Henri Guillemin : Le drame de Paul Verlaine (1956) et 100e anniversaire de Rimbaud (1955)

[@LeSemaphore]

*Henri Guillemin : Le drame de Paul Verlaine (1956) et 100e anniversaire de la naissance d'Arthur Rimbaud (1955) [France Culture]. Le drame de Paul Verlaine : conférence diffusée sur France Culture (la Chaîne nationale) le 23 juillet 1956. 100ème anniversaire de la naissance d'Arthur Rimbaud : conférence diffusée sur France Culture (la Chaîne nationale) le 7 mars 1955. Illustration : Rimbaud et Verlaine dans une rue de Londres par Félix Régamey, 1873. Il est difficile de situer précisément le début de la relation épistolaire avec Paul Verlaine. Verlaine prétend avoir reçu très peu de courriers de Rimbaud et ne parle que de l'envoi de deux poèmes (« Les Premières communions » et « Les Effarés »). Finalement, rentré à Paris de son exil après la Commune, il invite Rimbaud : « Venez chère grande âme, on vous appelle, on vous attend ! » Rimbaud arrive dans la capitale fin septembre 1871. Il est présenté et très bien accueilli par ses pairs plus âgés, au dîner des « Vilains Bonshommes » le 30 septembre. Il y rencontre quelques-uns des grands poètes de son temps. Il est successivement logé par les beaux-parents de Verlaine, rue Nicolet, non sans heurts avec sa femme Mathilde, puis chez Charles Cros, André Gill, Ernest Cabaner, et même quelques jours chez Théodore de Banville. Le 20 octobre 1871, Rimbaud a tout juste dix-sept ans. Au dîner des Vilains Bonshommes il lit ses œuvres récentes : « Les Premières communions » et surtout « Le Bateau ivre », lequel déroute son auditoire par ses audaces formelles. Début novembre, Rimbaud participe au Cercle des poètes zutiques qui vient d'ouvrir à l'hôtel des Étrangers. Il collabore, seul ou avec Verlaine, à l'"Album zutique", produisant des pastiches d'auteurs en vogue, notamment des pièces au contenu scandaleux comme le « Sonnet du trou du cul ». En février ou en mars 1872, Rimbaud est peint par Henri Fantin-Latour, aux côtés de Verlaine, dans le tableau "Un coin de table".* *Au fil des mois, les provocations de Rimbaud excèdent le milieu parisien. L'incident avec Étienne Carjat au dîner des Vilains Bonshommes du 2 mars 1872 le fait définitivement tomber en disgrâce : Rimbaud, complètement saoul, a blessé le célèbre photographe d'un coup de canne-épée. Pour sauver son mariage et rassurer ses amis, Verlaine se résigne à éloigner Rimbaud de Paris. Rimbaud se fait oublier quelque temps en retournant à Charleville. Verlaine lui écrit en secret et Rimbaud revient dans la capitale en mai 1872 ; le 7 juillet tous deux quittent Paris pour la Belgique, Verlaine ayant délaissé sa femme et son enfant. Mathilde rompt alors avec lui et effectue une demande de séparation de corps et de biens. Commence pour Rimbaud et son aîné une liaison amoureuse agitée de juillet 1872 à juin 1873 ; ils vivent un temps à Londres. Rimbaud revient occasionnellement en France en décembre 1872 et en avril 1873.* *Cette liaison tumultueuse se termine par ce que la chronique littéraire désigne sous le nom de « drame de Bruxelles ». En juin 1873, les deux amants sont à Londres et proposent des cours de français pour vivre. Verlaine quitte brusquement Rimbaud le 3 juillet, affirmant vouloir rejoindre sa femme, décidé à se tirer une balle dans la tête si elle ne l'accepte pas. Il retourne alors à Bruxelles et réside dans un hôtel. Rimbaud le rejoint le 8 juillet. Persuadé que Verlaine n'aura pas le courage de mettre fin à ses jours, Rimbaud annonce qu'il repart seul pour Paris. Le 10 juillet 1873, Verlaine, ivre, tire sur Rimbaud à deux reprises avec un revolver, le blessant légèrement au poignet. Rimbaud se fait soigner et, craignant pour sa vie, demande la protection d'un agent de police de la ville. Verlaine est incarcéré à la prison de Bruxelles puis transféré à Mons. Même si Rimbaud a retiré sa plainte, l'enquête révèle l'homosexualité « active et passive »de l'accusé, circonstance jugée aggravante, et Verlaine est condamné en août 1873 à deux ans de prison pour blessure avec arme à feu.* 0:00 *: Le drame de Paul Verlaine* 27:09 *: 100e anniversaire de la naissance d'Arthur Rimbaud* *Sources : France Culture et Wikipédia* #HenriGuillemin #PaulVerlaine #ArthurRimbaud #LeSémaphore #LeDrameDePaulVerlaine #100eAnniversaireDeLaNaissanceDArthurRimbaud #Conférences #LeBateauIvre #LesIlluminations #UneSaisonEnEnfer #PoèmesSaturniens #FêtesGalantes #LaBonneChanson #RomancesSansParoles #PaulClaudel #Surréalistes #AndréBreton #FranceCulture

[@montbeck3871]

L

[@bernardverner4743]

Magistral ! Un Henri Guillemin passionné, passionnant pour un hommage grandiose ! RIP à ce grand homme qui traverse le temps et les générations.

[@marc-antoinelopez5689]

Je ne me lasse jamais d'écouter la verve de Henri Guillemin .Un grand merci à vous.

[@LeSemaphore]

Je vous en prie, Marc-Antoine. Merci pour votre commentaire.

[@TIMTalksCooking]

Quel bonheur, cet après-midi, de trouver par hasard cette épisode d'Henri Guillemin! Grand merci!

[@LeSemaphore]

Je suis content que ces deux passionnantes conférences vous plaisent ! Merci pour le chaleureux commentaire !

[@rolandfarge1361]

Une merveille!

[@chakiboub1919]

Une grande connaissance de la litterature francaise . Un.critique litteraire de grznd talent. Merci Mr Guillemin pour cet expose sur Verlaine.

[@hermann8818]

Merci ❤️

[@LeSemaphore]

C’est un plaisir, Hermann. Merci pour votre commentaire.

[@marcperigot5802]

Fabuleux! Un grand merci.

[@LeSemaphore]

C’est un plaisir, Marc ! Merci pour votre commentaire.

[@ameressor2352]

Belle et honnête petite présentation sur Verlaine, qui lui-même, au fond, était beau et honnête - et ses vers avaient leur puissance, ainsi qu une rare élégance, qu on retrouve bien peu dans les froides sentences de ses juges à postériori...

[@amarkhoubten1764]

Bonsoir monsieur Guillemain Henri , c'est un historien comme y. n existe plus , j adore ses emportements comme il nous fais resssentirent l histoire comme si on y est , on rentre a l interieur ;on sent la puissance des interdits , sans la juger il la decrit !!!

[@barmanichardonneret]

Quelle verve. Un grand merci.

[@Wallon_D]

Magnifique Guillemin. Je ne suis absolument pas d'accord avec sa lecture ou relecture de l'histoire mais rien ne peut lui contester son talent de conteur mais surtout de critique éclairé et sérieux. Son art oratoire est parfait je m'en inspire beaucoup ...

[@luciepaul2672]

Vous voulez dire conteur

[@arfonsdemain4951]

Je découvre depuis peu Henri guillemin. Quel historien ! quel conteur. !Peut on trouver ses enregistrements. ?

[@LeSemaphore]

Bonjour, je ne sais pas s’ils sont disponibles sur CD. Pour ma part, j’ai téléchargé ces émissions sur France Culture.

[@fredericx811]

"Je est un autre"... et l'Occident a basculé. "Mais, vrai, j'ai trop pleuré, les aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soleil amer. L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes. Ô que ma quille éclate, ô que j'aille à la mer ! Si je désire une eau d'Europe, c'est la flaQue noire et froide où, vers le crépuscule embaumé, un enfant accroupi, plein de tristesse, lâche un bateau frêle comme un papillon de mai. Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames, enlever leur sillage aux porteurs de coton, ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes, ni nager sous les yeux horribles des pontons." Arthur, tu m'as interdit dès ma jeunesse de devenir un vieux con. Henri Guillemin, je vous aime. Et chapeau bas au Sémaphore.

[@LeSemaphore]

Merci pour cet extrait du "Bateau ivre", Frédéric. Votre gratitude me va droit au cœur !

[@fredericx811]

@@LeSemaphore : Ah, que le temps vienne où les cœurs s'éprennent...

[@renaud7494]

Bonjour, mille mercis pour ce partage. Savez-vous si la transcription écrite de ces deux conférences existe ? Merci

[@LeSemaphore]

Bonjour Renaud, je suis content que ces deux conférences vous aient plu. Concernant l’existence d’une transcription, je n’en ai pas la moindre idée. Merci beaucoup pour votre commentaire et belle journée.

[@leseditionspiamo]

Trop de pub sur cette chaîne, beaucoup trop. J’irai cher Guillemin ailleurs dorénavant

[@trucmachin6282]

c'est quoi la musique de fin ?

[@LeSemaphore]

Bonjour, il s'agit de la Sonate pour violon et piano du compositeur César Franck. Le mouvement que vous entendez dans la vidéo est celui-ci : kzbin.info/www/bejne/nYani3aHgZpkf6s. Et vous pouvez l'écouter dans son intégralité en suivant ce lien : kzbin.info/www/bejne/j3TTZot5Z9eme68. Cordialement.

[@Slick-Slack]

Dédé Breton yétait ti de Bretagne ? Pas drôle de cité un psychiquement déséquilibré 😂