DIEU

[@calvofrancois]

Dieu que j'appelle tonton, tatie , quand l'instant en jeu, m'éduque, et grimace ma ganache d'un sourire débutant. Dieu que j'appelle Maman, quand mon cœur ébranlé ou ravît par l'unique morceau d'amour que je possède, demande a tes seins de lui rappeler ses racines. Dieu que j'appelle Papa, quand mon corps enragé s'assagit, et laisse, un instant, le siège de sa conduite à ma bienveillante conscience. Dieu que j'appelle Frangin, Frangine, quand j'me souviens que l'humanité, Catherine, Cette grande famille affectueuse et facétieuse, n'a qu'un seul Nom, celui là dit oui à tous. Dieu que j'appelle machin, machine, quand tu dénigres répondre à un d'mes nombreux appels Sur ton Apple, au dernier cri, Bien que je sois bourré à ces instants, j'me rappelle de ton 06 alors j'en déduit donc que tu m'blacklist. Dieu que j'appelle copain, copine, quand ma tête est bien trop lourde pour mes trop proches, Eux ne sont pas assez cons, pour être cernés par trop de moi. Dieu que j'appelle mon bon postier, quand, ces nouvelles inattendues, comme fleurs et pissenlits, bordent et me livrent le chemin vertueux de la spiritualité, alors je redécouvre la précise mathématique d'Hasard, faisant de "l'ailleurs", "l'ici" aussi précieux. Dieu que j'appelle mon vieux soleil, quand la lumière qui accompagne mes sombres torpeurs, retrouve pour moi la sortie, de leur voies en cul d'sac. Dieu que j'appelle vieux dinosaure, quand je m'aperçois qu'ça fait un bail, que t'es l'sujet d'toutes nos embrouilles. Dieu que j'appelle Nature, quand l'improbable équation nous offre la vie en réponse, et que dans ce résultat , nos magiques respirations, sont responsables de nos autours. Dieu que j'appelle enculé, ou fils de pute, quand on étrangle nos futurs, avec nos milices d'enfants d'verre, et qu'on regarde sans rien y faire, Ce bas spectacle de galériens. Dieu que j'appelle Manou, Papou, quand je retranche ma trouble tête vers vos doux bras de soie, teintant en vert mes murs grisés, Et puis mon âme en vague de paix . Dieu que j'appelle bâtard, cause aux p'tits enfants d'bois qui manquent de ta présence, et partent en tourniquet, place des invalides, ils s'ront déportés en asile du sud-est Dieu que j'appelle Amour, quand je l'embrasse, et que fondent mes lèvres par plaisir, comme souffre l'allumette, au tout premier contact D'un doux baiser de grattoir TOI, l' "Humaine" toi l'humain je te prierai toujours, puisque t'es tout un bazar sacré, Et que chacun d'nous en fait parti Alors aujourd'hui, peut être nous serons ce Dieu Bordel de nous, Quand nos diverses justices , demanderont pardon d'avoir osé juger. Puisque ensemble...On éteint tout ! Rallumons donc nos espoirs. Parce ensemble...On est un...Tout Rallumons donc nos espoirs François Calvo