Dans le livre, la jeune fille est victime. À la fin, l'auteur lui donne la parole. Où tout le dégoût qu'elle ressent est déversé. Pour moi, c'est la voix de Nabokov. Sa condamnation de l'odieux pervers. Pivot est dans le contresens total (ou il le fait exprès pour l'interview ?). Livre très dur à supporter d'ailleurs. Mais quel art ! Intéressant de voir comment la postérité a effectivement déformé un personnage en l'inversant : la jeune victime devient l'allumeuse, un comble !!
@clincpb8903 Жыл бұрын
Pivot, le mec qui riait avec Matzneff quand il était invité et qu'il promouvait un livre sur ses liaisons avec des filles de moins de 18 ans. Tout s'explique donc
@sarahduthil2851 Жыл бұрын
Je pense que la manière dont a été interprétée cette histoire est le reflet d'une société problématique, à la fois hypocrite et ouvertement pédophile. La culture du viol est tellement encrée dans la société que c'est l'enfant, la jeune fille qui est accablée en tant que victime comme présumée consentante voir carrément tentatrice. Cet interprétation de l’œuvre ne diffère pas de toutes les réactions face à des témoignages d'abus/d'inceste. Un comble malheureusement courant et donc représentatif de la société qui le porte et l'entretien.
@jazzhotline6 ай бұрын
@@clincpb8903ça explique que Pivot était un animateur et qu’il disait ce que son public avait envie d’entendre et Trapenard fait la même chose
@veronique7625 Жыл бұрын
J ai lu ce bouquin il y a 20 ans...et franchement, je me demande qu elles étaient les mœurs de Pivot et de ses copains car n importe qui qui lit ce bouquin se rend compte que Humbert est un pedocriminel et que Lolita est une pauvre gamine qui aime qu on ait de l attention pour elle. J ai franchement eu du mal à aller au bout. Et je me souviens avoir terminer le livre en me disant: "mais c est pas possible...comment il peut se mettre à ce point dans la tête de ce taré...il doit l être lui même. " cette interview m aura au moins fait découvrir le sentiment de Nabukov sur Humbert et par conséquent son talent. Un mentalist en somme.
@siliksilik19049 ай бұрын
Nabokov avait demandé d’avoir les questions de Pivot avant l’émission, on voit trés bien qu’il lit des fiches pour répondre. C’est une réponse ultra littéraire car pensée en amont .
@francoiseyenesmarcos19986 ай бұрын
J'ai adoré ce livre. Je n'y ai vu que de la retenue de la part de Humbert Humbert qui souffre atrocement . Les sentiments sont intensément écrits, décrits. Plus personne n'écrit comme Nabokov🥊🥊🙏🙏
@Conteuse-p2u Жыл бұрын
Merci monsieur Nabokov pour votre livre : Lolita ou comment reconnaître un pedocriminel.
@stephanevincent77736 ай бұрын
Très bien vu Augustin Trappenard. Bernard Pivot, malgré ses qualités, est bien le reflet d'une époque en partie révolue. Ce qui me chagrine le plus est que Pivot n'ait pas aussi demandé à Alexandre Soljenitsine ce qu'il pensait de l'instrumentalisation de la foi Orthodoxe, et d'une façon générale de la culture et de toute l'éducation, par les kagébistes et les oligarques russes.
@venusnoire926 ай бұрын
Je l'avais lu il y a très longtemps et je me suis dit que je devais le relire avant de m'en séparer. Je le lis actuellement et je ne sais pas si adolescente je n'avais pas réalisé la souffrance de Lolita et la perversité d'Humbert ou si avec les années ma mémoire catastrophique avait un peu atténuée mon ressenti mais... On parle d'un type qui épouse une femme pour profiter d'une gamine, qui achète des comprimés pour endormir le enfant afin de pouvoir en profiter. Qui la manipule psychologiquement en lui faisant croire qu'elle est mieux avec lui car elle finirait en maison de redressement, il la tient éloignée des jeunes garçons de son âge.Il dit qu'elle pleure tous les soirs, qu'elle réagit avec dégoût à ses assauts. Comment peut-on voir Lolita comme une espèce de tentatrice.
@myaskot Жыл бұрын
Je n'ai jamais compris pourquoi ce qu'on appelle une "Lolita" était une séductrice faussement naïve. En effet le personnage est une jeune fille qui n'a rien à voir avec ça et Humbert Humbert est infect, écœurant. Merci pour cet extrait, et connaissant bien les Apostrophes de Pivot, je ne serais pas étonnée d'apprendre qu'il savait très bien vers quoi il voulait mener Nabokov. Il avait ce don de titiller les auteurs pour en tirer le meilleur.
@FranzKafkaRockOpera Жыл бұрын
Le roman lui-même, qui contextualise le récit de Humbert par une préface intradiégétique cinglante à l'égard du personnage, pourrait difficilement être plus clair sur le point de vue de la narration. C'est en effet dommage et presque inquiétant que tant de lecteurs et surtout de critiques professionnels aient voulu y voir une histoire de séduction !
@bastianjeanneret Жыл бұрын
tout à fait d'accord avec vous et sa meilleur mise en abîme, de son don à Pivot, c'est avec Bukowski... quelle émotion ! il en a vraiment tiré le meilleur
@Ahmed2Hassan-ch1fm2 ай бұрын
Pivot nous raconte qu'il voulais pas boire de Vin en direct a la tele pour n'est pas un mauvaise examples. Et il demande a bernard pivot de servir comme the,"le vin" dans une verre opaque.
@ritapompana5 ай бұрын
Il préparait toujours ses réponses à l’avance, sinon il refusait de participer.
@felicegraziano70999 күн бұрын
Bravo et merci à Augustin Trapenard de mettre en exergue le conformisme béat et infatué, quoique pervers, de certains spécialistes qui se targuaient de comprendre ce qu'ils lisaient.
@FoziCoD Жыл бұрын
Je comprends pas ce regard hyper cliché qu'on peut avoir après avoir lu le bouquin, sérieusement. Comme disent les commentaires, peut être qu'il l'a fait exprès pour l'interview ? Humbert est évidemment, basiquement, et présenté par Nabokov, comme un monstre, complètement esclave de ses pulsions dégueulasses. Il sait, il a conscience que ce qu'il fait est immonde et qu'il est le seul à y prendre plaisir, mais il ne peut pas s'empêcher de le faire. Lolita est présentée d'une manière classique (hormis quand elle est vue à travers les yeux d'Humbert), une gamine de 12 ans avec son cheminement et sa construction habituelle, qui ne se rend pas compte de ce qui est en train de se passer, et à qui il arrive des choses qui auront l'impact qu'elles doivent avoir sur son développement et sa vie (cf. la fin du bouquin, pour ne pas spoiler). Ce livre est subversif, dérangeant (j'ai plié le bouquin en quelques jours et j'ai fait une crise d'angoisse une nuit à force d'avoir baigné dans cet univers ahah) mais terriblement bien écrit. Nabokov a vraiment une plume de dingue !
@jean-marcdumas-perrin5324 Жыл бұрын
👍⭐️⭐️⭐️👏
@rinotopolovo Жыл бұрын
Il faut être un peu pervers pour avoir une recette de cuisine tatouée sur le bras !
@fredericmichot8912 Жыл бұрын
On sent la réponse préparée. Il semblerait qu'il lise des fiches 😬
@lilithlabrune4916 Жыл бұрын
Ou peut-être à force d'entrer la même chose, il a une réponse toute faite à sortir
@magyougamM.0 Жыл бұрын
C'était le cas. Il avait des fiches cachées sous les piles de livres. Pivot l'a révélé.
@ilyamurom Жыл бұрын
Sur 4 minutes au lieu d'avoir Nabokov et Pivot, c'est l'exhibition du sieur commentateur, qui de toute évidence, ne sait pas que certains spectateurs sont adultes et capables de comprendre sans le blabla en plus.,🙁
@jimmyneutron129 Жыл бұрын
Ben tiens il était aussi con à l'époque
@batman095211 ай бұрын
Qui donc ?
@bjpafa2293 Жыл бұрын
Si l'auteur veut interprèter son personnage pour se faire livrer "d'objet réal de l'écrit", Vlad, dans ma "perspective singulier, mais pas du tout" c'est son problème. Le monde trois, en sens Popperiene, est notre. Lolita est si réelle comme tant de collègues que j'ai rencontré à dix ans, douze ans, catorze ans, sûres de sa sexualité et en train de manipuler ses copins, copines, avec la même. On ne doit pas être choqué 😲. Les uns et les autres. Chacun a une différence de développement. La culture est importante. Le génome est là pour nous. Alas, il y a plusieurs conditions qui functionnent comme catalisateurs de la sexualité, le milieu, l'excès de poids, la Literature qu'on connais... Alors, j'accuse Nabokov de #naïvite ou de manipulation, parfois inconscient... 🙏 Le personnage référé n'existe qu'à la supposition de sa imagination. Dans le livre, l'ambivalence est reine.