La vie et la triste fin de Gérard Philipe

La vie et la triste fin de Gérard Philipe
Gérard Philipe était un acteur doté d'une rare combinaison de talent, de beauté et d'humanité qui lui a valu le respect et l'admiration des Français de toutes classes et générations.
Malgré la brièveté de sa carrière d'acteur, il occupe une place importante dans la culture française, toujours considérée avec beaucoup d'affection par beaucoup, et ses principes égalitaires et sa passion pour le théâtre se perpétuent dans les institutions qui portent son nom.
Il est né Gérard Philip à Cannes, dans une famille bourgeoise aisée, le 4 décembre 1922. Son père, Marcel, un homme d'affaires prospère, a été impliqué dans la politique d'extrême droite et a collaboré avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour échapper à une condamnation à mort après la guerre, Marcel Philip est contraint de s'exiler en Espagne. La politique de son fils irait dans la direction opposée, alors que le jeune acteur embrassait l'idéal socialiste.
Après une formation scolaire prometteuse, Gérard décide de devenir comédien et, encouragé par Marc Allégret, il étudie l'art dramatique à Nice. Il fait ses débuts à Cannes dans la pièce Une grande fille toute simple d'André Roussin en juillet 1942. A cette époque, il ajoute un « e » à son nom de famille, portant son nom complet à 13 lettres, ce que les superstitieux s'empressent de lier à l'avenir tragique de l'acteur.
Gérard Philipe fait ses débuts au cinéma en 1943 avec La boite aux rêves d'Yves Allégret et Les petites du quai aux fleurs de Marc Allégret. Avec le soutien de son admirateur Jean Cocteau, il entre au Conservatoire de Paris où, sous la tutelle de Georges Le Roy, il découvre sa passion pour le théâtre vivant.
À Paris, Gérard Philipe a été acclamé par la critique pour son rôle dans une production parisienne de la pièce Caligula d'Albert Camus, pour laquelle il a été comparé au célèbre acteur établi Louis Barrault. Il revient au cinéma en 1946 avec L'Idiot de Georges Lampin et le film controversé Le Diable au corps de Claude Autant-Lara. Philipe, à seulement 24 ans, est devenu presque du jour au lendemain un emblème de l'héroïsme romantique d'après-guerre, le premier d'une nouvelle génération d'idoles de la matinée française.
D'autres rôles principaux ont suivi, dans des films tels que La Chartreuse de Parme, Une si jolie petite plage et La Beauté du diable. Il poursuit parallèlement sa carrière scénique, avec une forte implication au Théâtre National de Paris, qui perdurera jusqu'à sa mort. Il deviendra également président du syndicat des acteurs français, promouvant activement les droits des acteurs.
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