctuée de pleurs presque tous les soirs mais rétrospectivement, j'ai beaucoup aimé ces trois ans. Je me suis fait des amis parmi mes collègues, et suis même retournée voir mes anciens élèves. (suite en dessous héhé je sais pas être concise :o )
@amelievanden5754 Жыл бұрын
J'ai demandé ma mutation pour rejoindre mon chéri, après trois années à distance car il ne pouvait pas me rejoindre (prof aussi mais dans le privé, c'est encore plus compliqué leurs mutations, et on ne voulait pas rester bloqués dans le 93 car ils l'auraient empêché de repartir), mais je suis arrivée dans une académie chère en points : ayant tout dépenser pour arriver dans l'académie, je ne pouvais espérer autre chose qu'un poste de remplaçante... Ce que j'ai eu. Mais je m'en sors bien : je travaille dans "seulement" deux collèges en dépendant d'un troisième, je n'ai que deux niveaux (comparés à 7 dans le 93 puisque j'avais les SEGPA et la classe d'accueil allophone), et en plus, mes établissements se sont si bien organisés que j'ai mon mardi de libre, quelle vie ! ... J'ai déchanté très vite. En ne travaillant que 4.5h dans le premier des deux collèges, c'est difficile de s'intégrer, et de se sentir légitimée. Ma directrice me renvoyait (et me renvoie toujours d'ailleurs) les élèves que je souhaitais exclure, devant le reste de la classe, en me disant "on exclue pas les élèves comme ça chez nous" (belle manière de saper l'autorité). J'ai fait des rapports qui n'ont eu aucun suivi jusqu'à ce qu'une prof principale se charge de le faire à la place de la direction. Pire, en février, la cheffe est venue m'engueuler dans le hall, parce que j'avais fait sortir les élèves 5 minutes en avance... Alors que je croyais que c'était le bon horaire depuis septembre car, n'ayant jamais reçu mes horaires de travail, je me réferrais à pronote ! Elle a d'ailleurs commencé son discours comme ça : "Madame...", jusqu'à ce que je lui donne mon nom, puis "prof de SVT, c'est ça ?" "Non, physique-chimie". Ma cheffe ne connaissait ni mon noom ni ma matière, au bout de 6 mois. Je n'aime pas le conflit, j'ai plutôt tendance à m'écraser, mais là, j'ai envoyé un mail bien salé répertoriant tous les manquements que la direction avait eu à mon égard depuis le début de l'année, en passant par le gamin qui m'a insultée "mais il vous teste, c'est tout, c'est pas un enfant à problèmes d'habitude", qui a ensuite frappé sa prof d'EPS, en passant par celui qui a passé ses nerfs sur mon bras "mais vous n'auriez pas dû le retenir par son sac lorsqu'il est parti en courant de votre salle de classe". Depuis mon mail, bizarrement, j'ai plus trop de soucis... Oh, je passe sous silence les regards désapprobateurs et les remarques face à mon style un peu geek, mes pins, mes salopettes, mon vernis fluo... je fais trop jeune, vous comprenez, je ne peux pas me faire respecter comme ça. (Oh, et puis, faut aussi noter que j'ai perdu presque 700 euros de salaire en changeant d'académie, maiiiiis bon, tant que j'arrive à payer mes factures, je me plains pas !) Heureusement que j'aime mon métier, heureusement que j'y trouve encore mon compte devant mes classes. Mais j'avoue, cette année, avoir eu plus d'une fois envie de démissionner, et je sais déjà que je n'y ferai pas ma carrière... Pourtant, c'était une vocation dès la licence. PS : pour rigoler, ces petits moments où mon âge m'a desservi. 1. Dans le couloir pour passer au self, porte prof. "Eh, eh, eh, eh !! Tu vas faire la queue, comme tout le monde !" (et là j'ai sorti ma carte de prof, littéralement, ma carte de self prof.) 2. Dans ma classe avec mes élèves de 3e en demi-groupe, qui se déplacent pour faire des mesures, et moi penchée au-dessus du travail d'un élève pour lui expliquer comment faire son graphique. L'agent de maintenance pour l'ascenseur rentre dans ma salle ouverte. "Mais elle est où la prof ici ?" 3. Une de mes élèves, bras en écharpe, a fait son contrôle sur l'ordinateur. Je passe à la vie scolaire pour le récupérer. "Ah, t'es dans la classe de Manel ?" 4. Alors que je m'apprête à rentrer dans ma salle, la prof qui y était la verrouille de l'intérieur en m'ayant bien vue par la vitre de la porte. "Ah, je me disais bien aussi que tu ressemblais pas aux élèves habituels qui viennent à cette heure-là". Bon, et moi j'ai eu de la chance, dans l'ensemble, avec mes directions. Une de mes amies, ancienne prof de français, a démissionné parce que sa cheffe lui faisait une guerre personnelle bien pire que ce que moi j'ai pu raconter. Heureusement qu'on les aime, nos élèves, sinon, même les plus motivés voudraient se barrer ! ça me fait de la peine pour les élèves, parce que c'est eux qui vont pâtir du manque de profs... Mais bon, être devant eux et de voir la compréhension se faire sur leur visage, c'est déjà une belle reconnaissance. Force à tous et merci Links
@emma-tt7um Жыл бұрын
Le titre est pas bon ou c'est youtube qui bug ?
@elwynnquinslais2776 Жыл бұрын
Salut Links, Attention au mauvais titre ;) Hâte de voir le coin lecture ! Bon courage avec la petite puce !
@Fabbi76 Жыл бұрын
J'avais une vingtaine d'années, mon local était le local vidéo, régulièrement occupé par d'autres collègues. Lorsque c'était le cas (et il est arrivé que je n'en sois pas prévenu), commençait un long cheminement suivi par une vingtaine de lycéens dans les couloirs de l'établissement, à la recherche du local de remplacement. Un jour de guerre lasse nous avions été envoyé dans le fonds du réfectoire. J'avais établi mon bureau du côté opposé aux cuisines, mais aussi aux diverses issues du local. Avant que je ne réalise la faiblesse stratégique de ma position, commence un bombardement d'assiettes, de couverts, de divers ustensiles, m'obligeant à prendre la fuite. Je "prends rendez-vous" immédiatement chez le directeur (ce dernier n'ayant pas vraiment la notion d'urgence, j'ai dû passer par son secrétariat. J'attends à la salle des profs une bonne heure, durant laquelle mes collègues me reprochent violemment d'avoir provoqué une émeute et surexcité leur classe. Quand le directeur a daigné me recevoir, j'ai immédiatement démissionné sans demandé mon reste. Comme ma démission était irrecevable, je me suis jeté sur la première place disponible ailleurs, ce qui m'a évité l'abandon de poste. J'ai appris par la suite que mon successeur s'était fait lynché par la même classe dès les premiers jours et en était sorti avec un bras cassé. C'est alors que j'ai sérieusement considérer de quitter l'enseignement, ce que je fis pour rejoindre la grande famille des demandeurs d'emplois (mais ça; c'est une autre histoire).
@karinevinet562 Жыл бұрын
Bonjour Links, je suis enseignante (de lettres modernes) et handicapée. Côté aberration, j'en ai eu ma part : mon aménagement de poste nécessite que je reste au rez-de-chaussée (parce que je peux tomber, donc les escaliers sont dangereux, surtout au milieu d'ado) mais je dois sans arrêt le rappeler à ma direction qui place, pour une raison obscure, les réunions quasi-systématiquement à l'étage. Encore une fois cette semaine maintenant que j'y songe... De plus, ayant passé le concours "comme tout le monde", sans aménagement particulier, car je suis tombée malade puis handicapée peu après, j'ai dû passer mon année de stage aux mêmes conditions, malgré les traitements lourds que je suivais. Mon stage a duré 2 ans et trois mois, non parce que j'étais mal notée, mais parce que je passais trop de temps à me soigner et pas assez avec mes classes... Malgré tout, c'est encore un métier que j'affectionne vraiment, je ne le conseillerai pas à tout le monde car la fatigue psychologique est intense, surtout en raison de la charge mentale que nous subissons de plus en plus en raison des lourdeurs administratives. Mais j'aime le contact avec les élèves, la construction des cours, mes collègues aussi car je suis dans un collège avec une équipe très soudée, j'aime monter certains projets (du théâtre le plus souvent). Bref, je ne pense pas (encore) à raccrocher. Néanmoins, avec les pressions actuelles et le mépris institutionnel de plus en plus grand, je conçois que beaucoup de collègues démissionnent. Je suis triste pour mon métier car il a perdu un peu de son sens au fil des ans : on ne nous demande plus d'enseigner, on nous demande d'animer, de créer des projets innovants à la place. J'ai peur de ce que l'EN deviendra dans le futur mais, au moins, il y a toujours les élèves pour continuer à nous motiver
@Vecleas Жыл бұрын
En vrai je trouve que dans l'idée, le fait d'avoir énormément de pronoms dans la langue des aliens c'est cool mais peut-être que ça ne marcherait qu'avec parcimonie, par exemple avec un seul personnage plutôt qui parle peu. Genre un peu comme Yoda dans Star Wars : si tous les personnages de la saga parlaient tout le temps en inversant le sens ça rendrait fou.
@Callipyge Жыл бұрын
Je suis l'auteure de Perle de Rubis, et je suis triste que Links ne précise pas que tous les personnages ne parlent pas comme ça, justement pour que le lecteur n'en souffre pas trop ! Mais il faut croire que c'est trop quand même lol
@Vecleas Жыл бұрын
@@Callipygeah ben désolé du coup ahah
@Melanie-Elisabeth Жыл бұрын
Pour les lecteurs hispanophones, si la question du harcèlement scolaire vous intéresse, l'œuvre "jeunesse" INVISIBLE de Eloy Moreno est tout à la fois tendre et glaçante avec une plume extrêmement efficace. Roman choral où on lit les victimes, l'agresseur, les défenseurs dépassés et les témoins de la masse silencieuse sans d'emblée savoir qui est qui.
@Xnoob6669 ай бұрын
sur le sujet du harcèlement scolaire quand j'étais en première, j'ai oublié un manuel pour aller en cours, et ma prof a décidé de m'exclure de cours pour ça, mon délégué de classe m'a accompagné jusqu'au bureau de vie scolaire et j'étais déjà pas dans un super mood a l'époque, j'ai voulu prendre 5 minutes pour respirer dehors, c'est a dire faire une pause dans notre marche vers le bvs pour respirer un peu et reprendre mes émotions, mon délégué de classe a décidé que non, je n'en n'ai pas tenu compte et je suis resté sur place pour prendre le temps de souffler. Ni une ni deux, mon délégué m'a poussé pour me faire avancer, je n'ai pas obtempéré alors il m'a repoussé, plus fort cette fois et m'a envoyé au sol, suite a quoi j'ai commencé a pleurer, quand on est sur les nerfs depuis des années un rien peut vous mettre dedans, et il a décidé de me passer a tabac et de rependre le contenu de mon sac un peu partout autour de nous, je n'ai jamais retrouvé certaines des affaires qu'il a envoyé valser, il m'a ensuite traîné jusqu'au bvs et menacé plusieurs fois. Lorsque le cpe m'a demandé de venir dans son bureau, il m'a expliqué que j'étais un cancre et que je devrais faire plus attention a amener mes manuels, mais il ne comprenait pas pourquoi j'étais en pleurs, je lui ai donc expliqué pourquoi, il ne m'a pas cru mais m'a laissé partir. Le lendemain lorsque j'arrivais au lycée, un pion est venu me chercher dans la cours pour me dire de venir au bvs, je me suis dit que les choses était clarifiées et que mon délégué de classe aurait au moins une colle ou quelque chose, mais non, on m'a demandé de m'excuser auprès de lui. A ce moment la je n’étais plus maître de moi même, j'ai quitté le lycée a pied et j'ai tout fait pour ne pas y aller en prétextant d’être malade ou fatigué ou simplement en séchant les cours. Et je n'en ai pas parlé plus que ça à mes parents ou aux profs parceque c'était comme ça depuis le collège. Je déteste très profondément la manière dont l'éducation est dispensée en france aujourd'hui.
@blackwolfman4423 Жыл бұрын
Je ne suis pas prof, mais il y a 2 choses qui m'ont marquée en tant qu'élève : _ Quand j'étais en master, une prof devait avoir 2 heures de cours par semaine pour nous aider à faire notre mémoire, sauf que l'école lui a dit qu'elle ne serait pas payée pour ces 2 heures, et quand elle s'en aie plaint, elle a reçu des commentaires tellement offensants qu'elle a décidé de ne pas nous donner ces cours par principe ; _ Au collège, une prof (ou, encore *une*, c'est très ciblé), habitait à plus de 2 heures de route du collège et devait faire le trajet tous les week-ends. Elle est morte dans un accident de la route...
@Joey-om5xm Жыл бұрын
Mon petit temoignage vis-à-vis de l'éducation nationale. Je suis expatrié au Canada et mon coloc (un autre français expatrié) enseigne dans le secondaire (publique). Il m'a raconté l'état déplorable de la situation en France. Alors que je vie dans une des provinces les moins "favorisées" du pays (tout étant relatif évidemment), les moyens alloués à l'éducation restent dingue... budget illimité pour les livres et les photocopies, systeme de notation beaucoup moins punitif et plus axé sur l'apprentissage, des formations techniques et leurs ateliers sur place (soudure, mécanique, menuiserie, etc...) et tout ça sans mentionner les salaires supérieurs... Il ne compte pas ses heures ( j'imagine que c'est la norme dans ce milieu), mais pour le coup, il a vraiment tous les outils pour transmettre ce qu'il veut transmettre à ses élèves. Pour lui, faire prof en france lui semblait être un cauchemar alors que c'était sa vocation. Le gros hic (HIC) c'est la reconnaissance des diplômes français. C'est un vrai bordel. Il a du retourner à la fac pendant 2 ans avant de pouvoir enseigner. Voilà voilà. Si jamais vous avez des questions sur le systeme canadien n'hésitez pas, je me ferais une joie de lui transmettre ou d'y répondre moi-même si c'est dans mes cordes. J'ai l'impression de faire du prosélitisme donc je vais m'arrêter sur ce dernier commentaire: certaines provinces manquent encore *cruellement* de personnel francophone qualifié et en particulier dans l'éducation.
@eugenie3394 Жыл бұрын
Ma mère est professeure de français et latin en collège depuis presque 30 ans. Elle aime son métier et elle aime les élèves, mais c'est l'administration et les parents d'élèves qui la fatiguent. Elle voit des élèves qui ont des situations familiales et sociales tellement difficiles (des enfants en foyer, des parents alcooliques, des violences ...) mais derrière il n'y a absolument aucun suivi alors forcément ce sont des élèves "difficiles". Il n'y a aucune reconnaissance, et aujourd'hui elle a l'impression qu'en plus d'être prof on lui demande d'être conseillère d'orientation, assistante sociale, psychologue, secrétaire. Les programmes changent en continu et elle voir vraiment le niveau scolaire baisser et tout est mis sur le dos des profs. Bref, elle a hate de prendre sa retraite dans quelques années, même si elle fait ce métier par vocation.
@lililaparesse Жыл бұрын
Les problèmes d'inclusions dans l'éducation nationale, je connais bien ça actuellement, un cauchemars pour mon fils. J'ai un fils autiste de 11ans, adorable, volontaire, et son collège cherche à le détruire. Moi qui pensais que je devrais le protéger contre le harcèlement des élèves, je me trompais: il a des amis, il est seulement malmené par l'équipe encadrante du collège et certains professeurs qui sont totalement validistes et refusent les adaptations, ils veulent qu'il parte ailleurs (dans un centre, si je les cite)! Heureusement d'autres professeurs sont de son coté et nous soutiennent malgré les risques qu'ils prennent face à leur hiérarchie. Comme ils n'ont pas le droit de lui interdire le voyage scolaire, j'ai eut droit à des menaces orales, sur l'enfer qu'ils lui feraient vivre si je ne le retire pas volontairement du voyage. J'ai soutenu qu'il n'avait aucun problème de discipline qui justifieraient ces exclusions dès qu'ils n'ont plus envie de s'adapter à ses besoins : depuis, il a des mots de comportements chaque jour, alors qu'il ne fait rien, et j'ai reçu de nombreux témoignages qu'il est effectivement innocent et que l'équipe pédagogique semble avoir reçu l'ordre de ne "rien lui laisser passer", ce qui met mon fils en situation de stress intense où il va se balancer et s'agiter, forcément, entrainant de nouvelles punitions. Horrible, j'hésite entre le retirer du collège (et les laisser "gagner" puisque c'est ce qu'ils veulent) ou entrer littéralement en guerre contre ce système, mais mon enfant sera alors en première ligne...
@jeanniecmoria1429 Жыл бұрын
De tout cœur avec vous et votre fils. ❤ D'un côté comme de l'autre du bureau - élève ou enseignant handicapé - ça tient souvent du parcours héroïque. (Ici l'autrice de "Dés-agrégée") C'est invraisemblable ce qui vos arrive. J'ai connu ça aussi comme élève : des profs qui me faisaient sentir à quel point les aménagements les agaçaient. Des directeurs qui faisaient tout pour me pousser dehors. Un instit qui a essayé de m'empêcher de venir en classe verte et c'est grâce à mes AESH (quelles héroïnes !) que ma famille et moi n'avons pas courbé l'échine.
@lililaparesse Жыл бұрын
@@jeanniecmoria1429 merci de votre commentaire, j'ai envie d'acheter votre livre, je sais que je vais fulminer, et pleurer, en le lisant, mais c'est le genre de témoignages qu'il est important de partager et de faire connaître.
@elsamunch Жыл бұрын
Bonjour. J'ai moi-même un TSA (diagnostiquée il y a plus de 3 ans) , et j'ai connu de nombreux déboires scolaires. Je ne peux hélas que vous conseillez de changer de collège si la proportion de professeur menaçant est plus grande que celle des compréhensif. C'est très triste à dire, mais la scolarisation des personnes atteintes de TSA est un jeu de hasard immense. Si c'est dans vos moyens, je ne peux que conseiller d'entrer dans le privé, qui ont bien souvent un plus grand sérieux et une plus grande facilité à mettre en œuvre des aménagements que le public, avec un personnel enseignant et administratif généralement plus sérieux. Même si ce n'est que mon avis, entrer en guerre contre le collège est une très mauvaise idée, s'ils ont des pensées validistes intégrées, vous ne risquez pas de les faire changer d'avis, malheureusement. Et penser que les autistes n'ont leur place que dans des centres est une idée (excusez le langage) à la con. Je ne suis en mesure de vous fournir plus d'aides. Faites très attention à la perception que votre fils a de l'école, car la phobie scolaire n'est pas toujours apparente. Avec de l'attention et des aménagements, eule une minorité d'élèves autistes n'ont pas les capacités de tenir le scolaire, mais beaucoup finissent déscolarisés pas manque de moyens et de sérieux scolaire. Je vous souhaite bon courage. Bien à vous.
@lililaparesse Жыл бұрын
@@elsamunch merci pour votre commentaire et votre compréhension. Je suis désolée de ce que vous ayez eut a vivre plus jeune, j'espère juste qu'aujourd'hui vous êtes heureuse et épanouie.
@poupoulh5n1 Жыл бұрын
j'ai regardé cette vidéo et j'ai apprécié. merci bisou avion à toi aussi
@PlaneteNais Жыл бұрын
Salut, Comme d'habitude j'adore le point lecture annuel dédié aux livres des abonnés, même si je suis bien trop silencieuse sur cette chaîne. Les avis sont constructifs, et ton point de vue dépasse ce qu'on pourrait trouver sur des commentaires sur les sites dédiés. Que tu parles du style, de la cohérence, c'est très apprécié. De tous ceux que tu as lu ce mois, dés-agrégée me fait de l'oeil, mais je suis prof, et je crois que pour ma santé mentale je ne vais pas le lire, pour l'instant. Je n'ai pas d'anecdote personnelle aussi choquante que Julie Moria, mais je trouve que chaque année scolaire se vit comme une accumulation. Une accumulation de mépris et d'irrespect au quotidien de la part de l'ensemble des acteurs de l'éducation nationale, du ministre, aux chefs, aux élèves. C'est un métier humain, c'est ce qui me plait. C'est aussi ce par quoi on nous mène par le bout du nez. Combien de collègues travaillent bénévolement à mettre en place des activités extra-scolaires, des choses en plus. Moi, je sais que je ne le ferai pas, ni gratuitement, ni pour des clopinettes, et à chaque fois que je l'ai dit, j'en ai choqué certains. Quand je vois notre état de fatigue mentale à tous arrivés à chaque vacances, et là, en ce mois de mai... eh bien je sais que ce métier je ne le ferai qu'un temps.
@jeanniecmoria1429 Жыл бұрын
Je comprends très bien que la lecture de mon ouvrage (ici l'autrice de "Dés-agrégée") puisse être éprouvante pour quelqu'un qui est dans le sérail. Je vous tire mon chapeau d'ailleurs, à vous et tous les autres enseignants ! Une accumulation, c'est le mot juste. Certains incidents en eux-mêmes ne semblent rien... mais cette usure est bien la cause de la grande souffrance. Heureusement qu'il y a, comme vous dites, l'humanité de ce métier et quand même des moments de vraie gratification quand on sent que des élèves sont stimulés et investis dans le savoir grâce à vous.
@isaacbazille8304 Жыл бұрын
Je m'attendais pas à trouver un livre sur l'ÉN ici ! Je suis aussi dés-agrégé et, c'est pas faux, l'ÉN m'a mis mal, j'ai arrêté après six mois.
@thomasgeorges3582 Жыл бұрын
Bon je suis professeur agrégé stagiaire, donc je vais donner mon ressenti. Très étonné que l'autrice ait eu ses niveaux si vite ! Dans mon cas j'ai eu mes niveaux à peine 2 semaines avant la rentrée ! Concernant les changements d'affectation au dernier moment classique aussi, tout le monde dans l'institution est en vacance jusqu'au 25 Aout donc s'il y a un problème on le règle au dernier moment. J'ai eu des collègues qui ont vu leur affectation modifié le 29 ou le 30 Août. Après quand on est stagiaire on est censés pouvoir se faire fournir les premières séances par son tuteur de terrain pour démarrer du bon pied. Concernant l'accès au PMR mon collège a subit des changements cet été pour permettre l'accueil d'une élève de petite taille donc l'adaptation est possible. Mais dans le cas de l'autrice tout s'est fait trop tard pour s'adapter je suppose. SI le lycée est prévenu le 25 Août, pas possible de s'adapter forcément. Concernant le décalage abyssale entre la formation reçu à l'INSPE et le terrain, je n'en dirai pas plus pour ne pas risquer de problèmes vis à vis de mon devoir de réserve. (comme mon collègue qui l'année dernière a failli être viré et a fini en renouvellement pour un tweet devenu viral...ne likez pas trop ce post s'il vous plaît ! ) Maintenant dans mon collège j'ai été bien accueilli, des collègues bienveillants, pas avares en conseils et en coup de pouce pour bien démarrer, c'est de ce point de vue très dépendant du contexte. La gestion RH étant quasi inexistante, il est très difficile de séparer le bon grain de l'ivraie. En somme, je voudrais dire aux jeunes : NE VOUS DECOURAGEZ PAS À FAIRE CE METIER S'IL VOUS PASSIONNE. C'est un métier fantastique rempli d'élèves adorables ( dans mes élèves de cette année aucun a fait un dixième de ce qu'a fait l'élève mentionné dans la vidéo). On a grandement besoin de sang neuf, pour prendre le relai d'une arrière garde usée et désabusée et c'est avec des jeunes motivés et passionnés qu'on fera bouger les lignes. La bise
@jeanniecmoria1429 Жыл бұрын
Merci pour ce témoignage ! (Ici l'autrice de "Dés-agrégée"). Je confirme, j'avais effectivement été très surprise de recevoir aussi tôt mon établissement et mes niveaux. Peut-être aurait-ce dû me mettre la puce à l'oreille avec le recul ~ Autrement oui, comme vous dites, l'affectation au dernier moment, c'est monnaie courante. Pour ce qui est de l'accessibilité, en effet je ne comprends pas pourquoi l'EN et l'établissement ont été prévenus si tard alors que j'avais pris soin de signaler mon handicap dès la réussite de l'agrégation. Rien n'a pu être fait à temps et j'ai cru comprendre que ça aussi, c'était le lot de beaucoup de profs handicapés, d'être gérés dans l'urgence. Ah, le devoir de réserve x) J'ai attendu de ne plus être dans le sérail pour écrire ce livre et dire à quel point l'ESPE/INSPE, c'est juste du grand n'importe quoi. Force à vous, vraiment ! Et vous avez bien raison : ça reste un métier qui peut être passionnant et d'une grande humanité. D'ailleurs, il y a quand même des profs très heureux malgré les difficultés - et heureusement. Donc oui, ne pas se décourager. Et savoir s'entourer. ❤
@Tata_Chat2000 Жыл бұрын
Je vois que j'avais pas répondu à la question puisqu'elle me concernait pas, mais donc voilà le commentaire de référencement hehe ! ^^
@maelbertrand7774 Жыл бұрын
Après mon diplôme d'ingéneur je n'avais aucune envie d'exercer ce métier et je voulais vraiment être prof. L'un des trucs les plus marquant c'est lorsque j'ai candidaté auprès de l'académie de Versailles pour enseigner les maths en fin d'année pour préparer l'année scolaire suivante, je n'ai eu aucune réponse et 4 mois après ils m'ont simplement répondu "on ne recrute pas de professeurs en mathématiques" c'est ainsi que j'ai commencé ma première année en décembre seulement en répondant à une annonce sur Pôle emplois... Sinon autre évènement marquant, un élève qui va au parc asterix alors qu'il est collé pour avertissement de travail et pour qui il ne se passe absolument rien se permet un jours de me sortir "bah vous avez qu'à vous faire respecter"... lorsque ni la famille ni l'établissement ne suivent, cela est quelque peut compliqué.... mais une très belle victoire est lorsqu'une élève me compare à Mr.Koro (le héro du manga assassination classroom et qui est un professeur d'exception) c'est pour ces quelques victoires qu'on fait ce métier. Il faut se consentrer sur les victoires, pas sur le quotidient parce que sinon ce n'est pas tenable. (Merci pour cette proposition de parler de cela)
@poupoulh5n1 Жыл бұрын
J'étais élève dans une école ou beaucoup d'élève en décrochage scolaire atterrissent, nous avons eu des profs pénibles qui attendait simplement la fin de l'année pour postuler dans une autre école mais nous avons eu aussi des profs passionnés qui cherchaient a nous aider. Malgré la réputation de l'école, les élèves ne s'y trompent pas, ces profs on les aimaient. Je me souviens particulièrement d'un élève qui venais d'arriver dans l'école, perturbé et colérique. Lors de son premier cours de Français un autre élève s'est moquer de lui, il a répliquer en lui lançant une chaise ! Oui. une chaise. La chaise n'a toucher personne mais toute la classe s'est lever d'un bond pour engueuler l'imprudent lanceur de chaise pour une seule raison "t'a faillit toucher la prof !". La prof a été touchée par cette réaction. Les bon profs sont rare, il faut leurs montrer qu'on tien a eux et pas seulement quant les chaises volent. Dédicace à Madame Louon
@diannakangleur9528 Жыл бұрын
je suis AESH et j'ai plaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin anecdote ! déja mon taff c'est de m'occuper de poussin en situation de handicape. a mon entretien on m'a dit que je n’était pas obligé d’avoir mon bac ou mon bafa et que j'aurais 3h de formation obligatoire que je ferais quand il y auras de la place dans le courant des 3ans de mon contras, mais comme on vient de sortir du covide il y a beaucoup de de retard donc je ne l'aurais surement pas (mais sans ses formation obligatoire je n'ai pas le droit de m'inscrire pour les formation facultative !) comme je ne travail que 24h/semaine par ce que les gosse n'on pas plus d'heur je travail techniquement a mi-temps (ca ne compte pas le REE, les formation, le travaille de préparation, les recherche que je suis obligé de faire faute de formation, les discution avec les parent ect...) donc je gagne 800e/mois mais pas de panique je peut toujours faire les cantine et l'aide au devoir en postulant a la mairie (l il faut le bafa) déja pris d'assaut par les instit sous payé. mais bon ca c'est que le coté fiscale de la chose, parlons des enfant : deja je ne m'occupe pas d'un seul poussin, moi un une 30en de collègue somme attribué a un groupement d'un 20en d’école (qu'on appel le PIAL qui est une grosse blague a lui tout seul) ou on tourne au fur et a mesure des besoin on peu être jusqu'à trois école par jour si on a pas de chance. personnellement mes poutchou sont en paternelle et primaire donc des gosse entre 3 et 10 ans. a mon arrivé (par formé donc) on m'a confient trois poussin présenter grosso-modo, la petite on sais pas si elle est morte ou vivente a l'interieur donc fait juste en sorte qu'elle se cogne pas contre les mur ou tombe dans les escaliers elle mange avec un caractère que tu devras lui branche a la cantine (les limite de l'école inclusif) , celui la c'est handicap moteur il est très performent mais il a une pompe au cerveau si il a mal a la tête appelle le samu qui t'expliquerons comment vidé la pompe pendant qu'il arrive, et lui il a blessé déjà deux autre AESH donc si tu veut abandonné tu nous fait un courrier et il sera déscolarisé a 100%. Pour la brute je n'ai pas abandonné, il m'a mordu, griffé tout mais j'ai pas abandonné aujourd'hui ca fait 4ans que je suis avec lui il a des copins, s'exprime correctement, c'est le meilleur de ça classe et on rigole ensemble, se souhaite nos anniversaire. ce gamin est la raison pourquoi je continue, et m'a plus grande fierté. j'ai eu d'autre enfant entre temps, par ce que le saviez vous un enfant qui demande trop d'aménagement ou de matérielle ou qui n'a tout simplement pas les capacité d'aller en CP doit allé dans une structure spécialisé (ULISS ou IME). mais comme l'école est inclusive on a plus besoins de ses structure qui coute chère au gouvernement donc on les supprimes et les liste d'attente pour la prise en charger s'allonge (2ans en moyen pour la saine saint Denis). donc ou vont ses enfant ? il reste a la maison. par ce que l'école n'est pas obligatoire jusqu’à 16ans mais l'enseignement seulement, donc soit les parent peuvent arrêter de travailler et on le bagage pour assuré une stimulation a leur enfant, soit c'est télé toute la journée. et quand bien même la pénurie de structure est tell que maintenant les IME et ULISS peuvent et doivent refusé des enfant. parmi les anecdote débile au possible que j'ai pue avoir : - il n'y a pas de programme PPMS (incendie et intrusion) en primaire et maternelle prévue pour les handicape mentaux : si un enfant autiste ne peut pas rester enfermer, s’assoir sous une table, courir ou se sent obligé de comblé le silence par des bruit, ils n'existe tout simplement pas pour les mec en costard qui créé ses programme (âpres tout "le PPMS est fait pour qu'il y est le moins de victime possible et non pas aucune" m'a dit un inspecteur académique) - un enfant m'a déjà raconté avoir fait une EMI (expérience de mort imminente) par ce qu'il était terrifié par une opération qui devait se dérouler dans la semaine. - on l'a refuser l'achat par la mairie de casque antibruit a 10e ou de ciseaux pince a 3e. la maitresse m'a acheter les ciseaux avec la COP de classe et j'ai récupéré 5 vieux casque antibruit usé sur un chantier, au vacance scolaire suivante la lairaie a juste volé les casque pour les donné a la classe d'ULISS. - j'ai passé quatre mois a jouer et "faire classe" dans le couloirs en hivers a un poussin par ce que la maitresse de MC ne le voulais pas dans ça classe, finalement on a passer le mois suivant dans le bureaux de la directrice par ce qu'on était constamment malade a cause des courant d'aire et on a finie l'année chez une autre collègue de CP qui a eu pitié de nous. (oui je suis allé voire mes supérieure inexistant du PIAL et les syndicats mais les syndicats de prof son plus puissant que les notre) voila ce pavé est déjà suffisamment gros comme ça, pardon ! mais j'en avais besoins ^^'
@lucille7797 Жыл бұрын
J'ai passé l'oral de recrutement des professeurs des écoles il y a 2 heures. Entrer dans l'éducation nationale aujourd'hui, ça fait peur. C'est une machine infernale impossible à faire bouger. Dans les INSPE, le nombre de burn-outs AVANT MÊME de rentrer dans le métier est à couper le souffle. C'est une machine maltraitante, mais justement, il lui faudrait des gens plus sensibles, bienveillants et formés sur des problématiques humaines. J'espère qu'on réussira à faire de cette vieille institution un lieu de vie sécurisant et épanouissant pour les élèves comme pour les personnels :(
@lunarocher8950 Жыл бұрын
Je ne suis pas prof. Ma mère l'a été 15 ans avant de démissionner après un burn-out. On l'a accusée de harceler un élève car elle lui proposait un horaire de soutien scolaire par exemple. Elle eu des problèmes avec la directron car elle préférait mener un projet de forge d'une statue avec ses élèves plutôt que les emmener au puit du fou. Il y en a sûrement d'autres mais ce sont des évènements qui ont précipité la fin de sa carrière, elle pour qui c'était une vocation a la base. (Sans compter les ''ah les profs ils foutent rien '' alors qu'elle passait ses soirées et vacances a préparer ses cours/corriger des copies.
@Yautjagirl7611 ай бұрын
Salut Links! J'ai découvert cette série récemment et j'ai beaucoup apprécié, j'ai même eu envie de me procurer le livre "Des-agrégée", car je tiens à savoir comment notre autrice a vécu la vie d'enseignant en situation de handicap. Et oui, je suis actuellement en train de préparer un concours enseignant. J'ai justement une histoire pour la question de cette vidéo. J'étais en 1ère année de Master MEEF (Métiers de l'Enseignement, de l'Education et de la Formation), section Second Degré SVT. On devait faire un stage de pratique accompagnée, soit un stage où on observe comment travaillent notre ou nos tuteurs et prendre en charge une ou plusieurs séances sous la responsabilité du tuteur. J'ai été affectée au lycée où j'avais passé mon baccalauréat (j'étais très en joie \o/), avec deux collègues de ma promotion. Au début, ça se passait bien, on rigolait, on observait nos tuteurs. Au bout d'un moment, nos tuteurs estiment qu'il est temps de nous confier une classe à nous trois. Et c'est là que les emmerdes commencent : peu de communication avec les autres gars, du coup je ne pouvais pas trop m'avancer dans ma part de travail + envoi des docs nécessaires la veille pour le lendemain, donc nécessité pour moi de pondre une fiche d'activité le soir + aucune reconnaissance de leur part. Pour petite info, on devait en parallèle de notre stage, faire les travaux imposés par l'INSPE (ex-ESPE) ET nous préparer pour le concours qui nous attendait fin mars. Le rythme devenant intenable avec eux, je leur ai alors demandé d'éviter de tout m'envoyer la veille pour le lendemain et je leur ai proposé à la place de se tenir au courant de l'avancement de nos travaux, comme ça on pouvait s'entraider. Ils semblaient acquiescer mais, spoiler alert : ils ont continué comme avant. J'ai malheureusement été contrainte d'envoyer un message à un de mes tuteurs que je ne pouvais pas continuer à travailler avec mes collègues de stage. Mon tuteur (un amour, prêt à sacrifier une partie de sa soirée pour moi et je ne l'en remercierai jamais assez) m'a carrément appelé le soir où j'ai envoyé le mail pour qu'il puisse avoir ma version des faits pour la confronter à celle de mes collègues. Après m'avoir entendu, ils les a confronté le lendemain et en a parlé à mon deuxième tuteur à qui j'ai confirmé ma version. Et après, ça ne s'est plus passé comme ça. C'ETAIT PIRE. Mes "collègues" étaient carrément venus m'engueuler sur ce que j'ai raconté pendant que je préparait une séance de TP qui nécessitait des consignes de sécurité (manipulation de bec bunsen, donc cheveux attachés + blouse fermée + lunettes de protection) et ils s'étaient assurés qu'il n'y avait personne dans le laboratoire, donc aucun témoin. Suite à cela, ils ont tenté de saboter mon TP pour qu'il y ait des blessés (aucun après la séance que j'ai prise en charge, un miracle), m'ont contrainte à restreindre l'accès à mes cours partagés par un mot de passe et ne m'ont pas communiqué le sujet de leur présentation de stage, ce qui m'a obligé à faire QUATRE sujets de présentation sur l'établissement. Finalement, on fait tous notre présentation en distanciel (période COVID) pour nos stages où on devait présenter une organisation particulière au sein d'établissement (classes ULIS, clubs divers pour les élèves...). Mes collègues ont choisi l'adaptation à la situation pandémique dans le lycée (commune à tous les établissements de France) et j'avais choisi de traiter la section européenne du lycée (un enseignement en langue étrangère qui ne concerne pas les langues vivantes et dont l'épreuve orale comptait pour le bac). J'avais fait très bonne impression, malgré le fait que j'ai dû supplier auprès de notre professeur qui gérait cette UE (unité d'enseignement) de passer seule pour ne pas me taper une tôle pour un travail auquel je n'aurai pas participé. Suite à cela, je me fais démonter dans la messagerie de notre promo où ils m'accusaient de tous les maux du monde. Heureusement pour moi, au bout d'un moment, les autres étudiants leur ont demandé d'arrêter leurs c*nneries et de me f*utre la paix. Ils ont eu leur concours du premier coup, "tant mieux pour vous" leur avais-je dit au début de la seconde année de Master. Pour ma part, ça va faire ma quatrième tentative cette année, mais au moins, je suis fière de me dire que je ne me suis pas laissée marcher dessus et que je n'ai pas besoin d'eux pour faire le métier que je rêve de faire. Merci beaucoup à celleux qui m'ont lu jusqu'au bout malgré le pavé 😅
@audegt6165 Жыл бұрын
Force à l'autrice du dernier livre ❤
@porcparfume4734 Жыл бұрын
Si la condition de l'éducation nationale t'intéresse je te conseille vivement le film Ça commence aujourd'hui de Bertrand Tavernier qui suit un professeur de maternelle dans les villes minières du Nord de la France. C'est de la fiction mais Tavernier est connu pour se documenter énormément et proposer qqch qui se veut le plus véridique possible
@lounnessikeur3630 Жыл бұрын
Bonjour, je ne suis pas prof mais enfant de prof avec des parents qui dans l’EN on eu des fins de parcours assez différentes, d’abord je précise que je n’ai jamais fréquenté leurs établissements je pense qu’ils était conscient que les élèves ne considère pas les profs comme des êtres humains et ne voulais pas que je subisse car je suis « la fille de » . Pour ma mère être prof c’est une vocation elle ne c’est jamais vu faire autre chose, c’est une prof génial qui remets tout le temps en question tout pour s’améliorer, qui adore certains de ses élèves et qui les motive et les pousse a se dépasser mais j’ai souvent des retours comme quoi elle est trop sévère et je sais que elle est obligée de ce comporter comme ça prcq un bon nombre d’élève n’ont pas de respect pour les profs, il n’aime pas l’école (ils ont le droit) et rejette cette frustration sur une personne qui pour eux n’est qu’une fonction, heureusement ma mère a su se créé un bon réseau dans son établissement et avec d’autres profs ils se soutiennent.Mon père a fini sa carrière dans un établissement rempli de petit qui n’en n’avait rien a foutre et ça l’a détruit, il rejette tout ce qui est jeune, crache sur tout les parents d’élève, en plus le corps enseignant et l’administration était guerre, il a craqué, 10 ans de burn-out j’avais 11 ans quand ça a commencé et j’en veux encore aux élèves, aux parents d’élèves, à l’administration, à l’EN. Par leur manque de considération et d’empathie je n’ai pas eu de père pendant mon adolescence, il s’est coupé du monde pour ne plus avoir a subir les remarques, les moqueries, les commentaires , les plaintes débile, et les reformes dans queue ni tête. Je suis fille de prof et pour moi c’est une fierté déjà car c’est mettre ses connaissances et son temps au service de la futur génération, les profs n’ont aucun retour sur investissement. Ils m’ont transmis cette passion pour le passage de connaissance et le plaisir de partager des informations avec quelqu’un mais d’avoir vu la manière dont ils on était traité jamais je ne deviendrai prof, entre les élèves, les autres profs, l’administration complètement déconnectée et les non profs qui les traitent de vacanciers (oui oui aller vous occuper de 30 gamins vous aller voir c’est reposant). Pour être prof aujourd’hui il ne faut pas que vouloir enseigner c’est surtout avoir un caractère bien ancré et un entourage présent. Si j’avais une souhaits ce serai que les gens puisse se mettre en tête que les profs sont des êtres humains avec des sentiments et uns vie à coté. Manquer de respects a un prof c’est manquer de respect à une personne , que ce soit les élèves ou ce qui font des emploi du temps gruyère, qui demande toujours plus d’investissement personnel, les parents d’élèves qui ne remettent jamais en question leur éducation. Je suis d’accord qui il y aura toujours des cons chez les profs mais la majorité est là avec de bonne intention et un coeur rempli d’espoir dans la prochaine génération, j’ai peur que ça se perde que les générations d’après rejette leurs vocation a la vu de l’enfer que c’est. Bon désolé pour les fautes d’orthographe et les incohérences, on est dimanche soir et je suis malade j’ai la flemme de me relire , bonne soirée
@Enderman117 Жыл бұрын
Je suis en fin de licence d’histoire Malgré le bonheur que j’ai quand je transmet, je fais TOUT pour ne pas devenir prof
@Yrtiop Жыл бұрын
J'ai déjà été semi prof, j'animais un atelier d'initiation à l'informatique le soir pour des collégiens, et même en ayant que des volontaires (vu que c'était pas obligatoire) ils étaient pas mal dissipés, il y en a 80% qui s'en battaient les couilles, c'était pas facile de les tenir. J'imagine même pas à quel point ça devait être encore plus dur quand en plus ils sont forcés de venir pour des cours qui les intéressent encore moins. Et c'est dommage parce qu'il y a des élèves qui sont réellement intéressés on essaie de faire le cours pour eux, mais parfois on arrive pas à avancer à cause des autres qui font n'importe quoi. Bon au final ça s'est bien passé les 3 années où j'ai fait ça, à la fin de l'année ils avaient tous un petit jeu qu'ils avaient développé eux même à montrer à leur parents ils étaient content (même si la plupart du boulot avait été fait par 4 ou 5 élèves).
@Silentlydead Жыл бұрын
J'ai une amie prof des écoles en primaire et maternelle, elle m'en raconte des vertes et des pas mûres à chaque fois qu'on se voit, pareil pour d'autres que je connais dans le secondaire...j'ai jamais voulu repasser le concours que j'avais commencé et même pas à cause des élèves, c'est tout le système qui coince...
@helenapurplesky7708 Жыл бұрын
Force à tous les profs! Je sais que c'est un métier incroyable mais que je dois fuir car je ne suis surement pas assez stable psychologiquement pour le pratiquer. (j ai zéro patience et je démarre au quart de tour si on m' agresse). Je dis ça sans rire, si j étais devenue prof, je sais que j' aurai fini un jour ou l'autre par totalement vriller et péter un plomb, et massacrer toute mon école (le corps enseignants et les élèves). Rien que l'histoire du gamin qui se secoue devant la prof et tente de la toucher, je lui aurais décoller la tête... Donc vraiment force à vous tous! ❤