Jean Ferrat Allain Leprest un air de liberté… Aviez-vous dans la tête ces matins de douceur lorsque le temps s'arrête comme en apesanteur, aviez-vous même rage mêmes cris de douleur quand au sein de l'orage s'abreuvait le malheur ? Fut-ce là des adages ce que vos doigts ont dit par le biais de ces pages qui nous contaient la vie, ce que vos voix chantèrent pour combler nos bonheurs fut-ce un parfum de terre pour embaumer nos cœurs ? Aviez-vous-mêmes larmes pour les bouquets fleuris aviez-vous-mêmes armes pour contrer le mépris, aviez-vous-même danse pour déhancher la nuit quand son ombre balance aux cous ses bras sans bruit ? Là-haut dans la montagne contemplant les ruisseaux loin des fleuves de Khâgne et ses pauvres vaisseaux, pensiez-vous que le monde sans pure poésie n'aurait en bouche ronde qu'une vague transie ? Aviez- vous mêmes rêves au sortir de vos yeux que nourrissait la sève puisée au bleu des cieux, aviez-vous dans la poche un poème radieux à sortir quand la cloche sonnerait vos adieux ? Jean de ses mains compose Allain tisse les mots l'un s'inspire des roses l'autre des flaques d'eau, quand la Muse est en fête nourrit l'âme et le corps rire et pleurs du poète rendent son chant plus fort ! M D.