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Mon ami slameur alexandre THEME m'a proposé de mettre en musique ce slam en hommage à sa mère décédée.
je l'ai illustré musicalement par cette très jolie version de l'aria de la suite en ré de jean sébastien BACH interprétée au bandonéon par richard GALIANO
Vous trouverez ci-dessous le texte de ce slam
….Sur ton paysage mille fois contemplé je voudrais encore poser mes ailes d’enfants,
Revenir à l’été et retenir l’hiver sur tes dunes aujourd’hui soufflées par le temps
Qu’il était doux de m’abandonner hier comme Alice au pays de mère veille
Se souvient le lapin devenu grand pour qui file le temps pattes prises aux aiguilles du réveil
Tu étais le zéphyr chantant dans les arbres, les prairies et les collines
Un doux murmure qui coulait en cascade le soir apaisant ma bobine
Dans les eaux clairs de tes yeux baigné d’amour je puisais à la source
la force de m’élever à contrevent de poursuivre ma course
Quand mes pensées raisonnaient trop fort au creux de tes montagnes
Quand je me perdais dans la tempête sur des sentiers vertigineux
Tu me faisais écho et de mes monts de cocagne
Me guidais vers de plus calmes vallées sous un ciel lumineux.
Terre fertile, mystique berceau de ma civilisation,
terre d’asile pour âmes en exil ta seule frontière fut mon horizon,
au carrefour des cultures tu voulais rassembler les enfants de Babel,
Pour qu’en une langue et le salut de tous, ils sachent enfin que Caïn aima Abel.
Tu m’auras conduit des routes pavées jusqu’en marge des sentiers battus,
j’ai vogué au large et braver la haute mer vers l’inconnu,
Pour me guider sur tes plages accueillantes où naufragé, mes déboires m’échouèrent,
Sentinelle solitaire, tu m’as guidée à bon port par ton frêle rayon de lumière.
Pour garder vivant le souvenir qu’on sémaphore,
je t’écris de mes drapeaux de plumes une envolée de métaphores
Et parce j’espère que l’âme est éternelle j’ai fait en sorte
De corriger pour toi les manuscrits de “L’âme erre morte”
Ma patrie, mon Atlantide en me donnant la vie tu m’as donné l’inspiration
Ta nature indignée soufflera en moi jusqu’à ma dernière expiration.
Alors laisse-toi dériver et t’endormir dans les bras de morphine,
que ta douleur roule comme la houle dans des abysses sibyllines.
Entre terre et mer tu étais là en tout temps, entre terre et mer tu seras pour toujours maman.
En terre enfin tu reposes ma mère éternellement et m’enveloppe de ta présence chaque fois que souffle les 4 vents.