Le Heron - Documentaire Animalier

La famille des hérons compte de nombreuses espèces réparties dans toute la France. Tous ces élégants oiseaux ont la même silhouette que le héros de la fable de La Fontaine : grandes pattes et long bec puissant emmanché d'un long cou.
Aigrette toute blanche ou petit héron bihoreau, la plupart d'entre eux nichent en groupe, en colonie, au sommet des arbres.
Les plus grands de la famille sont les hérons cendrés et eux aussi n'échappent pas à cette règle.
Très tôt au printemps, ils gagnent la héronnière, établie tous les ans au même endroit, souvent dans une forêt dominant un lac ou un étang.
Chaque couple de héron cendré se choisit non sans quelques bataillent, un ancien nid qu'il entreprend bien entendu de remettre en état. Quelques brindilles discrètement dérobées au nid du voisin pendant son absence sont très appréciées, sinon des branches arrachées aux arbres du coin font parfaitement l'affaire.
Quelques jours plus tard, la construction est terminée, et peu après, la femelle dépose 3 ou 4 œufs bleu - vert dans la coupe qu'elle a façonnée.
Mâle et femelle se relaient maintenant à longs intervalles pour couver et pour défendre leur précieuse progéniture. Car certains pillard du secteur sauraient profiter de la moindre seconde d'absence pour gober les œufs...
Pendant les quelques semaines de couvaison, la héronnière retrouve un semblant de calme. Au sommet des grands arbres, les hérons veillent, blottis au fond de leurs nids... jusqu'au jour où il semble qu'il se soit passé quelque chose tout là-haut, comme en témoignent les coquilles vides qu'on retrouve au pied des sapins.
Eh oui ! les éclosions se succèdent maintenant à un rythme régulier dans tous les nids, et les parents peuvent enfin contempler leurs poussins...
Ce ne sont pas franchement des modèles de beauté, et en plus, à peine sortis de leur œuf, ils réclament déjà à manger à corps et à cris.
Ce sont bien entendu les parents qui se chargent de trouver leur pitance, et un véritable pont aérien s'installe entre la colonie et les lieux de pêche.
La précision et la force des coups de bec des hérons ne laissent guère de chance aux poissons, grenouilles, et autres campagnols qui font le plus souvent les frais de leurs expédions de chasse.
Cette nourriture est ensuite apportée au nid où mâle et femelle se croisent de temps en temps. L'arrivée du ravitaillement est saluée par les cris rauques et les bagarres des jeunes affamés, impatients d'obtenir leur part du butin.
Pour cela, ils pincent le bec de l'adulte, ce qui à pour effet de provoquer le dégorgement du contenu de son estomac directement dans le leur ou parfois sur le nid.
Régime peu ragoûtant mais hautement énergétique semble-t-il, puisque tout ce petit monde grandit vite, bien que du côté physique, cela ne s'arrange guère...
Entre les repas et les bagarres, les jeunes hérons passent leur temps à dormir, ou à faire de minutieuses toilettes en attendant le prochain casse-croûte.
Plus ils grandissent, le plus ils deviennent hargneux et bagarreurs. Le plus grand de la nichée terrorise les plus petits, qui n'ont bien souvent que les restes à se mettre sous le bec. Le petit dernier meurt ainsi souvent de faim, quand il n'est pas purement et simplement passé par-dessus bord, le tout sous l'œil apparemment indifférent de l'adulte...
Les plumes poussent tout de même peu à peu pour les plus chanceux, qui s'entraînent chaque jour davantage au vol battu, en profitant du vent qui souffle sur le coteau.
Il n'est pas question de tenter de décoller aujourd'hui, mais les jeunes hérons quittent le nid les uns après les autres et s'aventurent même, au prix de quelques acrobaties, dans les branches des alentours.
Puis un beau jour, le plumage est à peu près complet, le vent souffle, et l'instinct donne le feu vert pour le premier envol qui leur donnera la liberté.

[@chutunehistoire...]

magnifique!

[@sebastienmouchet4323]

J'ai beaucoup aimé

[@bernardsutter4036]

très beau film

[@alexandermartinez2342]

Wtf