Les villages de l'oubli : Les Assyro-Chaldéens d'Ourmia (Iran)

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IEA - Institut d'Études Araméennes

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Күн бұрын

Emission "Chrétiens orientaux", diffusé le 21 décembre 2014 sur France 2

Пікірлер: 14
@maggie1663
@maggie1663 5 жыл бұрын
Longue vie aux chrétiens d'Orient !!!
@karimaitnasser6225
@karimaitnasser6225 5 жыл бұрын
Les monuments sont là pour attester que la civilisation qui est la nôtre a pris nais- sance et éclat dans un territoire compris entre le Nil et L’indus, le Caucase et le détroit de Bab el-Mandeb. Quatre nations s’y sont taillé un empire de longue durée : les Egyptiens, les Syro-cananéens, les Gréco-hittites et les Babyloniens. Une seule langue écrite et parlée a fini par s’y imposer et par recouvrir ce grand ensemble : l’ara- méen et son annexe occidentale le grec, étroitement appa- rentés l’un à l’autre. Or l’araméen a évolué naturellement et sans heurt en langue arabe, cette dernière se trouvant désormais l’héritière des passés égyptien, cananéen, hit- tite et babylonien. Telle est l’exacte mesure de la culture arabe, mère et inspiratrice de l’hellénisme qu’elle a fa- çonné dans son esprit et dans ses lois. Arabe et Grec se conjuguent et se coordonnent pour donner ce que nous appelons la civilisation qui n’est, comme on le voit, pas plus orientale qu’occidentale, pas plus sémite qu’aryenne, mais une et indivisible en toutes ses parties, qu’elles soient spirituelles ou matérielles. Témoins imposants de cette vérité : les trois textes originaux de notre mono- théisme ; ils sont rédigés l'un en arabe, le Coran ; les deux autres en grec, l’ancien et le nouveau Testament. Une mise au point sur l’hébraïsme est ici nécessaire, car une illusion compliquée d’une perpétuelle prestidi- gitation étymologique a pu entraîner bien des gens à voir dans les Hébreux et dans leur « culture » les ancêtres suprêmes de l’histoire de l’Orient et par là même de la nôtre. Et tout d’abord il est bon de savoir qu’en dehors des textes bibliques, l’histoire fait sur les Hébreux un silence total. Nulle part ni l’archéologie, ni l’épigraphie, ni la statuaire ne révèlent le moindre vestige hébraïque. Sur les milliers de textes cunéiformes ou égyptiens qui constituent les bibliothèques d’Egypte, de Ras Shamra ou de Ninive, pas plus que dans les récits araméens le mot hébreu n’est mentionné ; les fameux rois bibliques que sont David ou Salomon ne défraient aucune chronique. Aucune mention non plus de l’épopée et des batailles liées à un exode des Hébreux. Nulle rupture de civilisa- tion n’est attestée par les fouilles faites en Palestine de- puis 1890. Le néant est aussi parfait que définitif. Il ne saurait donc être question d’histoire lorsqu’on ignore les faits, ni de tenter de deviner les événements alors qu’on ne possède aucun document. En 1973 a été publiée sous le patronage des autorités israéliennes une belle édition de l’œuvre de Flavius Josèphe ; l’ouvrage est illustré de re- productions babyloniennes, sumériennes, égyptiennes, hittites, c’est-à-dire arabes. Nul hébraïsme là-dedans, pas même dans le texte qui, comme chacun le sait, est une traduction du grec, Flavius Josèphe écrivant en grec et parlant arainéen ainsi que tous les Palestiniens de son époque. Ajoutons qu’ignorés des Evangiles, les Hébreux le sont aussi du Coran qui parle seulement des Juifs, des Israélites, ou des Enfants d’Israël. En tous cas chaque fois que figure le mot hébreu dans les littératures arabe, grecque ou latine, il désigne une religion et non pas une nation. Il existe bien une épître aux Hébreux mais elle a été rejetée par les exégètes ; d’abord pour des raisons matérielles, la notation « aux Hébreux » ayant été ajoutée marginalement ; ensuite parce que personne n’était d’ac- cord sur le sens du terme hébreu qui échappe à toute ana- lyse sérieuse. Il nous est actuellement impossible de dé- finir les Hébreux ni dans le temps, ni dans l’espace, ni par la sociologie, ni par la confession. Et ce n’est pas Flavius Josèphe qui nous aidera ; son Histoire ancienne des Juifs est étonnante dans ses contradictions et dans ses contes : il place la Chaldée hors de la Mésopotamie, fait d’Abraham un roi de Syrie ; il signale aussi que les « samaritains sont hébreux mais pas juifs >. (page 361 éditions Lidis 1973). Une certitude en tous cas, l’hébreu n’est pas la langue originelle du judaïsme dont l’expres- sion vivante et parlée fut d’abord l’araméen, ensuite l’arabe : le judaïsme ayant partagé le destin culturel des autres rebgions égypto-babylonienne, orphique, chré- tienne ou islamique. Lorsque Jésus sur la croix jeta le grand cri « Allah, Allah, limadha sabactani », c’est en arabe qu’il cria ; tout Arabe en comprendra aujourd’hui le sens : « Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi t’en vas-tu le premier ?» ou bien « pourquoi me laisses-tu en arrière ? » Il n’y a rien d’hébreu là-dedans, malgré les commentai- res de certains érudits. Par acquit de conscience nous avons relevé les termes donnés comme « hébreux » par les exégètes chrétiens ; la plupart sont tout simplement des mots arabes. Si on se décidait enfin, au lieu d’aller cher- cher midi à quatorze heures, à réviser l’exégèse biblique sous l’éclairage de la langue et de la culture arabes, toute une scolastique artificielle s’effondrerait au bénéfice d’une vision vivifiée et vivifiante des Testaments. Il est anormal que la Révélation conçue pour la prédication et la prière universelle, faite pour la compréhension populaire, soit devenue la prisonnière de l’hébreu, écriture sacrée inven- tée pour une minuscule secte sacerdotale. Les juifs d’Orient, quant à eux, n’ayant jamais cessé de s’exprimer en arabe, ont su donner à la littérature, à la pensée, à la science arabes des représentants prestigieux. Nous avons dit que la première version de la Bible juive se présente dans un texte grec tel qu’il fut composé à Alexandrie au ni* siècle avant notre ère sous le règne de Ptolémée III, en même temps que furent collationnées les œuvres ho- mériques, épiques ou ésotériques que la tradition nous a transmises à peu près intactes. L’Egypte est donc la mère de l’ancien Testament ; un même esprit arabo-hellé- nique a présidé à l’épopée de David et d’Achille. Tout lec- teur attentif s’en apercevra aisément. Comme il fallait s’y attendre, l’indiscutable originalité du texte grec dit des Septante qui est la source de la tradition juive, gêne les hébraïsants qui s’obstinent à n’y voir que la traduc- tion ou l’adaptation d’une première version en langue hébraïque. Rien n’est venu jusqu’à ce jour confirmer une telle hypothèse. C’est seulement à partir du m* siècle après J.-C. qu’on se décida à rédiger en hébreu la Tradi- tion juive jusqu’alors formulée en arabo-araméen ; on fit appel, pour la circonstance, au syriaque tel qu’il est encore enseigné aujourd’hui. Quelques fragments hébraï- ques figurent bien sur le papyrus Nash remontant au i* siècle av. J.-C., mais on en discute encore et il est pro- bable que les signes sont du néo-phénicien. (Le texte hébraïque de la Bible juive ne sera fixé que fort tardive- ment, entre le ix* et le x* siècle de notre ère, par des sa- vants de l’école de Tibériade nommés Massorètes qui uti- lisèrent quatre sources : le texte grec des Septante, la Vulgate latine de Saint-Jérôme, les Targoumim en ara- méen et enfin les éléments syriaques.) Il y a quelques années beaucoup de bruit a été fait autour de la décou- verte des manuscrits de la mer Morte à Khirbet-Quoum- ràn ; nous étions alors en pleine action sioniste en Pales- tine, aux Nations Unies et dans l’opinion ; il y avait inté- rêt à chercher une justification biblique à l’entreprise militaire. Aussi l’opportunité de la découverte avait-elle paru suspecte. Consultés sur la valeur du document les savants avaient été fort prudents et, de toutes façons, en avaient daté la rédaction au h* ou m* siècle de notre ère. De plus, à y regarder de près l’écriture était truffée de signes phéniciens et araméens. Aujourd’hui les soup- çons se sont accentués et les manuscrits de la mer Morte sont considérés avec scepticisme ; ils ne sauraient modi- fier en rien l’opinion que se font les savants sérieux sur le rôle de l’hébraïsme dans l’histoire de l’Orient. Nous avons vu l’église romaine inventer un latin liturgique et évangélique destiné à sa vie intérieure et dont la sonorité archaïsante a été recherchée pour symboliser le décalage entre la société des hommes et l’expression divine. Que les résonances harmonieuses des psaumes en latin d’église ou en langue hébraïque puissent atteindre le cœur et réveiller des intuitions sur l’au-delà, c’est une certitude. Mais personne n’est jamais allé y chercher une documentation linguistique valable ni surtout l’origine ou l’aboutissement d’une culture. La beauté de ces lan- gues liturgiques tient précisément à leur irréalité. Leur valeur est d’ordre esthétique et non historique. Quant à la langue hébraïque moderne, elle est une invention, dic- tée par les circonstances à Eliezer ben Yéhouda qui pu- blia entre 1910 et 1922 un dictionnaire commandé par le Mouvement sioniste mondial et destiné à procurer une sorte d’espéranto aux juifs du monde appelés à émigrer en Palestine. Elle est donc un instrument politique.
@yayamomo612
@yayamomo612 4 жыл бұрын
Amen🙏✝️🙏
@alainmolitor2238
@alainmolitor2238 8 жыл бұрын
Trop mignon la crèche, les petits anges !...
@shmonilazar9935
@shmonilazar9935 6 жыл бұрын
الفديو جميل جدا القرى المسيحية في منطقة اورميا مع الاسف غير مترجم الى العربية شكرا لكم
@AlixVarda33
@AlixVarda33 7 жыл бұрын
Les chiffres du génocide des chrétiens assyro-chaldéens sont largement sous estimés. Pourquoi.?
@karimaitnasser6225
@karimaitnasser6225 5 жыл бұрын
Les monuments sont là pour attester que la civilisation qui est la nôtre a pris nais- sance et éclat dans un territoire compris entre le Nil et L’indus, le Caucase et le détroit de Bab el-Mandeb. Quatre nations s’y sont taillé un empire de longue durée : les Egyptiens, les Syro-cananéens, les Gréco-hittites et les Babyloniens. Une seule langue écrite et parlée a fini par s’y imposer et par recouvrir ce grand ensemble : l’ara- méen et son annexe occidentale le grec, étroitement appa- rentés l’un à l’autre. Or l’araméen a évolué naturellement et sans heurt en langue arabe, cette dernière se trouvant désormais l’héritière des passés égyptien, cananéen, hit- tite et babylonien. Telle est l’exacte mesure de la culture arabe, mère et inspiratrice de l’hellénisme qu’elle a fa- çonné dans son esprit et dans ses lois. Arabe et Grec se conjuguent et se coordonnent pour donner ce que nous appelons la civilisation qui n’est, comme on le voit, pas plus orientale qu’occidentale, pas plus sémite qu’aryenne, mais une et indivisible en toutes ses parties, qu’elles soient spirituelles ou matérielles. Témoins imposants de cette vérité : les trois textes originaux de notre mono- théisme ; ils sont rédigés l'un en arabe, le Coran ; les deux autres en grec, l’ancien et le nouveau Testament. Une mise au point sur l’hébraïsme est ici nécessaire, car une illusion compliquée d’une perpétuelle prestidi- gitation étymologique a pu entraîner bien des gens à voir dans les Hébreux et dans leur « culture » les ancêtres suprêmes de l’histoire de l’Orient et par là même de la nôtre. Et tout d’abord il est bon de savoir qu’en dehors des textes bibliques, l’histoire fait sur les Hébreux un silence total. Nulle part ni l’archéologie, ni l’épigraphie, ni la statuaire ne révèlent le moindre vestige hébraïque. Sur les milliers de textes cunéiformes ou égyptiens qui constituent les bibliothèques d’Egypte, de Ras Shamra ou de Ninive, pas plus que dans les récits araméens le mot hébreu n’est mentionné ; les fameux rois bibliques que sont David ou Salomon ne défraient aucune chronique. Aucune mention non plus de l’épopée et des batailles liées à un exode des Hébreux. Nulle rupture de civilisa- tion n’est attestée par les fouilles faites en Palestine de- puis 1890. Le néant est aussi parfait que définitif. Il ne saurait donc être question d’histoire lorsqu’on ignore les faits, ni de tenter de deviner les événements alors qu’on ne possède aucun document. En 1973 a été publiée sous le patronage des autorités israéliennes une belle édition de l’œuvre de Flavius Josèphe ; l’ouvrage est illustré de re- productions babyloniennes, sumériennes, égyptiennes, hittites, c’est-à-dire arabes. Nul hébraïsme là-dedans, pas même dans le texte qui, comme chacun le sait, est une traduction du grec, Flavius Josèphe écrivant en grec et parlant arainéen ainsi que tous les Palestiniens de son époque. Ajoutons qu’ignorés des Evangiles, les Hébreux le sont aussi du Coran qui parle seulement des Juifs, des Israélites, ou des Enfants d’Israël. En tous cas chaque fois que figure le mot hébreu dans les littératures arabe, grecque ou latine, il désigne une religion et non pas une nation. Il existe bien une épître aux Hébreux mais elle a été rejetée par les exégètes ; d’abord pour des raisons matérielles, la notation « aux Hébreux » ayant été ajoutée marginalement ; ensuite parce que personne n’était d’ac- cord sur le sens du terme hébreu qui échappe à toute ana- lyse sérieuse. Il nous est actuellement impossible de dé- finir les Hébreux ni dans le temps, ni dans l’espace, ni par la sociologie, ni par la confession. Et ce n’est pas Flavius Josèphe qui nous aidera ; son Histoire ancienne des Juifs est étonnante dans ses contradictions et dans ses contes : il place la Chaldée hors de la Mésopotamie, fait d’Abraham un roi de Syrie ; il signale aussi que les « samaritains sont hébreux mais pas juifs >. (page 361 éditions Lidis 1973). Une certitude en tous cas, l’hébreu n’est pas la langue originelle du judaïsme dont l’expres- sion vivante et parlée fut d’abord l’araméen, ensuite l’arabe : le judaïsme ayant partagé le destin culturel des autres rebgions égypto-babylonienne, orphique, chré- tienne ou islamique. Lorsque Jésus sur la croix jeta le grand cri « Allah, Allah, limadha sabactani », c’est en arabe qu’il cria ; tout Arabe en comprendra aujourd’hui le sens : « Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi t’en vas-tu le premier ?» ou bien « pourquoi me laisses-tu en arrière ? » Il n’y a rien d’hébreu là-dedans, malgré les commentai- res de certains érudits. Par acquit de conscience nous avons relevé les termes donnés comme « hébreux » par les exégètes chrétiens ; la plupart sont tout simplement des mots arabes. Si on se décidait enfin, au lieu d’aller cher- cher midi à quatorze heures, à réviser l’exégèse biblique sous l’éclairage de la langue et de la culture arabes, toute une scolastique artificielle s’effondrerait au bénéfice d’une vision vivifiée et vivifiante des Testaments. Il est anormal que la Révélation conçue pour la prédication et la prière universelle, faite pour la compréhension populaire, soit devenue la prisonnière de l’hébreu, écriture sacrée inven- tée pour une minuscule secte sacerdotale. Les juifs d’Orient, quant à eux, n’ayant jamais cessé de s’exprimer en arabe, ont su donner à la littérature, à la pensée, à la science arabes des représentants prestigieux. Nous avons dit que la première version de la Bible juive se présente dans un texte grec tel qu’il fut composé à Alexandrie au ni* siècle avant notre ère sous le règne de Ptolémée III, en même temps que furent collationnées les œuvres ho- mériques, épiques ou ésotériques que la tradition nous a transmises à peu près intactes. L’Egypte est donc la mère de l’ancien Testament ; un même esprit arabo-hellé- nique a présidé à l’épopée de David et d’Achille. Tout lec- teur attentif s’en apercevra aisément. Comme il fallait s’y attendre, l’indiscutable originalité du texte grec dit des Septante qui est la source de la tradition juive, gêne les hébraïsants qui s’obstinent à n’y voir que la traduc- tion ou l’adaptation d’une première version en langue hébraïque. Rien n’est venu jusqu’à ce jour confirmer une telle hypothèse. C’est seulement à partir du m* siècle après J.-C. qu’on se décida à rédiger en hébreu la Tradi- tion juive jusqu’alors formulée en arabo-araméen ; on fit appel, pour la circonstance, au syriaque tel qu’il est encore enseigné aujourd’hui. Quelques fragments hébraï- ques figurent bien sur le papyrus Nash remontant au i* siècle av. J.-C., mais on en discute encore et il est pro- bable que les signes sont du néo-phénicien. (Le texte hébraïque de la Bible juive ne sera fixé que fort tardive- ment, entre le ix* et le x* siècle de notre ère, par des sa- vants de l’école de Tibériade nommés Massorètes qui uti- lisèrent quatre sources : le texte grec des Septante, la Vulgate latine de Saint-Jérôme, les Targoumim en ara- méen et enfin les éléments syriaques.) Il y a quelques années beaucoup de bruit a été fait autour de la décou- verte des manuscrits de la mer Morte à Khirbet-Quoum- ràn ; nous étions alors en pleine action sioniste en Pales- tine, aux Nations Unies et dans l’opinion ; il y avait inté- rêt à chercher une justification biblique à l’entreprise militaire. Aussi l’opportunité de la découverte avait-elle paru suspecte. Consultés sur la valeur du document les savants avaient été fort prudents et, de toutes façons, en avaient daté la rédaction au h* ou m* siècle de notre ère. De plus, à y regarder de près l’écriture était truffée de signes phéniciens et araméens. Aujourd’hui les soup- çons se sont accentués et les manuscrits de la mer Morte sont considérés avec scepticisme ; ils ne sauraient modi- fier en rien l’opinion que se font les savants sérieux sur le rôle de l’hébraïsme dans l’histoire de l’Orient. Nous avons vu l’église romaine inventer un latin liturgique et évangélique destiné à sa vie intérieure et dont la sonorité archaïsante a été recherchée pour symboliser le décalage entre la société des hommes et l’expression divine. Que les résonances harmonieuses des psaumes en latin d’église ou en langue hébraïque puissent atteindre le cœur et réveiller des intuitions sur l’au-delà, c’est une certitude. Mais personne n’est jamais allé y chercher une documentation linguistique valable ni surtout l’origine ou l’aboutissement d’une culture. La beauté de ces lan- gues liturgiques tient précisément à leur irréalité. Leur valeur est d’ordre esthétique et non historique. Quant à la langue hébraïque moderne, elle est une invention, dic- tée par les circonstances à Eliezer ben Yéhouda qui pu- blia entre 1910 et 1922 un dictionnaire commandé par le Mouvement sioniste mondial et destiné à procurer une sorte d’espéranto aux juifs du monde appelés à émigrer en Palestine. Elle est donc un instrument politique.
@samersam3721
@samersam3721 4 жыл бұрын
Longue Vie
@RobertAlaux
@RobertAlaux 2 жыл бұрын
Full length film: kzbin.info/www/bejne/bJ7GaXlnhd2td5Y (English subtitles) on the genocide, a good complement to this program (in French, Syriac, English). A documentary film on the mass killing of Aramaic-speaking Christians in the Ottoman Empire during and after the First World War. These Christians lived in Turkey, Iraq, Syria and Iran and were known as Assyrians, Chaldeans, Syriacs or Arameans. Several centuries ago, Western people called them Nestorians or Jacobites. This genocide is nammed Seyfo (or Sayfo) that means 'sword' in Aramaic. This film has been made by Robert Alaux and Nahro Beth Kinne from 2003 to 2022. The majority of the descendants of the survivors of these massacres now live in Western countries. Several specialists and scholars participated in this documentary: Joseph Yacoub, Florence Hellot-Bellier, Sébastien de Courtois, Sabri Atman ... A first version of this film was released in 2005
@karimaitnasser6225
@karimaitnasser6225 5 жыл бұрын
Les monuments sont là pour attester que la civilisation qui est la nôtre a pris nais- sance et éclat dans un territoire compris entre le Nil et L’indus, le Caucase et le détroit de Bab el-Mandeb. Quatre nations s’y sont taillé un empire de longue durée : les Egyptiens, les Syro-cananéens, les Gréco-hittites et les Babyloniens. Une seule langue écrite et parlée a fini par s’y imposer et par recouvrir ce grand ensemble : l’ara- méen et son annexe occidentale le grec, étroitement appa- rentés l’un à l’autre. Or l’araméen a évolué naturellement et sans heurt en langue arabe, cette dernière se trouvant désormais l’héritière des passés égyptien, cananéen, hit- tite et babylonien. Telle est l’exacte mesure de la culture arabe, mère et inspiratrice de l’hellénisme qu’elle a fa- çonné dans son esprit et dans ses lois. Arabe et Grec se conjuguent et se coordonnent pour donner ce que nous appelons la civilisation qui n’est, comme on le voit, pas plus orientale qu’occidentale, pas plus sémite qu’aryenne, mais une et indivisible en toutes ses parties, qu’elles soient spirituelles ou matérielles. Témoins imposants de cette vérité : les trois textes originaux de notre mono- théisme ; ils sont rédigés l'un en arabe, le Coran ; les deux autres en grec, l’ancien et le nouveau Testament. Une mise au point sur l’hébraïsme est ici nécessaire, car une illusion compliquée d’une perpétuelle prestidi- gitation étymologique a pu entraîner bien des gens à voir dans les Hébreux et dans leur « culture » les ancêtres suprêmes de l’histoire de l’Orient et par là même de la nôtre. Et tout d’abord il est bon de savoir qu’en dehors des textes bibliques, l’histoire fait sur les Hébreux un silence total. Nulle part ni l’archéologie, ni l’épigraphie, ni la statuaire ne révèlent le moindre vestige hébraïque. Sur les milliers de textes cunéiformes ou égyptiens qui constituent les bibliothèques d’Egypte, de Ras Shamra ou de Ninive, pas plus que dans les récits araméens le mot hébreu n’est mentionné ; les fameux rois bibliques que sont David ou Salomon ne défraient aucune chronique. Aucune mention non plus de l’épopée et des batailles liées à un exode des Hébreux. Nulle rupture de civilisa- tion n’est attestée par les fouilles faites en Palestine de- puis 1890. Le néant est aussi parfait que définitif. Il ne saurait donc être question d’histoire lorsqu’on ignore les faits, ni de tenter de deviner les événements alors qu’on ne possède aucun document. En 1973 a été publiée sous le patronage des autorités israéliennes une belle édition de l’œuvre de Flavius Josèphe ; l’ouvrage est illustré de re- productions babyloniennes, sumériennes, égyptiennes, hittites, c’est-à-dire arabes. Nul hébraïsme là-dedans, pas même dans le texte qui, comme chacun le sait, est une traduction du grec, Flavius Josèphe écrivant en grec et parlant arainéen ainsi que tous les Palestiniens de son époque. Ajoutons qu’ignorés des Evangiles, les Hébreux le sont aussi du Coran qui parle seulement des Juifs, des Israélites, ou des Enfants d’Israël. En tous cas chaque fois que figure le mot hébreu dans les littératures arabe, grecque ou latine, il désigne une religion et non pas une nation. Il existe bien une épître aux Hébreux mais elle a été rejetée par les exégètes ; d’abord pour des raisons matérielles, la notation « aux Hébreux » ayant été ajoutée marginalement ; ensuite parce que personne n’était d’ac- cord sur le sens du terme hébreu qui échappe à toute ana- lyse sérieuse. Il nous est actuellement impossible de dé- finir les Hébreux ni dans le temps, ni dans l’espace, ni par la sociologie, ni par la confession. Et ce n’est pas Flavius Josèphe qui nous aidera ; son Histoire ancienne des Juifs est étonnante dans ses contradictions et dans ses contes : il place la Chaldée hors de la Mésopotamie, fait d’Abraham un roi de Syrie ; il signale aussi que les « samaritains sont hébreux mais pas juifs >. (page 361 éditions Lidis 1973). Une certitude en tous cas, l’hébreu n’est pas la langue originelle du judaïsme dont l’expres- sion vivante et parlée fut d’abord l’araméen, ensuite l’arabe : le judaïsme ayant partagé le destin culturel des autres rebgions égypto-babylonienne, orphique, chré- tienne ou islamique. Lorsque Jésus sur la croix jeta le grand cri « Allah, Allah, limadha sabactani », c’est en arabe qu’il cria ; tout Arabe en comprendra aujourd’hui le sens : « Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi t’en vas-tu le premier ?» ou bien « pourquoi me laisses-tu en arrière ? » Il n’y a rien d’hébreu là-dedans, malgré les commentai- res de certains érudits. Par acquit de conscience nous avons relevé les termes donnés comme « hébreux » par les exégètes chrétiens ; la plupart sont tout simplement des mots arabes. Si on se décidait enfin, au lieu d’aller cher- cher midi à quatorze heures, à réviser l’exégèse biblique sous l’éclairage de la langue et de la culture arabes, toute une scolastique artificielle s’effondrerait au bénéfice d’une vision vivifiée et vivifiante des Testaments. Il est anormal que la Révélation conçue pour la prédication et la prière universelle, faite pour la compréhension populaire, soit devenue la prisonnière de l’hébreu, écriture sacrée inven- tée pour une minuscule secte sacerdotale. Les juifs d’Orient, quant à eux, n’ayant jamais cessé de s’exprimer en arabe, ont su donner à la littérature, à la pensée, à la science arabes des représentants prestigieux. Nous avons dit que la première version de la Bible juive se présente dans un texte grec tel qu’il fut composé à Alexandrie au ni* siècle avant notre ère sous le règne de Ptolémée III, en même temps que furent collationnées les œuvres ho- mériques, épiques ou ésotériques que la tradition nous a transmises à peu près intactes. L’Egypte est donc la mère de l’ancien Testament ; un même esprit arabo-hellé- nique a présidé à l’épopée de David et d’Achille. Tout lec- teur attentif s’en apercevra aisément. Comme il fallait s’y attendre, l’indiscutable originalité du texte grec dit des Septante qui est la source de la tradition juive, gêne les hébraïsants qui s’obstinent à n’y voir que la traduc- tion ou l’adaptation d’une première version en langue hébraïque. Rien n’est venu jusqu’à ce jour confirmer une telle hypothèse. C’est seulement à partir du m* siècle après J.-C. qu’on se décida à rédiger en hébreu la Tradi- tion juive jusqu’alors formulée en arabo-araméen ; on fit appel, pour la circonstance, au syriaque tel qu’il est encore enseigné aujourd’hui. Quelques fragments hébraï- ques figurent bien sur le papyrus Nash remontant au i* siècle av. J.-C., mais on en discute encore et il est pro- bable que les signes sont du néo-phénicien. (Le texte hébraïque de la Bible juive ne sera fixé que fort tardive- ment, entre le ix* et le x* siècle de notre ère, par des sa- vants de l’école de Tibériade nommés Massorètes qui uti- lisèrent quatre sources : le texte grec des Septante, la Vulgate latine de Saint-Jérôme, les Targoumim en ara- méen et enfin les éléments syriaques.) Il y a quelques années beaucoup de bruit a été fait autour de la décou- verte des manuscrits de la mer Morte à Khirbet-Quoum- ràn ; nous étions alors en pleine action sioniste en Pales- tine, aux Nations Unies et dans l’opinion ; il y avait inté- rêt à chercher une justification biblique à l’entreprise militaire. Aussi l’opportunité de la découverte avait-elle paru suspecte. Consultés sur la valeur du document les savants avaient été fort prudents et, de toutes façons, en avaient daté la rédaction au h* ou m* siècle de notre ère. De plus, à y regarder de près l’écriture était truffée de signes phéniciens et araméens. Aujourd’hui les soup- çons se sont accentués et les manuscrits de la mer Morte sont considérés avec scepticisme ; ils ne sauraient modi- fier en rien l’opinion que se font les savants sérieux sur le rôle de l’hébraïsme dans l’histoire de l’Orient. Nous avons vu l’église romaine inventer un latin liturgique et évangélique destiné à sa vie intérieure et dont la sonorité archaïsante a été recherchée pour symboliser le décalage entre la société des hommes et l’expression divine. Que les résonances harmonieuses des psaumes en latin d’église ou en langue hébraïque puissent atteindre le cœur et réveiller des intuitions sur l’au-delà, c’est une certitude. Mais personne n’est jamais allé y chercher une documentation linguistique valable ni surtout l’origine ou l’aboutissement d’une culture. La beauté de ces lan- gues liturgiques tient précisément à leur irréalité. Leur valeur est d’ordre esthétique et non historique. Quant à la langue hébraïque moderne, elle est une invention, dic- tée par les circonstances à Eliezer ben Yéhouda qui pu- blia entre 1910 et 1922 un dictionnaire commandé par le Mouvement sioniste mondial et destiné à procurer une sorte d’espéranto aux juifs du monde appelés à émigrer en Palestine. Elle est donc un instrument politique.
@milianorth655
@milianorth655 4 жыл бұрын
Commentaire très intéressant! Vous avez des sources?
@eliesakroudi5783
@eliesakroudi5783 3 жыл бұрын
je suis de cette terre. question . Le temps et ses effettttttts shooooooo
@jsfearrleat
@jsfearrleat 2 ай бұрын
les traditions de ce peuple chaldéen ce sont leurs propres traditions originales.. et non pas celle des Juifs ! puisque les juifs eux-mêmes ont basés leurs cultes sur les traditions chaldéennes.. de l'écriture jusqu'au le continu des récits sacré qui ont formés la Torah.. !
@eliesakroudi5783
@eliesakroudi5783 3 жыл бұрын
non ;es arabo zebby NON
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