De ce que l'on nous vole, capital féodal et servitude

De ce que l'on nous vole, capital féodal et servitude - Catherine Malabou

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lundimatin

Күн бұрын

Пікірлер: 34

@lundimatin3299 5 ай бұрын

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@mauletable 5 ай бұрын

Putain merci Lundi Matin vous êtes des bons là ça fait plaisir merde

@sorayaboyd9275 5 ай бұрын

Exactement. Lorsque la mémoire est altérée, l'intention est d'effacer le passé pour créer un présent à travers un récit qui contrôle le futur

@emmanuelmouret3830 5 ай бұрын

Ça aurait bien de poser plus de questions sur ce que Fradin dit de Proudhon, de parler un peu pour les moins initiés à cette niche de l’histoire des luttes des controverses sur Proudhon qui n’est pas bien anarchiste dès qu’on a des lunettes intersectionnelles (non ce n’est pas anachronique y avait par exemple déjà des critiques de sa misogynie chez ses contemporains), puis pour appuyer la fin mais ça ça peut-être le sujet d’une prochaine émission mais c’est d’appuyer qu’aujourd’hui comme hier l’ascenseur sociale n’a jamais réellement existé. Mais que c’est un imaginaire qui se développe avec la montée de la nécessité de travailleur qualifié (voir l’excellent recueil aux éditions Nada sur le refus de parvenir) bref je pense que c’est primordial de pointer le rôle de l’école dans la méritocratie pour comprendre cette continuité entre esclaves, serfs, prolétaires et collaborateurs-consommateurs Bref comprendre le fascisme là où il s’enracine, du contrôle par l’État dans l’école, par l’école dans les corps, des gendarmes qui venaient ramener les enfants des campagnes devant les blouses noires, de l’interdiction de l’occitan, du basque, du breton, etc jusqu’au snu qu’on vient coller partout et aux polémiques racistes ou sexistes incessantes sur les lycéens

@aichhh4199 5 ай бұрын

❤❤❤

@nono-rg4vu 5 ай бұрын

vous respectez l'anarchisme ici, semble-t'il, je suis intéressé.

@gsmfbs7448 5 ай бұрын

La volonté de se réaliser convenablement sans bcp de perversité

@rienderien5167 5 ай бұрын

Comme d'habitude, Malabou demeure à des années-lumière de la Vérité.

@rienderien5167 5 ай бұрын

Schürmann a fait trop de mal les amis.

@lidiabreda9720 5 ай бұрын

❤

@Ian_Paq 5 ай бұрын

Le parallèle avec l’apprentissage est saisissant. Pour apprendre il faut d’abord reconnaître que l’on ne sait pas!

@Piotr27654 5 ай бұрын

Les questions soulevées ici sont passionnantes, mais j'ai un doute quand Malabou dit que la plupart des Français descendent de serfs. Il y a plusieurs points compliqués ici. D'abord, quelle est la variabilité sociale parmi tous les ancêtres d'une personne donnée ? Je veux bien croire qu'une majorité de personnes trouveront des serfs parmi leur ascendance, mais ceux-ci seront peut-être minoritaires. Ensuite, la possibilité d'avoir une descendance n'est pas également partagée. Si on reste sur un plan social (et sans rentrer dans des subtilités potentiellement infinies), l'appartenance à la classe dominante dans le système féodal assurait une plus grande descendance, et dans des proportions qu'on a peut-être tendance à fortement sous-estimer. Disons que c'est à ce niveau qu'apparaît la question de la bâtardise. Enfin, il me semble qu'il y avait de grandes variations dans l'organisation de la paysannerie française, dans le temps et dans l'espace. Une réponse approfondie à toutes ces questions serait extrêmement précieuse !

@Piotr27654 5 ай бұрын

Mais ce point ne remet pas en question l'idée générale défendue par Malabou. À la limite, si la société féodale était moins féodale qu'on le pense, l'écart au contemporain en est réduit d'autant. Sur ce sujet, difficile de ne pas penser aux travaux de Graeber qui ont peut-être guidé Malabou à un moment ?

@richardcabaret2560 5 ай бұрын

La servitude au sens du lien de dépendance à un seigneur ne pouvait qu'être ultra-majoritaire jusqu'au 18 e siècle, puisque la population était à 80% voire plus paysanne, que les terres indépendantes d'un seigneur, les alleux, avaient disparues, et que les nobles et le clergé ne représentaient eux deux compris que quelques pourcents : la population française d'aujourd'hui a donc des serfs pour ancêtres à une écrasante majorité comme cela est dit ici ; ensuite le critère économique ne peut être priorisé avant la Révolution, dans la mesure où la société était composée d'ordre et pas de classes sociales, entrainant le fait que les distinctions entre les individus s'établissaient à partir des privilèges et pas du pouvoir économique comme de nos jours : l'exemple le plus frappant est le décalage entre les biens détenus par la Bourgeoisie montante à partir du 17ᵉ et son faible pouvoir politique en soi : ce n'est qu'en devenant des robins ou noblesse de robe et pas de sang, puis en achetant des charges et le droit de noblesse au Roi, renflouant les caisses de l'État, que ceux-ci acquièrent alors une place importante, générant jalousie et mépris des anciens nobles ; appartenant au Tiers État, cette bourgeoisie était minoritaire au sein d'une population paysanne. D'où la centralité des liens seigneuriaux et la force de la servitude pour la plupart.

@Piotr27654 5 ай бұрын

@@richardcabaret2560Merci pour ces précisions. Auriez-vous des livres à conseiller sur ce sujet ? Qui permettraient notamment de comprendre la structuration de la paysannerie française et son évolution entre la fin de l'empire romain et la révolution ?

@Piotr27654 5 ай бұрын

On peut penser que le degré de "servitude" ou d' "aliénation" dans la population paysanne était variable suivant la période, le territoire et le statut

@Piotr27654 5 ай бұрын

Une recherche superficielle indique qu'il faut distinguer entre servage réel et servage personnel. Le second, beaucoup plus dur, aurait disparu en France après la peste noire (qui a conduit à une très longue période de pénurie de travailleurs), le premier ayant perduré peu ou prou jusqu'à l'abolition du servage (1779) et même jusqu'à la Révolution car cette abolition ne s'était pas réellement concrétisée dans les faits.

@tonio_cer 5 ай бұрын

waouh on a appris que la révolution française n'a pas mis fin à la servitude, merci d'avoir découvert ça touchez de l'herbe un peu

@richardcabaret2560 5 ай бұрын

Au lieu de prendre de haut l'intervenante, avez-vous au moins compris pourquoi la servitude n'a pas pris fin ?

@tonio_cer 5 ай бұрын

@@richardcabaret2560 Faut avouer que l'explication qu'elle en donne m'a semblé contradictoire. D'un côté on nous a arraché nos racines et notre mémoire, notre hérédité. Et de l'autre l'anarchisme c'est n'appartenir à personne et s'inscrire hors des cases instituées.

@raahzllzz9840 5 ай бұрын

Justement, peut-on s'appartenir lorsqu'on est privé de mémoire ? Peut-on s'opposer aux tentatives de capture, à l'aliénation lorsqu'on ne sait pas ce que l'on est ?

@evok993 5 ай бұрын

@@tonio_cer En quoi le fait de quitter internet et d'aller plus au contact de la vie réelle permet de mieux appréhender la servitude et de comprendre pourquoi elle n'a pas pris fin, ou de mieux l'expliquer ?

@tonio_cer 5 ай бұрын

@@evok993 Ça fait plus de 150 ans qu'on le sait que la révolution n'a pas mis fin à la servitude. Quant à mieux la comprendre, je trouve l'apport (au vu de la vidéo, ses livres je sais pas) très abstrait et éloigné de nos situations concrètes. D'où le touchage d'herbe.