Merci pour cette présentation. J'essaie de répondre à votre question sur es principales menaces de la démocratie. La menace première, compte tenu qu'il n'existe pas de démocratie dans le monde, sauf peut-être dans la province du Chiapas au Mexique, c'est que son avènement soit repoussé par l'usurpation du nom. Démos et kratos nécessitent un peuple et sa puissance. Ne confondons pas peuple et foule ou multitude. La caractéristique d'un peuple réside dans le fait que ses membres, seuls habilités à s'appeler citoyens, sont instruits et informés. La foule, la multitude, bref la populace des producteurs/consommateurs n'en a rien à f......... de cette instruction et information sur ce qu'elle ne considère pas comme sa responsabilité. Peuple et foule peuvent cohabiter. Mais si nous souhaitons une démocratie, la conception, discussion des affaires politiques doit être confiée à des gens ayant acquis la "puissance", conformément à mes remarques préalables, c'est-à-dire la compétence pour décider en toute connaissance des dossiers, l'aptitude à comparer thèse et antithèse après avoir démontré la connaissance du sujet, dans des décisions argumentées , et non sur des promesses qui se caractérisent dans ce qu'on n'a aucune honte à appeler "notre démocratie" par l'abandon une fois l'élection réalisée. Reprenant l'essentiel des idées de Rousseau, Etienne Chouard nous propose de mettre en place les conditions minimales d'une démocratie, conditions sans lesquelle l'emploi de ce mot reste une usurpation. Est-ce que le fait que tout le monde répèterait qu'un chat est une cuillère nous permettrait d'étaler la confiture sur le pain avec minette ? Ça risquerait de coincer. Puisque j'ai parle de la menace première, je me dois d'en évoquer une autre, dont l'importance n'est pas à sous-estimer... Alors je cite la servitude volontaire, un intéressant phénomène qui se vivait sans complexe avant que des mesures liberticides se mettent en place en France, en 2021, et qui maintenant semble de plus en plus assortie d'un sentiment de culpabilité qui j'espère, peut-être naïvement, la fera disparaître. Tant que j'y suis, et en complément de la première menace que j'évoque, je voudrais souligner que la confusion entre ochlocratie et démocratie semble bien pratique pour éviter d'approfondir le concept de démocratie. Il y a plus de 20 siècles, Polybe savait faire une utile distinction.
@Obotcha-yt3gc21 күн бұрын
J'ai beaucoup aimé et je suis ravi de te revoir ! Je regrette simplement qu'il n'y ait pas eu une petite phrase sur l'éducation des citoyens à l'exercice démocratique, comme sur l'influence des réseaux sociaux. Je sais qu'il y en a déjà, à tous les niveaux scolaires. Mais je pense que c'est très insuffisant et pas assez immersif, impliquant, sans mesures des conséquences. Être capable de comprendre les enjeux, c'est tout aussi essentiel qu'avoir accès à des informations libres, pour se construire une opinion. Surtout dans les sociétés modernes où tout est de plus en plus complexes et variés. Sinon, pour l'IA. Je crois que c'est beaucoup trop tôt. Je pense que tu as soulevé le vrai problème qui écrase tous les autres arguments : Qui code les algorithmes ? Si on parle de démocratie, on doit faire l'effort que chacun pèse autant que les autres sur les décisions politiques. Et l'entreprise ou la personne qui choisira le programme...
@ParleMoiDePhilo21 күн бұрын
Merci pour ce retour ! Oui tu as raison sur l éducation ! :-)
@ellow8m19 күн бұрын
L'ia peut être biaisée mais elle peut évoluer aussi. C'est le principe de l'intelligence qui n'est pas localisé mais est dans l'interaction. L'ia n'est pas figée et apprend de ses erreurs.
@ellow8m19 күн бұрын
OpenAI a été fondée avec la mission de s'assurer que l'intelligence artificielle profite à toute l'humanité. Leur charte met en avant des principes tels que la distribution large des bénéfices, la sécurité à long terme, et la coopération avec d'autres institutions pour aborder les défis posés par l'IA. Ils s'engagent à développer des technologies de manière responsable et éthique pour maximiser les avantages tout en minimisant les risques. C'est chatgpt qui me l'a dit.
@Obotcha-yt3gc19 күн бұрын
@@ellow8m Si c'est chatgpt qui le dit...
@unemaindupeuple19 күн бұрын
J'approuve l'essentiel de ce que vous avez expliqué, mais j'aimerais juste émettre quelques avis pour faire avancer un peu le sujet à ma manière : - Je ne comprends pas en quoi la "tyrannie de la majorité" serait un point négatif de la démocratie, puisque chaque système politique intègre nécessairement une "tyrannie" : l'oligarchie, c'est la tyrannie de la minorité sur la majorité ; la monarchie, la tyrannie d'un sur tous ; ne vaut-il mieux pas que la majorité "tyrannise" la minorité que l'inverse ? On ne pourra jamais être d'accord à 100%, alors il y aura toujours une minorité qui ne s'y retrouvera jamais. Néanmoins, on peut mettre en place des outils démocratiques pour essayer de minimiser l'impact de la majorité sur la minorité, par exemple par des lois universelles : par exemple, le droit de vivre, même si 99,9% de la population voudrait que je meurt, elle n'a pas le droit de me tuer si je n'ai rien fait de grave. - Je vous trouve très gentille avec Tocqueville, bien que l'ouvrage dont vous parlez mérite en effet d'être lu. Tocqueville n'était pas un démocrate, et il a écrit des choses infâmes, qui méritent aussi d'être lues. Mais il reste un auteur très important, en effet, trop méconnu. - Enfin, je voudrais juste dire qu'une République n'est pas une démocratie, et que la représentation est la négation de la démocratie. La France actuelle n'est pas une démocratie, c'est une oligarchie élective. La démocratie implique que le peuple doit détenir le pouvoir politique, soit directement, soit indirectement par une représentation contrôlée par le peuple, avec un droit de punition, d'éviction et de nomination à tout instant.
@diez699418 күн бұрын
Quelles sont ces choses infâmes écrites par Tocqueville?
@unemaindupeuple18 күн бұрын
@@diez6994 Allez lire De la Démocratie en Amérique dans son entièreté, 15 jours au désert ou encore Mémoire sur le paupérisme ; vous y lirez des propos infâmes sur les amérindiens et une grande condescendance quand ce monsieur parle de Démocratie.
@ellow8m19 күн бұрын
Les réseaux sociaux c'est une chance pour la démocratie. x anciennement Twitter nous montre qu'il faut que ce soit un service public pour éviter les dérives.
@Penseur_haletant11 күн бұрын
Comme je le dis souvent lorsque je parle de politique (sujet à éviter à tout prix lors des repas familiaux arrosés de fin d'année 😅), la démocratie n'est pas un système mais plutôt un état d'esprit. À mon sens, la démocratie ne correspond pas, par exemple, à la tenue d'élections pluralistes ou à des institutions précises. Il s'agit davantage d'un idéal entremêlant notre identité personnelle à celle d'un peuple. Une volonté de faire partie d'une nation dont on assume le passé, garantit le présent et assure l'avenir. Une filiation à la fois historique et intergénérationnelle. À ce titre, une démocratie repose sur le sentiment d'appartenance à un tout cohérent, le "dèmos", ce qui suppose que l'idée de peuple soit un axiome dans l'esprit de l'individu. Pas de peuple = pas de démocratie. À cet égard, j'impute les principales difficultés de nos démocraties occidentales à l'érosion de la notion de peuple, particulièrement diabolisée depuis la Seconde Guerre Mondiale. Cette dernière est, en effet, de plus en plus réduite à un agrégat d'individus singuliers vivant sur un même territoire et soumis aux mêmes lois, aux mêmes institutions politiques, écartant par-là même tout aspect culturel, organique. Il est désormais moralement interdit en Occident d'associer un peuple à une race, à une religion ou à des mœurs qui s'imposeraient d'elles-mêmes par-delà les lois. Et pourtant ce sont ces éléments qui, à mes yeux, constituent le socle d'une société cohérente aspirant à vivre ensemble (à ne pas confondre avec la promotion du "vivre-ensemble" qui correspond à l'exact inverse et à un aveu d'échec dissimulé via une expression trompeuse). C'est, au contraire, lorsque la notion de peuple s'étiole que les lois et institutions (parties "kratos" de la démocratie) deviennent prépondérantes, omniprésentes dans l'équation nationale, tentant vainement de colmater les fissures identitaires au sein de la "société" (mot volontairement abstrait ayant remplacé celui de "peuple" dans le langage courant). Il est frappant de constater à quel point nous pensons aujourd'hui que le recours aux élections et à la législation représente la solution à tous nos maux, à tel point que notre République est désormais synonyme de boulimie politico-juridico-administrative, jusqu'au ridicule. À ce titre je vois, dans un certain abstentionnisme, une conviction profondément démocratique, parfois inconsciente, souvent méprisée : celle d'un désir de retour aux sources de ce qui faisait l'identité d'un peuple, la nostalgie d'une évidence n'ayant pas besoin d'un vote pour s'exprimer ni exister.
@ellow8m19 күн бұрын
La véritable démocratie suppose l'égalité réelle et un peuple éduqué, ce qui n'a jamais été observé dans aucune démocratie.
@dePassage-18 күн бұрын
égalité ou équité ?
@MesFinancesMaLiberte21 күн бұрын
Un vote démocratique aurait certainement opté pour un tel retour ! Merci pour cette vidéo 😊
@Enkiduatemenanki19 күн бұрын
La DEMOCRAAAAAATIE, C'est MMOOOOOOOIIIIIIII! (J-L Maigrichon)
@ellow8m19 күн бұрын
Les Athéniens privilégiaient le tirage au sort à l'élection sauf pour certaines fonctions
@moonysh382721 күн бұрын
J'adore Rousseau, mais je pense que la démocratie directe est trop utopique. Pour moi, la vraie démocratie, la vraie République, c'est celle de 1792-1794. Un pouvoir entre les mains de l'Assemblée élue par le peuple, et non entre les mains d'une personne et de quelques ministres comme celle que l'on a aujourd'hui qui se rapproche plus d'un système monarchique.
@ellow8m19 күн бұрын
Et ce qui ce fait en Suisse ?
@ellow8m19 күн бұрын
Le meilleur des régimes c'est l'algocratie démocratique ou cybercommunisme : un système automatisé qui vise à optimiser le bien commun à partir de toutes les données disponibles.