« Le pardon ne change pas le passé, il élargit les horizons du futur » La vie fraternelle ne va pas sans blessures, blessures infligées ou blessures reçues. Quand la blessure est profonde, comment peut-on la guérir ? La guérison ne peut venir que du pardon accordé et accueilli, mais cela n’est ni facile ni évident. Parfois, celui qui est blessé dit : « je ne pardonne pas tant que l’autre ne m’a pas demandé pardon ». Il se présente alors comme une victime qui attend, mais qui, en fait, rumine l’événement, entretient la rancune en lui et s’engage progressivement dans un processus de destruction de leur relation. Pardonner n’est pas facile, car le passé fait mal, c'est pourquoi beaucoup disent « je ne peux pas pardonner parce que je ne peux pas oublier ». C’est vrai, on ne peut pas oublier. En effet, le passé continue à habiter pendant longtemps la mémoire. L’oubli n’est pas la condition du pardon. Le pardon, c’est une réconciliation par-delà l’offense. Avec le pardon, le passé n'est plus considéré comme un obstacle à la relation. Malgré ce qui s’est passé, malgré le mal que tu m'as fait, je poursuis la route avec toi et je te refais confiance.