Le Grand Témoin de l'été - Au-delà de la politique, redécouvrir la mystique

Dominique POIREL, médiéviste, ancien élève de l’École nationale des chartes, directeur de recherche au CNRS. Mystique: aventures et mésaventures d'un mot des origines à nos jours (Cerf)
Plus que trois jours de campagne avant le second tour des législatives, après le feuilleton des désistements face au Rassemblement national : plus de 210 candidats se sont retiré, majoritairement de gauche (126) ou du camp macroniste (78). Ces candidats étaient pour la plupart arrivés troisièmes dans une circonscription où le RN était en tête au premier tour. Les Républicains ont également enregistré trois retraits. Au total, avec les 214 désistements recensés, il y a seulement 110 triangulaires et quadrangulaires qui subsistent au second tour, sur les 311 prévues à la sortie des urnes. Le second tour dimanche donnera donc lieu à 390 duels, 108 triangulaires et deux quadrangulaires. Voilà pour la cuisine électorale, on va passer au salon maintenant. Ou plutôt monter dans les tours, même si, comme l’écrivait Charles Péguy, tout commence en mystique et finit en politique”. La politique, on connaît, mais la mystique. Dominique Poirel en a fait 500 pages des Grecs à nos jours. De Henri de Lubac en passant par Thérèse d’Avila et Novalis, la mystique varie beaucoup selon les époques et les contextes. Et le christianisme serait inspiré de la faire redécouvrir et aimer.