Je pensais pas en être là (à 50 ans) | court métrage autobiographique

Je ne pensais pas en être là à 50 ans, non, c'est sûr. Autant je n'avais pas de représentation claire, de but, de vision, autant la réalité me surprend et me déçoit à maints égards. Il ne s'agit pas de ce sentiment d'avoir raté sa vie, mais plutôt d'un décalage entre le réel et des attentes non formulées mais présentes malgré tout. Sans représentation définie, j'espérais sans doute, quand j'avais 20, 30 et 40 ans, avoir atteint une sorte de tranquillité, un sentiment d'appartenance, et davantage de validation sociale. Je ne pensais en tout cas pas me retrouver avec les mêmes incertitudes, les mêmes inconforts, les mêmes manques. Et pourtant... Voici mon nouveau court métrage documentaire autobiographique 2024, témoignage sous forme de journal intime.
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QUI SUIS-JE ? ●
Je m'appelle Boris Dunand. Créateur multiforme à Genève en Suisse, la beauté et la complexité du monde me fascinent. Depuis l'adolescence, j'utilise l'écriture, la photographie, et la musique pour transformer mon émerveillement en objet poétique. La vidéo me permet de rassembler chacun de ces moyens d'expression et de partage. Mes courts métrages poétiques, introspectifs et suspendus, forment la ligne éditoriale principale de cette chaîne youtube. Ils prennent des formes différentes suivants les moments de vie, les expériences. Plus documentaires parfois, plus prosaïques à d'autres, j'espère toujours avec un minimum de profondeur existentielle.
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TEXTE ●
📝 #courtmetrage #documentaire #artiste
50 ans. Qu'est-ce que je me suis dit ce matin ? « C'est pas gai. Je ne pensais pas en être là. » Je pensais à mon appartement, à ma place dans la société. Un constat amer.
Je me demande comment fuir ce lieu, avec quels moyens financiers, sans perdre le temps disponible à la création: je pressens le risque d’échanger un malheur contre un autre.
Ma vie comme elle est maintenant, ça va, c’est ok, c’est viable, faut juste que rien rien rien ne bouge d’un seul pouce. Ne rien rajouter, ne rien enlever.
Et en même temps, d’un autre lieu sensible, j’aurais besoin que ça bouge: voir des gens, un habitat calme et grand, partager davantage autour de ma créativité.