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Giorgia Meloni a remporté les élections législatives en Italie. Une victoire historique pour l'extrême droite depuis la chute du dictateur Benito Mussolini. Ce succès n'est pas isolé en Europe. Bien que certaines idées les sépare, plusieurs candidats d'extrême droite européens jouissent d'une popularité grandissante dans leurs pays. En Suède, en France, ou encore en Hongrie, entre autres. Selon Benjamin Biard, chercheur au CRISP, et Pietro Castelli Gattinara, professeur de communication politique au CEVIPOL et expert de l'extrême, il y a des points communs à trouver dans leurs succès.
Ils incarnent d'abord le rejet des systèmes politiques établis. Ce qu'on qualifie parfois de vote "anti-système". Cela fonctionne bien, surtout à un moment où la défiance des citoyens envers ses dirigeants s'est renforcée.
Et puis l'idéologie d'extrême droite suscite aussi une véritable adhésion. Elle se base sur la nationalisme et une politique anti-immigration. Elle a profité ces dernières années des arrivées de syriens, puis d'afghans, fuyant leurs pays, pour imposer son discours démagogue.
Ce discours a été renforcé par l'utilisation d'éléments de langage de l'extrême droite, par les partis politiques traditionnels. Par exemple, en France, la théorie du grand-remplacement s'est largement invité pendant la campagne présidentielle. Ce qui a fait le jeu de l'extrême droite.
Et puis les partis d'extrême droite ont aussi pris soin, depuis plusieurs années, de soigner leur image. C'est ce qu'on appelle la stratégie de dédiabolisation. Changer de logo, exclure certains éléments perturbateurs... Sur le fond rien ne change, sur la forme, ils se rendent plus fréquentables.
Au final, avec d'autres éléments propres aux situations de chaque pays, l'extrême droite voit grandir sa popularité dans plusieurs pays européens.