Interview de Kevin MAYER à quelques mois des Jeux Olympiques de Tokyo !

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Interview de Kevin MAYER à quelques mois des Jeux Olympiques de Tokyo !

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Күн бұрын

Nous avons pu poser nos questions à Kevin MAYER pour faire le point sur cette saison mouvementée et sur ses prochains objectifs !
Que s’est-il passé aux mondiaux d'athlétisme de Doha ?
L’enjeu de Doha, c’était de garder mon titre. J’avais été champion du monde en 2017, je voulais l’être en 2019. Tout partait bien, mais j’avais une douleur au tendon d’Achille. Malheureusement, pendant toutes les épreuves qui se sont déroulées, la douleur était de pire en pire jusqu’à la 6ème, les haies, où je ne pouvais pratiquement plus marcher. Avec l’euphorie, j’ai réussi à faire les haies et le disque, mais à la perche, à force des déséquilibres, mon ischio avait pété. Je ne pouvais plus courir, donc impossible de sauter à la perche. J’ai dû abandonner…
Et depuis, que s’est-il passé ?
Les grosses échéances ont clairement été de faire un décathlon pour me qualifier aux Jeux Olympiques de Tokyo, qui ont été décalés de 2020 à 2021. Nous avons organisé spécialement pour ça, notamment grâce à INFOLOGIC, un décathlon à La Réunion fin décembre 2020, où j’ai pu faire mes qualifications assez facilement. J’ai fait 8 552 points, c’était la meilleure performance mondiale de l’année 2020, c’était sympa !
Quels sont tes prochains objectifs ?
Il n’y a que les Jeux. C’est vraiment l’objectif, ça fait 5 ans qu’il n’y en a pas eu en plus, j’ai l’impression que l’enjeux est encore plus grand. C’est un rêve de gosse pour moi d’y participer, alors imaginer d’avoir une médaille d’or… Je fais tout pour, mais malheureusement c’est le sport, il va falloir être présent pendant les deux jours et que tout se passe bien.
Comment te sens-tu à quelques mois des JO de Tokyo, physiquement et mentalement ?
Je me sens très bien physiquement, je re-saute en hauteur et en longueur, je re-saute aussi à la perche, donc tous les sauts vont bien, ça fait longtemps que ça n’était pas arrivé. J’ai tout travaillé. La confiance commence vraiment à arriver pour les Jeux. Au final, le problème ça va être plutôt d’éviter de faire des contre-performances que de se dépasser.
Dans ta tête, vas-tu aux JO en tant que favori ?
Le problème c’est qu’on me le répète tous les jours. Les médias, même mes proches. Je sens qu’il y a une attente énorme de médaille d’or de partout. Je sais que je suis favori, je sais que si je ne fais pas de faux pas, c’est sûr que je gagne. Ça ne veut pas dire que je vais gagner. Pour moi je ne suis pas favori, je vais être dans les starting block en voulant tout défoncer, je ne vais pas être là en me disant que c’est déjà gagné. Je préfère vivre dans l’instant présent et me dire que rien n’est gagné. Bien sûr, je sais que je suis favori, mais ça ne change rien à la compétition.
Qui est ton adversaire le plus dangereux ?
Je dirais que c’est plutôt Niklas Kaul, le champion du monde de Doha quand j'étais blessé, qui a fait un peu plus de 8 700 points, qui est très chaud, je le voit à l'entraînement en ce moment. De toutes façons au JO on a toujours des surprises, donc je m'attends à tout.
Combien de temps penses-tu que ton record du monde va tenir ? Penses-tu le battre dans un avenir proche ?
Déjà, je ne suis pas le seul à pouvoir le battre. J'aimerais que ce soit moi qui me détrône moi-même. Le fait est que j’ai progressé, mais ce qui était incroyable au Décastar, c’était l’enchaînement des épreuves. J'étais à plus de 97% de mes records dans chaque épreuve, et ça c’est quelque chose qui n’était jamais arrivé. Le deuxième décathlonien à plus de 9 000 points a fait 94% de ses records. Je pense que c’est ma régularité dans ce décathlon qui a été assez incroyable, et c’est là toute la difficulté de réussir à le refaire. Après, j’ai plus de marge, ça c’est sûr.
Quand pars-tu pour Tokyo ?
Je pars le 20 juillet, on fait un stage de préparation à Kobe, puisqu’on est autorisé à rester au maximum 3 jours avant notre échéance, donc je reste 10 jours à Kobe. Bien sûr je vais goûter le bœuf là-bas, qui est légendaire.
Vas-tu continuer ta préparation à Tokyo ou juste réviser tes gammes ?
La quantité d’entraînement avant les compétitions, le mois d’avant, est très basse. Surtout que là je suis en énorme confiance. En général, quand les gens s’entraînent avant une compétition, c’est plus pour se mettre en confiance. Moi, c’est ce que j’aimerai éviter.
Seras-tu vacciné avec la délégation française avant de t’envoler vers Tokyo ?
Je pense que je vais me faire vacciner quand même, je vais faire un test sérologique pour voir si j’ai déjà les anticorps, dans ce cas-là je n'aurais qu’une dose à prendre.
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@michelvaloin2978 3 жыл бұрын

Pour ceux que ca intéresse, le canadien Damian Warner (bronze à Doha en 2019) a réalisé fin mai une performance de 8995 points au meeting de Götzis, grâce notamment à la meilleure première journée de décathlon de l'histoire (4743 points), ce qui lui donne la meilleure performance mondiale de l'année avec plus de 400 points d'avance, ainsi qu'un record national... Kevin n'est pas le seul à être en forme, rien n'est fait avant le jour J !