Ce soir, Je suis au volant de la gova, J'ai gommé tout mon agenda, Je prends la A7 Direction le bas, J'ai passé les montagnes, Jusqu'en Provence, Je m'arrête fumer la ginz, Dans une station essence, Là bas plus rien n'était censé, J'ai traité mon coeur Comme un cendrier, Sans me rendre compte Que tu me manquais, Mais je sens ta présence, Toujours partout, Je pense à tout, C'qu'on a pas fait, Quand on parlait, De quitter la France, Peu importe le handicap, On se sentait super héros, On avait des capes. Il n'y a qu'en enfance, Qu'on peut tout croire. J'ai repris la route, Je repense aux mois d'août, Qu'on passaient ensembles, J'étais tellement fou, Je n'voyais pas, C'qu'il y'avait sous mes yeux, Et inconscient, Je m'répétais "On a tout le temps" J'ai passé Lançon, Le soleil se lève, A l'horizon, Éclaire les reliefs De la région, C'est si doux, Il faudrait que tu vois ça J'ai roulé jusqu'à ce qu'on voit la mer. Je me suis garé sur la route du phare. J'ai ouvert la portière, j'ai pris mes fleurs. Je marche le long de la falaise Le vent m'effleure. Ça sent le sel, Le ciel est bleu, Je vois ton reflet dans l'eau, T'sais, Ça m'rappel, Quand tu te laissais flotter, Ton visage appaisé, Enfin, T'avais l'air si bien. J'ai pris mon petit bouquet, Je l'ai posé dans les vagues, J'espère qu'elles te l'amèneront, Qu'elles t'apporteront Cette chanson, Tu n'as pas de tombe, Je te les apporte à la maison,