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Titre : Jou lendi-la (graj)
Chantè : Mòwni AIGLE
Makè : Kristèn AIGLE
Boula : Wobè AIGLE & Vensan BLANCUS
Nombreux sont de part le monde les artistes qui trop tôt disparus, ont laissé derrière eux comme une impression de vide dont l’intensité n’a d’égal que l’immense espoir et le bonheur qu’ils avaient suscités.
La Guadeloupe n’échappe malheureusement pas à cette règle implacable, notamment en ce qui concerne sa musique «traditionnelle » le Gwoka.
Longtemps considéré comme musique profane et de mauvais aloi des « vieux nègres », le Gwoka a depuis quelques années été reconnu et s’est popularisé ; ceci grâce à des «chantè» et «tanbouyé », musiciens d’exception.
Mais si certains ont de leur vivant connu un respect bien mérité grâce aux média et à leur production discographique, d’autres au contraire, non moins talentueux, n’ont pas eu cette chance exceptionnelle ; tel Kristèn AIGLE. Seuls la peine laissée au cœur de ceux qui les ont côtoyés et admirés (parents, amis, disciples) et quelques enregistrements épars témoignent de leur valeur passée.
Mais qui donc était réellement cet homme remarquable qui a marqué les consciences et influencé toute une génération de «chantè et de tanbouyé » Guadeloupéens ?
La réponse tient en quatre vers :
«On nonm a kè
On mèt makè
On nonm a tè
On mèt chantè»
(poème de Sony Rupaire écrit à l’occasion de la mort de Kristèn AIGLE (Lékris) le 20 mars1985).