Le monde face aux prochaines pandémies | Géopolitis

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Les 194 membres de l’Organisation mondiale de la santé ont prolongé d’un an les négociations en vue d’un traité international pour lutter contre les pandémies. Pourtant, la menace augmente, alors que les tensions internationales se multiplient.
Invité: Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale de Genève
Présentation: Laurent Huguenin-Elie
Au sommaire:
00:00 Une nouvelle pandémie majeure semble inéluctable
01:59 Après la crise du Covid-19, comment mieux se préparer aux prochaines pandémies
06:26 Antoine Flahault: "La préparation des pandémies est bénéficiaire pour tout le monde"
12:25 La grippe aviaire infecte désormais les vaches laitières
14:40 Antoine Flahault: "Il pourrait y avoir l’émergence d’un virus qu’on ne connaît pas"
18:31 Protéger la biodiversité pour mieux protéger la santé globale
20:37 Antoine Flahault: "On a qu’une seule santé: celle de la planète, des Hommes et des animaux"
«La prochaine pandémie n’est qu’une question de temps», a alerté le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus au terme de l’Assemblée mondiale de la santé, le 1er juin. Quatre ans après le Covid-19 qui a paralysé les économies du monde entier et fait 7 millions de morts, les 194 pays membres de l’OMS peinent toujours à s’entendre sur un accord mondial pour prévenir et endiguer les futures pandémies.
Début juin, face à l’absence d’un consensus dans les délais impartis, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), basée à Genève, a décidé de prolonger les négociations d’un an. Des points de frictions persistent, notamment sur la propriété intellectuelle, le partage d’informations sur les agents pathogènes et l’accès équitable aux vaccins et autres équipements médicaux, souligne Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à l’université de Genève et invité de Géopolitis.
La pandémie n’a pas seulement révélé la fragilité d’un monde globalisé, mal préparé face à un tel défi, mais elle a aussi mis en lumière des inégalités entre pays riches et pauvres. Les premiers pays à avoir eu accès aux vaccins étaient ceux qui les produisaient, comme l’Europe, les Etats-Unis, la Chine et la Russie. En 2023, seul un tiers des personnes vivant en Afrique avait reçu une vaccination complète, contre près de 70% en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Asie.
- Une course contre la montre -
Si les négociations piétinent, le temps presse. La menace d’une prochaine pandémie est réelle, et elle augmente, alertent les experts. Depuis fin mars, le virus de la grippe aviaire H5N1, surveillé de près par l’OMS, a infecté pour la première fois des vaches laitières aux États-Unis. Ces contaminations inédites interrogent sur la possible transmission du virus aux humains.
«La souche H5N1 n’est pas nouvelle; elle a plus de 25 ans, tempère Antoine Flahault. On sait qu’elle peut aussi atteindre l’homme et être extrêmement virulente». Depuis 2003, plus de 900 cas chez les humains ont été dénombrés par l’OMS - la moitié sont décédés peu de temps après l’infection.
«Le virus ne se transmet pour l’instant pas d’homme à homme, mais entre oiseaux, précise le médecin épidémiologiste. A présent, des bovins sont atteints en Amérique du Nord, et même leur lait est contaminé. Des chats, et probablement des humains, peuvent être contaminés par ce lait (non-pasteurisé, ndlr.).» A ce jour, la cause derrière l’infection des vaches d’élevage est peu comprise. Certains suspectent une transmission par les mamelles au moment de la traite, tandis qu’une récente étude pointe vers une potentielle contamination par les voies respiratoires.
«C’est difficile de savoir s’il y a une transmission entre mammifères. Si c’est le cas, le virus aura franchi un pas de plus vers une contamination redoutée entre humains», ajoute-t-il.
Le 11 juin, l’Union européenne a annoncé avoir commandé 665’000 doses d’un vaccin prévenant la transmission de la grippe aviaire à l’humain, alors que plusieurs nouvelles infections humaines ont été rapportées aux Etats-Unis, au Mexique et en Australie. La grippe aviaire n’est toutefois pas le seul virus surveillé par l’OMS, qui a dressé une liste des pathogènes préoccupants et qui se prépare même à une maladie inconnue, baptisée «maladie X». «C’était le cas de la pandémie du coronavirus, commente Antoine Flahault. Il pourrait y avoir l’émergence d’un virus qu’on ne connaît pas, qui n’a jamais infecté l’homme auparavant et qui, par mutation, devient transmissible entre hommes.»
Le site de Géopolitis : geopolitis.ch
#géopolitis #pandémie #covid

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