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Avec le Professeur Israël Nisand, gynécologue obstétricien aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg et professeur des universités.
De tous temps, le développement du cerveau de l’adolescent sur le plan sexuel a pu se faire pour chacun à sa vitesse et avec ses propres orientations issues des réminiscences infantiles et de ses rêves érotiques.
Il n’en va plus de même aujourd’hui où la pornographie (qui en principe est faite pour des adultes) envahit l’espace psychologique des enfants et des adolescents. Ils ne sont plus obligés de la chercher ; elle vient à eux. Et s’impose. Certains adolescents montrent une addiction précoce à ces images qui les fascinent et les angoissent en même temps. Leur consommation est parfois de plusieurs heures par jour. Et ces images, conçues pour se vendre, donc par définition transgressives, faussent le
début de leur sexualité, d’autant qu’ils ne sont pas à même de prendre de la distance par rapport à des images. Elles apprennent le mépris de la femme, la sexualité mesurée à sa performance et la violence dans les rapports humains. Et pour notre pays qui n’éduque pas ses enfants sur ces sujets, le besoin d’explications est satisfait par des documents qui loin d’informer nos jeunes, risquent de les détraquer.
Or, il y a des solutions pour faire en sorte que dans notre pays la
protection des mineurs ne soit pas un vain mot…