Le fil de sécurité

Dans le cadre de la semaine de la sécurité des patients 2024, la Direction Générale de l’offre de soins (DGOS), la Haute Autorité de Santé (HAS) et l’Institut Français de l’Expérience Patient (IFEP) ont récompensé le travail de 3 équipes du secteur sanitaire dont les équipes des unités ADOLITS et ADOSOINS du CH La Chartreuse qui ont été lauréates du 1er challenge patient « Et chez vous, comment le patient participe-t-il à la sécurité de SES soins ? »
ADOLITS et ADOSOINS, unités d’hospitalisation complète et de jour, accueillent des adolescents, âgés de 11 à 17 ans révolus, à risque suicidaire élevé. Dans les suites de la parution des Recommandations Nationales du 9 septembre 2021 de la HAS, le recours au plan de sécurité est venu étoffer, à partir de janvier 2023, l’offre de soin proposée par ces unités, permettant ainsi d’en améliorer notamment la qualité et la sécurité. Il fait partie intégrante du PSI (plan de soin individualisé) de chaque patient admis dans ces unités. Il est construit par le patient, lors d’un entretien individuel, à distance de l’urgence suicidaire ; puis repris dans un 2nd temps, en accord avec ce dernier, avec ses parents ou détenteurs de l’autorité parentale. Il est ensuite intégré dans le dossier patient informatisé (DPI) afin de pouvoir être partagé avec tous les professionnels susceptibles de prendre en soin l’adolescent (structures intra ou extra-hospitalière).
Le plan de sécurité permet de favoriser l’autonomie du patient, d’augmenter ses capacités d’autocontrôle, de lui permettre de mieux connaitre ses signes d’alerte annonciateurs de la survenue d’une crise suicidaire, d’identifier ses ressources internes et des ressources externes favorisant un mieux-être, de l’aider à définir les coordonnées de professionnels de santé qu’il peut joindre en cas de crise, de lui transmettre le numéro national de prévention du suicide et les numéros d’urgence et de favoriser une sécurisation de l’environnement directe du patient. Le partage de cet outil avec les parents, notamment s’ils sont identifiés comme personnes ressources, permet de renforcer les liens avec leur enfant afin d’amener ce dernier à les alerter en cas d’urgence suicidaire et indirectement leurs compétences parentales. Il permet en outre de favoriser une meilleure adhésion aux soins, renforcer l’implication du patient dans la sécurité de ses soins, mais également de faciliter les liens entre professionnels et la continuité des soins dans le parcours patient.