Environnements glaciaires et interglaciaires, et mobilités des hommes en Eurasie (2/3)

L’évolution de l’Homme et de ses cultures s’inscrit dans un cadre environnemental marqué par l’alternance des cycles climatiques glaciaires et interglaciaires. Les Hommes préhistoriques ont ainsi dû s’adapter aux contraintes des milieux.
Les modalités de l’exploitation du milieu végétal par les Homininés s’inscrivent dans le cadre environnemental du Quaternaire marqué par la cyclicité climatique. Les groupes humains profitent de la biodiversité des milieux tempérés lors des interglaciaires. Pendant les glaciaires, ils se déplacent vers des zones refuges de la végétation et de la faune localisées en région méditerranéenne.
En caractérisant les environnements quaternaires, la palynologie aborde la problématique de l’exploitation du milieu végétal par l’Homme préhistorique. L’évolution de l’homme et de ses cultures s’inscrit dans un cadre environnemental marqué par l’alternance des cycles climatiques glaciaires et interglaciaires. Le croisement des données souligne la capacité d’adaptation des Hommes préhistoriques aux contraintes des milieux.
Les groupes humains profitent de la biodiversité offerte par les environnements tempérés lors des périodes interglaciaires. Pendant les phases glaciaires, de nombreuses zones refuges de la végétation arborée et de la faune se mettent en place en région méditerranéenne. Les groupes humains se sont aussi déplacés vers ces zones refuges où les conditions climatiques étaient plus clémentes pendant les glaciaires.
Les relations homme-milieu montrent donc des interactions complexes entre l’évolution morphologique des Homininés, l’augmentation de ses capacités cognitives et les modifications des écosystèmes tempérés en relation avec le changement climatique global
Par Vincent Lebreton, Palynologue, maître de conférences
Département de Préhistoire, UMR 7194 CNRS « Histoire naturelle de l’Homme préhistorique », Muséum national d'Histoire naturelle

[@marctrenteseau6277]

il serait juste de reconnaître aussi le travail exceptionnel du mathématicien serbe Milutin Milankovitch qui a défini l'impact de ces trois facteurs (précession des équinoxes/obliquité de la terre par rapport à son axe et excentricité de son orbite) sur l'ensoleillement, en particulier de l'hémisphère nord, et donc du climat. Or ces travaux datent des années 1916-1930 et se sont avérés exacts (sans ordinateur!), soit bien avant les années 80...

[@joseoyar]

La blague à propos de la taxe carbone à l’origine du retard de l’invention du feu est excellente. Mais choisissez un public un peu plus réceptif, ça ira mieux.

[@jean-christophegroult2501]

Excellent cours, comme toujours pour le Musée de l’Homme. Juste un petit regret par rapport au titre : la conférence ne concerne que l’Europe, je m’attendais à ce qu’il y ait une partie sur l’Asie.

[@user-bx9rm2yd3n]

Quel climat il fesait il,y à 100.000 et il,y à 35.000 ans .-2 où -degré.

[@domdom9311]

C'est très clairement exposé, vraiment.

[@annickallanet4546]

Passionnant ! Merci à vous ! AA

[@nonvaxetfier]

Bonne conférence ,

[@jocelynemaronde8683]

Il est dommage que la caméra ne reste pas assez longtemps sur les image et croquis

[@alainrolland69]

Oui mais nous avons un clavier, grâce auquel nous pouvons faire des arrêts sur image, revenir en arrière, etc. Il fait voir ça comme une vidéo interactive en somme, et ne pas rester simplement passif en écoutant la "bonne parole".

[@user-bx9rm2yd3n]

-2 ou -3degré .

[@andregarrigues1128]

Merci

[@danielbuchheit9674]

excellent je me suis régalé

[@axelhalbardier8874]

37:00 Est-ce qu'on a déjà découvert un site qu'on croyait préhistorique, mais qui s'est révélé être plutôt celtique? Merci d'avance!

[@andalusi33]

Comme le dit Jean-Jacques Hublin, c'est un problème régulier chez ses collègues que de ne pas envisager, lors des modifications climatiques de grande ampleur, la simple extinction des groupes humains implantés trop au nord. On ne cesse de nous parler de voyages et de replis sans aucun argument factuel. Un site situé dans l'actuelle Grande-Bretagne peut ainsi être abandonné au début d'une période glaciaire non pas parce que ses habitants « ont décidé » de « migrer » vers « le Sud » (il faudrait être capable de prouver la décision, la conscience de s'engager dans un phénomène migratoire et la connaissance à l'échelle continentale des différents climats), mais tout simplement parce qu'ils sont morts de froid, de faim, de maladie.

[@youssnouf]

Ah bon tu te laisserais mourir? si tu as des jambes tu descend vers le sud les hommes etaient des animaux aussi malins que les migrateurs

[@andalusi33]

@@youssnouf Arrête de dire n'importe quoi. On parle de phénomènes climatiques qui s'étalent sur des siècles. Et tu parles de « descendre vers le Sud » parce que nous avons, au XXIe siècle, la vision de notre monde comme un globe avec le pôle Nord en haut et le pôle Sud en bas, c'est-à-dire une représentation absolument étrangère aux êtres humains du pléistocène. Ça me fait toujours marrer de voir un spécialiste en tout et en n'importe quoi, diplômé de Facebook ou de Wikipédia, venir contredire un authentique spécialiste dans son domaine ! Je vais de ce pas retourner écouter la prochaine conférence de Jean-Jacques Hublin …

[@annickallanet4546]

Bonjour ! N'oublions pas que ces changements se passent sur la longueur, les différentes aires glaciaires inter glacières ,non pas lieu du jour au lendemain, mais s'étalent sur plusieurs années !

[@christophecottin5636]

Faudrait voir à éviter les anglicismes. Si même les maîtres de conférence ne parlent plus français correctement 🙄

[@noitmrj4502]

A l'epoque du numerique on peux faire des films, c'est ennuyeux a mourrir !

[@alainrolland69]

Il y a de la place pour tout en ce monde, livre, conférence, film, chacun s'exprime selon ses moyens avec son talent. Prendre le temps d'écouter, de lire et comprendre, c'est pas mal dans un monde où on nous abreuve d'informations, où on nous scotche à nos écrans comme on épingle les papillons. Y a pas que Jurassic Park dans la vie...