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« Don Pasquale » de Gaetano Donizetti est un des plus beaux exemples de l’opéra buffa, un style né à Naples au 18 ème siècle qui cherche à divertir et faire rire.
Certains disent même que « Don Pasquale » créé en 1843 est l’apothéose de ce genre lyrique comique et son chant du signe. Donizetti utilise des archétypes proches de ce que l’on peut trouver dans la comédia del arte avec un vieillard acariâtre, lubrique, égoïste, pingre et ridicule, une jeune femme qui le mène par le bout du nez, un jeune amoureux épris et un peu perdu et un homme rusé qui mène la danse entre tous ces personnages à la manière de Scapin.
L’italien Donizetti né en 1797 figure parmi les grands compositeurs présents dans ce vestibule du XIX eme siècle. Son répertoire est conséquent avec 550 œuvres. 13 symphonies, 71 opéras dont certains sont devenus des classiques comme la fille du Régiment ou Lucia di Lammermoor et son talent est grand. Il n’y a qu’à se pencher sur Don Pasquale pour se rendre compte de son savoir-faire.
Cette œuvre reprend une vieille histoire écrite en 1609 par l’auteur de Volpone, l’écrivain britannique Ben Jonson, intitulée « La femme silencieuse ». Elle met en scène un vieux bourgeois célibataire, Don Pasquale, qui veut se marier afin déshériter Ernesto, son neveu et potentiel héritier qui aspire à épouser une jeune femme sans le sou. Le vieux garçon verra ses plans déjoués par Malatesta, son rusé confident, qui prend fait et cause pour le jeune couple.
Tout commence quand Don Pasquale déclare à son médecin, le Docteur Malatesta, qu’il veut se marier et avoir un fils. Lorsque celui-ci lui demande pourquoi, le vieux barbon lui explique qu’il souhaite déshériter son neveu Ernesto, dont il n’approuve pas les fiançailles avec la jeune Norina. Le docteur lui recommande alors d’épouser sa sœur, Sofronia une jeune beauté tout juste sortie du couvent. C’est un piège dans lequel le vieil homme va plonger la tête la première.
Le docteur Malatesta, qui est proche d’Ernesto, s’est mis en tête de l’aider. La douce Sofronia, n’existe pas. Il s’agit en fait de Norina, la fiancée d’Ernesto qui va se faire passer pour quelques jours pour la sœur de Malatesta et jouer un rôle de composition pour dégouter à jamais Don Pasquale du mariage.
Voici une présentation de cette oeuvre avec des extraits pour être plus vivants d'une captation de la production de Damiano Michieletto qui l'a mise en scène à l’opéra Garnier en 2018.
Cet épisode fait partie d'un série intitulée Maestro ! dont j'ai été directeur éditorial rédigeant les textes, sélectionnant les extraits et les lieux de tournage.