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Mais enfin, pour qui tu te prends. Toi, la riche et blanche occidentale privilégiée qui a trop de choix et qui s’en plaint. Et moi le Mohamed palestinien qui n’a de visa que pour la Colombie ? Et moi le pakistanais qui n’a que sa force de travail de la journée pour mettre de la nourriture sur la table, j’ai le choix moi ? Et moi l’africain sans moyen qui s’est retrouvé un peu vite avec 5 enfants à charge, je n’ai de responsabilités que celles que je me suis données ? J’ai eu le choix autant que toi ? Je ne crois pas non ! Et moi le spinoziste qui croit que tout est déterminé, tu sais ce que j’en fais de tes théories existentialistes ? Lis 60 pages de Schopenhauer on verra si tu crois encore au libre arbitre ! Si le fait de te dire que tu es responsable de tout t’aide à devenir entrepreneur, tant mieux pour toi, en attendant, moi, le clochard à Angoulême je te dirai toujours que j’étais destiné à vivre ça. Par contre, quand tu parles à des PDG ils te disent tous qu’ils sont là parce qu’ils l’ont choisi, parce qu’ils se sont choisi ! C’est fou comme on choisit la version de la réalité qui est la moins lourde à porter pour notre petit cas particulier
creuser le sujet :
- Sartre, L'existentialisme est un humanisme, 1946 RED PILL
- Mounier, Introductions aux existentialismes, 2010
- Schopenhauer, Essai sur le libre arbitre, 1877
- l'oeuvre de Kierkegaard, XIXe
« La grandeur de l’homme est grande en ce qu’il se connaît misérable. Un arbre ne se connaît pas misérable. C’est donc être misérable que de se connaître misérable; mais c’est être grand que de connaître qu’on est misérable.
Pensée fait la grandeur de l’homme. […]
L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser: une vapeur, une goutte d’eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien.
Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C’est de là qu’il nous faut relever et non de l’espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser: voilà le principe de la morale ».
Blaise Pascal, Pensées (1660), fragments 347-348, Éd. Gallimard