Les membres de l'Union européenne sont parvenus à un accord sur un embargo sur le pétrole russe. L'embargo ne concernera que les importations par voie maritime, les importations par oléoducs restant possibles. D'ici la fin de l'année, 90% du pétrole importé dans l'UE en provenance de Russie sera concerné par l'embargo. Toutefois, il convient de noter que malgré la volonté de limiter les importations de pétrole russe, certains pays ont récemment importé des quantités record, et le compte courant de la Russie s'est vu considérablement augmenter. La Russie gagne des milliards de dollars, même avec une réduction de 30 dollars pour certains pays. Même à environ 80-90 dollars le baril, la marge de la Russie sur les ventes est énorme. En outre, de plus en plus de pétrole arrive en Europe en provenance de Russie par des canaux "parallèles". Il y a donc une chance que l'embargo ne soit que théorique et ne fasse que renforcer la pression inflationniste en Europe. L'embargo pétrolier fera partie du prochain train de sanctions, qui comprendra également la déconnexion de la plus grande banque russe (Sberbank) du système SWIFT. Malgré un bon sentiment suite à l'amélioration de la situation en Chine, les indices ont perdu du terrain hier. Par ailleurs, l'inflation IPC en Europe est passée de 7,4 à 8,1 % en glissement annuel alors que le marché s'attendait à une accélération à 7,7 % en glissement annuel. Cela renforce encore l'idée que la BCE pourrait commencer à relever ses taux d'intérêt en milieu d'année.