[HEMA] Défense du pas à la broadsword _ Pas d'armes de Tournus le 22/06/19

Défense de pas d'un membre de De Taille et D'Estoc à la broadsword:
Les chapitres du pas:
« En la louange et au nom et de monseigneur Saint Michel et de monseigneur Saint George, conduiseurs de toutes bonnes œuvres d’armes, faison sçavoir que plusieurs nobles hommes garderoient un pas, le temps et terme d’une journée, pour combatre et faire armes à pied, à toute noble personne de bonne condictions venans à icelluy pas. Fut le pas remis et executé à Tournus (près) Châlon sur la Saône ; et se debvoient icelles armes faire en la presence et soubz le jugement du Roy Guillaume ou de son commis. C'est à sçavoir; que les dits nobles hommes et gardiens du pas, se tiendront par une après midi entiere le vingt-deuxième jour de juin de l'an deux mil dix neuf au lieu dit “le gymnase” en la ville de Tournus.
Desquelles armes s'ensuivent les chapitres.
* Premièrement que sera trouvé pendant, en le gymnase de la ville de Tournus, un escuz dont celluy qui touchera ou fera toucher sera tenu de combatre à pied, à l'encontre de l'ung de ceulx qui gardent le pas.
* Le second chapitre est, qu'à celui qui touchera la dite emprise, c'est à sçavoir l’escuz, un noble entrepreneur gardant le pas sera tenu à lui accomplir autant de coups de haches, espée, coustel, luitte ou de divers bastons d’armes que celui qui aura touché lui voudra deviser, sans retraite: par ainsi que si l'un des deux est porté par terre de tout le corps, ou qu'il perde son baston que Dieu ne veuille! en ce cas les armes seront tenues pour accomplies.
* Le troisième chapitre est, qu'ils combattront de bastons pareilles et telles que les dits entrepreneurs livreront sur la place et pourra l'étranger choisir.
* Le quatrième chapitre est, que s'il avenoit que l'un des deux fût porté par terre en combattant par la manière que dit est, laquelle chose à Dieu ne veuille! celui à qui il aviendra grande peine aura.
* Le cinquième chapitre est, que s'il avenoit qu'en combattant l'un des deux fût dégarni de son baston, celui à qui il aviendra grande peine aura.
* Le sixième chapitre est, que ceux, qui de dehors seront, qui auront donnés le plus beau coups, de chascun bastons, à l'avis de l'entrepreneur et des gens présents, leurs sera donnés godalle.
* Le septième chapitre est que chacun se pourra armer, ainsi que bon lui semblera, pourvu que ce soient harnas accoutumés de nobles-hommes porter en lices et de noble sécurité; aussi que ès dits harnas n'y ait barrat, ni mal engin quelconque.
* Le huitième chapitre, est que aucuns coups desdits bastons ne sera comptabilisé ni additionné durant et après la rencontre. Ce sont nobles gens présent et nobles spectateurs qui désigneront, selon ce qu’ils ont pu veoir, le combattant ayant dominé la rencontre, par ces capacités à escrimer et son attitude chevaleresque.
* Le neuvième chapitre est, que les gardes et assistants du juge fairont cesser le combat une fois le nombre de coups de bastons suffisants.
* Le dixième chapitre est, que s'il avient que sur le contenu ès chapitres dessus déclarés, et au fournissement et accomplisement d'iceux, aucune question survînt sur ceux, ou sur aucuns d'iceux, sur laquelle question convînt faire interprétation ou plus ample déclaration, la connoissance en sera et appartiendra aux commis et députés qui pour ce y seront commis et ordonnés de par le dit très puissant prince le Roy Guillaume.
« Et je, messire Mike Vieillard, Instructeur du jeu des divers bastons d’armes, conseiller du très haut et très puissant prince, mon très redouté et souverain seigneur monseigneur le Roy Guillaume. A la requête desdits entrepreneurs, et pour plus grande approbation de toutes les choses dessus dites et de chacune d'icelles, ai ci mis mon scel, et signé de ma main, le dix huitième jour du mois de Mai, l'an deux mil dix neuf. »
Mike Vieillard