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/ belmedia.tv
Lani Rabah est né en 1973 à Maatka, en Kabylie. Sa rencontre avec la musique n’était pas un hasard. Il aime l’art comme tout le monde, mais ses rapports avec la chanson sont plus profonds qu’un simple déclic : «Je peux dire que, dans mon cas, l’art est une question d’hérédité. Je tiens cela de ma famille à commencer par mon grand-père. Depuis ma tendre enfance, j’avais des instruments à ma disposition et je les manipulais à ma guise. D’ailleurs, le Mondole est mon ami d’enfance, j’aime jouer avec. ». À l’instar des enfants algériens, Rabah a fréquenté l’école tout en se doutant de sa qualité. Arrivé au collège, il a décidé de la quitter. La musique, son amour, sa passion a eu raison des études. Il quitte donc le lycée pour se consacrer à sa passion : « Je suis un amoureux de la beauté de l’art et de la musique. » Dès ses débuts, les connaisseurs du monde artistique avaient détecté son génie et étaient persuadés qu’il aura une carrière prometteuse, voire unique. De sa Kabylie natale, son génie a su créer des mélodies envoutantes et magistralement belles. En effet, il a pu marier les genres musicaux tout en gardant le cachet du terroir kabyle. A-t-il été influencé par certains artistes ? Rabah dira : « Non. J’ai plutôt des idoles comme Ferhat Mhenni, Matoub Lounès, El Hasnaoui, Ait Menguellet et tant d’autres, mais j’ai mon propre style. »
Lani Rabah n’a pas étudié la musique, mais il a l’oreille musicale. Il est très à l’aise avec tous les styles musicaux qui ont conquis la terre algérienne. Cependant, ce qui importe pour lui est surtout la qualité du produit final : « Il n’y a pas un style proprement kabyle. Il y a plusieurs genres musicaux qu’on côtoie. Ceci étant dit, pour moi, ce qui compte dans la chanson ou dans l’art en général, c’est la beauté qui s’y dégage. » L’artiste a beaucoup d’ambition et d’exigences pour parfaire son art, mais les moyens en font défaut : « Les studios d’enregistrements ne sont pas équipés de matériels sophistiqués pour améliorer la sonorité des œuvres. Tout est cher. Le pouvoir n’aide pas les artistes et ne se soucie pas vraiment de l’art, le vrai. »