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Les injonctions à la virilité empêchent les hommes ayant subi des crimes sexuels d'en parler. On estime pourtant qu'environ 17% des personnes agressées sexuellement sont des hommes, ce n'est donc pas négligeable ! Malheureusement, comme être un homme c'est être puissant, dominer, s'auto-contrôler et retenir ses émotions, peu d'hommes font leur « coming out ». Si la personne a subi des crimes dans son enfance (le plus souvent), cela porte moins atteinte au statut d'homme viril. Toute pénétration passive dévirilise l'homme et il aura tellement honte qu'il va se murer dans le silence et se dévaloriser. Son estime de soi sera terriblement entachée.
Heureusement les choses bougent un peu et les féministes sont un grand soutien pour ces hommes abusés ; Me too leur fait prendre conscience que ce qu'ils ont subi n'est pas normal.
Toute agression sexuelle est très traumatisante et induit un figement. Avoir été agressé par une femme est souvent le plus honteux et difficile comme situation. En effet on attend des hommes surtout adultes qu'ils se défendent, mais qui dit agression dit menace et donc figement. Ce qui implique que l'homme n'a pas pu se défendre. Souvent les hommes n'en parlent pas car ils craignent les réactions de leur entourage ou encore ont peur de briser la loi du silence dans la famille. Le manque de confiance dans le système judiciaire est aussi un frein.
Dans tous les cas, dans un premier temps, trouver un groupe de soutien d'hommes comme les tentes blanches, les cercles d'hommes, les groupes thérapeutiques d'hommes peut aider à lever le déni et permet de trouver des actions de réparations, même symboliques qui sont importantes pour que la personne devienne acteur de son mieux être et sorte de la posture de victime.