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Thomas Sankara, le révolutionnaire mémorial du Burkina Faso. Son image reste encore dans la tête de chaque Africains. En lui, on voyait le changement, en lui on voyait le développement, en lui on voyait la fin du colonialisme, mais malheureusement, il a été trahi, et la lutte à cessé.
QUI EST THOMAS SANKARA ?
Il est le président du Burkina Fasso durant la période de la première révolution burkinabè du quatre août mille neuf cent quatre-vingts trois au quinze octobre mille neuf cent quatre-vingt sept, qu'il finit par totalement incarner. Durant ces quatre années, il mène à marche forcée, y compris en réprimant certains syndicats et partis d'opposition, une politique d'émancipation nationale, de développement du pays, de protection de l'environnement, de lutte contre la corruption ou encore de libération des femmes. Il parvient à éradiquer la faim dans le pays, ce qui est salué par les instances internationales. Il a voulu également le changement du nom de la Haute-Volta issu de la colonisation en un nom issu de la tradition africaine : Burkina Faso, qui est un mélange de moré et de dioula et signifie « pays des hommes intègres ».
Thomas Sankara est un des chefs du Mouvement des non-alignés. Il côtoie beaucoup de militants d'extrême gauche dans les années mille neuf cent soixante dix et se lie d'amitié avec certains d'entre eux. Il met en place un groupe d'officiers clandestins d'influence marxiste : le Regroupement des officiers communistes (ROC).
Dans ses discours, il dénonce le colonialisme et le néo-colonialisme, dont celui de la France, en Afrique.
Il se rapproche de plusieurs pays du bloc socialiste. En octobre mille neuf cent quatre-vingts six, peu avant le sommet Gorbatchev-Reagan à Reykjavik, il se rend une semaine en URSS, mais aussi à Cuba du vingt-cinq septembre au premier octobre mille neuf cent quatre-vingt quatre, puis une deuxième fois au mois de novembre mille neuf cent quatre-vingt six.
Parallèlement, il rejette le fardeau de la dette qui pèse sur les pays en voie de développement. Son discours contre la dette prononcé le vingt neuf juillet mille neuf cent quatre-vingt sept à Addis-Abeba lors d'un sommet de l'Organisation de l'unité africaine, est sans doute le plus connu des discours de Thomas Sankara. Voici un extrait du discours : .
Thomas Sankara déclare que son pays ne remboursera pas ses créanciers, selon ses propres mots, « la dette ne peut pas être remboursée parce que si nous ne payons pas, nos bailleurs de fonds ne mourront pas. Soyons-en sûrs. Par contre, si nous payons, c'est nous qui allons mourir. Soyons en sûrs également. ».
Il est le seul président d'Afrique à avoir vendu les luxueuses voitures de fonctions de l'État pour les remplacer par des Renault . Profitant de son passage à l'ONU en mille neuf cent quatre-vingt quatre, il devient le premier dirigeant africain à se rendre dans le quartier d'Harlem où il prononce un discours. Les voyages en classe affaires sont supprimés, les salaires des ministres et hauts fonctionnaires sont baissés. Sankara explique cette approche en février mille neuf cent quatre-vingts six en ces termes: « Karl Marx le disait, on ne pense ni aux mêmes choses ni de la même façon selon que l'on vit dans une chaumière ou dans un palais ».
FIN TRAGIQUE DE SANKARA.
Thomas Sankara avait une grande visée, celui de rendre autonome son pays. Mais comme l’advessaire ne vient jamais de loin, le révolutionnaire Sankara sera assassiné sur ordre de Blaise Compaoré, lequel prend le pouvoir le quinze octobre mille neuf cent quatre-vingts sept et est condamné à perpétuité en deux milles vingt deux pour ce meurtre. Le souvenir de Sankara reste vivace dans la jeunesse burkinabé mais aussi plus généralement en Afrique, qui en a fait une icône, un « Che Guevara africain » aux côtés notamment de Patrice Lumumba.