James McNeill Whistler - L'impressionnisme américain

[@CLAUDETEPRADO-ro6nb]

Merci pour nous présenter ce grand peintre avec tant de poésie.

[@isabellefoubert785]

Merci pour ces commentaires sincères et brillants.

[@cedric2452]

Merci pour votre vidéo cest génial!

[@JeanPaulSchwab-art]

"James Abbott ‘dandy’ McNeill Whistler" serait le titre de mon commentaire, s’il en avait besoin. De la dévotion, de la pitié et du patriotisme... manque la famille. Si je peine devant l'art de propagande, je peine tout de même à entendre son décret, tant sa peinture est chargée de symboles et de sentiments, pas toujours évidents mais bien présents. A vrai dire, je ne crois pas une minute à son histoire de peinture dépourvue de valeurs morales. «[...] j’avais juste besoin d’une tache noire à cet endroit [...]» Alors pourquoi ne pas mettre, à l’instar d’un Turner un couple de chien, par exemple. Turner mettait toujours, ou presque, un couple d’animaux, des chats jusqu’au chevaux en passant par toute une ménagerie, l’essentiel étant que l’un soit noir et l’autre blanc : il donnait ainsi les extrêmes de sa gamme lumineuse pour le tableau présent. Ils trouvaient leurs places dans le cadre de la scène représentée. Mais pourquoi Whistler prétend-il hors dévotion son «Arrangement en gris et noir» représentant magnifiquement sa mère très âgée, ou ses «Symphonie en blanc n° {1, 2}» dont le sujet, ou «l’objet» si l’on veut prêter foi à ses termes, n’est nulle autre que celle qui espère, the bride, la promise (merci Courbet :o)? Les exemples ne manquent pas. Ainsi, «La lumière de la lampe» représente une superbe femme en pied, vêtue d’un habit rouge sur fond rouge, le visage éclairé en couleur chair dorée. Et les ponts, les lumières dans la nuit... Ma théorie est que le dandy Whistler doit un peu se la jouer s’il veut mériter et conserver considération dans un milieu où un Baudelaire le dur ne mâcha pas ses mots, ce qui eut raison des personnalités les plus influençables ou ambitieuses. Mallarmé, tout aussi influent, l’était moins par ses critiques que par sa philosophie de l’art. Il était prêt, quant à lui, à sacrifier jusqu’à son nom, pour donner toute son énergie à la poésie. Le monde des arts fut traversé par des eaux différentes et différentes, ne trouvez-vous pas , Jean ?

[@jeanmineraud]

+Jean-Paul Schwab : Tout à fait, ça sent la pose (encore qu'il cherche peut-être d'abord à se convaincre lui-même) et je l'attribue comme vous à son dandysme - ainsi qu'à son absence d'humour sur soi. Le pire, c'est que la citation n'est pas complète, ce n'est d'ailleurs pas très honnête de ma part. Car à la pitié, à la dévotion (heureusement qu'il n'a pas dit "la foi", si l'on songe à Angelico et à tant d'autres artistes majeurs...) et au patriotisme, il a ajouté l'amour. Impossible pour moi, qui pense que chaque œuvre d'art est la partie visible d'un sentiment amoureux, chaque chef-d'œuvre la partie visible d'un désir fou, conscient ou inconscient, pour un être mortel différent de soi, de cautionner ce dernier mot, ha ha. J'espère que vous me pardonnerez ce coup de ciseau - qui modifie tout de même un peu le sens de la citation -, avec l'amitié.

[@JeanPaulSchwab-art]

Pas de problème pour le coup de ciseau, Jean : cela prouve que vous savez où vous le rangez ! ; du coup je me sens un peu plus à l'aise avec mon intuition, dont l'expression me paraissait un peu outrecuidante. Encore merci pour la franchise, cela renforce le «sentiment amical»