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L'ours le Loup et la Mondialisation...
La problématique du pastoralisme et des grands prédateurs.
La quiétude de l'ours n'est pas celle du berger...
Le Métier de Berger
En France et en Europe la montagne reste l'ultime refuge du monde sauvage et du pastoralisme.
A notre époque de vitesse sans effort, de logique de rendement et de compétitivité, de frénésie de profit ou de pouvoir, comment cette interdépendance entre domestication de la nature et biodiversité peut elle encore conserver son équilibre et se perpétuer ?
Y-a-t-il encore une place dans notre esprit mécanisé, numérisé, pour un monde sauvage, vierge de notre avidité à tout exploiter, à tout contrôler, à tout normaliser ?
Un monde mythologique où la peur et l'inconfort nous donnaient la mesure de notre mortalité.
Y-a-t-il encore un espace praticable pour des activités ancestrales, saisonnières, profondément enracinées dans la terre, s'harmonisant des rudes contraintes du climat et du relief ?
Un monde où le vent et le silence du paysage creusaient d'authentiques visages, au regard clair comme une eau de source.
Aujourd'hui, selon un milieu pastoral isolé, force est de constater que le renforcement des populations déclinantes de grands prédateurs, tels que l'ours slovène dans les Pyrénées ou "l'ouverture des frontières" aux loups italiens (ou espagnols), s'appuie sur le prédation des troupeaux en estive décourageant davantage une profession déjà vacillante face à l'industrialisation de la consommation.
L'ours brun est omnivore, son régime alimentaire s'adapte et varie selon les régions et les saisons, selon son éducation, son tempérament et selon les protections mises en place...
Il y a officiellement un peu plus d'une vingtaine d'ours dans les Pyrénées françaises, la plupart sont actuellement "à cheval" entre l'Ariège et le Val d'Aran, côté espagnol...
Deux mâles isolés gravitent entre le Béarn et les Hautes Pyrénées...
Cependant il y a près de deux cents ours" pyrénéens" en Asturies, si l'on considère l'extension géologique d'un même massif.
Une cinquantaine d'animaux serait nécessaire à la pérennité de l'espèce en France ; or ce projet de renforcement angoisse des éleveurs aux traditions très spécifiques.
Sauver l'ours français impliquerait de sauver, de revaloriser le pastoralisme pyrénéen, sans le désincarner.
Protéger les éleveurs montagnards, pour ne pas oublier d'où nous venons, appellerait à une maturation et à une pédagogie bien au-delà des montagnes...
Cette problématique, entre nature et culture, entre drame et tragédie, ou entre citadins et montagnards, nous ramène à des questions de société sur notre propre statut de consommateur et de prédateur, à notre place et à notre fonction dans un tout vivant et interdépendant...
Voici comme premier volet de cette thématique politiquement sensible, le témoignage de Daniel Chertier, Président du groupement pastoral d'Urets-Bentaillou, éleveur et berger dans le Biros, confronté au double problème d'attaques des ours et de la sauvegarde de la brebis castillonnaise, une race locale, elle aussi menacée de disparition...
Couserans - Ariège
Une démarche pyrénéenne avec le soutien de la DATAR Pyrénées
Un constat d'Hergès Production
La traversée été 2012
TV Izard 2013