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Le passage qui suit, extrait du chapitre 503 de "l'Evangile tel qu'il m'a été révélé" est très éclairant. Il nous fait entrer de plein pied dans le concret du sujet.
En ce qui concerne le mot "shemaflorasc", François-Michel Debroise a publié sur le site maria-valtorta.org le fruit de quelques recherches reproduites ici :
Le schemhamphoras
Au retour d'un pèlerinage au mont Nébo, Jésus passe par Jéricho. Il est alors pris violemment à partie par quelques sadducéens qui l'interrogent avec hargne : « Réponds, fou de Nazaréen. Connais-tu le shemaflorasc ? » (EMV 503.9). Tout comme Simon Pierre, nous nous posons la question : Qu'est-ce que ce shemaflorasc (1)? Voici un mot qui n'apparaît dans aucun dictionnaire, et qui semble inconnu aujourd'hui … A peine peut-on, d'après le contexte, supposer qu'il se rapporte à quelque incantation magique. S'agit-il d'une formule d'exorcisme, ou d'un terme secret de magie kabbalistique ? Heureusement dans un ouvrage rare et ancien, l'abbé Bullet (2) nous apporte un début d'explication. Il y a tout lieu de lire ici l'expression hébraïque Schem hamphoras (ou « Shemhamephoras ; Shem ha-Meforash »), c'est-à-dire le nom ineffable de Dieu que M. Valtorta a rapporté avec une orthographe phonétique approximative. Un autre auteur (3) explique, au début du 19e siècle, à l'usage des francs-maçons du rite écossais, que Schem Hammephoras signifie Nomen explicatum, expansum, pronuntiatum : « le nom bien prononcé, bien expliqué ». C'est ce nom que le grand-prêtre prononçait une fois par an dans le temple, le 10 thisri, nom grâce auquel il prétendait pouvoir interroger Dieu. Quiconque de non autorisé l'aurait alors entendu, aurait encouru immédiatement la peine de mort. Le grand prêtre ne pouvait le transmettre à ses disciples, oralement, qu’une seule fois tous les sept ans. Les kabbalistes affirmaient que le nom de Dieu se décompose en 72 syllabes et 216 lettres, et c'est ce qu’ils appellent Schem hamphoras. (Ce nom serait bâti à partir des versets de 72 lettres du texte hébraïque originel du livre de l'Exode 14, 19-21). Ce nom fut remplacé ensuite par le Tétragramme, le nom de 4 lettres : Yod, He, Vau, He. (Yahvé).
Schemhamphoras
C'est aussi sous le titre Vom Schem Hamephoras qu'en 1546 Martin Luther fit paraître un violent pamphlet anti judaïque. Et de nos jours le schemhamphoras est devenu un article de magie, vendu comme talisman dans les boutiques de magie et d'ésotérisme. Dans son ouvrage, l'abbé Bullet cite quelques textes juifs forts rares qui affirment justement que Jésus faisait des prodiges « parce qu'Il avait découvert le nom secret de Dieu ». La question posée par les docteurs de la loi, et la réponse de Jésus à Pierre : « Ils confondent la Vérité avec le Mensonge, Dieu avec Satan, et dans leur orgueil satanique ils pensent que Dieu pour se plier aux volontés des hommes a besoin d'être conjuré par son tétragramme » (EMV 503.10) prennent alors tout leur sens.
(1) Dans l’original italien, « sciemanflorasc »
(2) Abbé Bullet, Histoire de l'établissement du Christianisme 1764, réédition de 1825, p 140 et suivantes.
(3) F.-H. Stanislas de l'Aulnaye, Thuileur des trente-trois degrés de l'écossisme de rit ancien dit accepté 1813 page 92.
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