Рет қаралды 64,898
En 1515, à la suite de la bataille de Marignan, François 1er signe avec les Suisses un traité de paix perpétuelle par lequel ceux-ci s’engagent à fournir des soldats au service du Roi de France. Ce traité sera respecté jusqu'à la chute de la monarchie française en 1792. Selon les chansonniers militaires, « l’Adieu suisse » fut entonné par les Gardes Suisses lors de leur massacre aux Tuileries le 10 Août 1792.
Sous l’Empire quatre régiments d'infanterie suisses sont employés à la fois en Espagne et en Russie, et sous la Restauration, deux des huit régiments d'infanterie inclus dans la Garde Royale de 1815 à 1830 sont formés de Suisses.
En 1830, les régiments suisses cessent de figurer à l’ordre de bataille de l’Armée française. Cependant les volontaires de ces unités sont admis au sein de la Légion Etrangère créée en 1831 par le Roi Louis-Philippe pour le service en Algérie.
« L’Adieu suisse » (intitulé aussi « les Adieux suisses ») figure dans le répertoire de l’Armée française en souvenir de ces unités d’élite.
En 1983 sous le commandement du colonel QUESNOT, « L’Adieu suisse », interprété antérieurement en compagnie, est devenu chant de tradition du 17e Régiment du génie parachutiste alors que notre unité sortait d’une longue période d’engagements opérationnels au Liban où elle perdit deux officiers, deux sous-officiers et onze sapeurs parachutistes.
Ce chant est une synthèse des valeurs et des sentiments auxquels les sapeurs parachutistes sont très attachés : « l'amitié, la solidarité entre compagnons de combat, la nostalgie, l'amour de sa compagne et de son pays », ainsi que précisé par le Colonel QUESNOT.
« L’Adieu suisse » a été interprété par le 17, officiellement et pour la première fois en 1983 dans la cour d'honneur des Invalides à Paris, au cours de l'hommage national rendu à six des nôtres ensevelis sous les décombres d'un immeuble de Beyrouth-Ouest. Cet immeuble fragilisé par des tirs d'artillerie s'écroula soudainement alors que l'équipe du 17 posait les explosifs pour le faire imploser.
« L’Adieu suisse » est interprété par les sapeurs paras du 17 en statique, au garde-à-vous.
Paroles:
Nous étions trop heureux, mon amie ;
Nous avions trop d’espoir et d’amour,
Nous croyions nous aimer pour la vie, (bis)
Mais, hélas, les beaux jours sont si courts. (bis)
Le bonheur dure trop peu sur la terre !
Entends-tu tout là bas le tambour ?
Mon doux cœur je m’en vais à la guerre, (bis)
Ne crains rien jusqu'à l’heure du retour. (bis)
L’ennemi a franchi nos frontières,
Il a pris nos maisons et nos champs.
Défendons le pays de nos pères, (bis)
Il faut vaincre ou mourir bravement. (bis)
sifflements
Mes amis si Dieu veut que je meure,
Retirez cet anneau de mon doigt.
Portez-le à ma Mie qui me pleure, (bis)
Dites-lui : « cette bague est pour toi ! ». (bis)