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Carrière:
Timoko est acquis poulain par son jeune entraîneur, Richard Westerink, un Néerlandais qui s'est installé en France au début des années 2000.Le duo débute victorieusement sur l'hippodrome d'Enghien le 3 août 2009, dans la première course parisienne réservée aux 2 ans. Par la suite, Timoko enchaîne les disqualifications, ne renouant avec la victoire que le 18 janvier 2010, cette fois à Vincennes. Le poulain montre de la qualité mais également des difficultés pour rester au trot.
Cependant son entraîneur n'hésite pas à le présenter dans le Prix Albert Viel (groupe I) le 20 juin 2010 et, bien qu'il ait déjà figuré dans des groupes II, le public le laisse partir à la cote de 73/1 et après un parcours caché dans le dos des premiers, il parvient sur le poteau à prendre un nez au plus pugnace de ses rivaux. Il se montre ensuite plus régulier et finit second du Prix de l'Étoile, autre groupe I.
Mais après une victoire et une seconde place dans les préparatoires du Critérium des 3 ans, il laisse sans voix tous les observateurs dans cette épreuve en plaçant au poteau des 1 000 derniers mètres une vive accélération qu'aucun rival n'arrive à suivre et il remporte cette course facilement tout en battant le record de ce critérium. En 2011, il gagne de la même manière, le Prix de Sélection, puis le Critérium des 4 ans avec plus de difficultés. Il se fait battre dans la finale du Grand Prix de l'UET par Kadett CD mais prend sa revanche sur son rival dans le Critérium Continental et ce malgré une absence de plusieurs semaines due à la maladie de Lyme contractée fin octobre.
Outre ces victoires en groupe I, c'est sa manière de courir qui frappe. En effet son driver ne s'embarrasse pas de tactique, il accélère vivement à mille mètres de l'arrivée et personne ou presque n'arrive à le suivre et il remporte souvent ses victoires facilement, et lorsqu'un cheval vient l'attaquer, il repart au courage démontrant un mental hors du commun à cet âge pour encaisser des courses aussi rondement menées.
Un mois plus tard, il dispute le prix d'Amérique dans lequel il emploie la même tactique, mais cette fois ses rivaux arrivent à le suivre et le déborde dans la ligne droite. Il se classe malgré tout cinquième en ne déméritant pas. La suite de cette année 2012 allait être plus difficile. Au printemps le cheval embêté par des problèmes à un pied, prend le galop dans plusieurs courses et ne se rend pas en Suède comme cela était prévu. Dans le Critérium des 5 ans, il termine troisième de The Best Madrik avec qui il partage les victoires dans les critériums de sa génération.
Le Prix d'Amérique 2013 se passe mal et il termine seulement à la septième place. Deux semaines plus tard, il confirme qu'il est bien sur la voie du renouveau en terminant tout près de Ready Cash et Royal Dream dans le Prix de France avec l'aide de Jos Verbeeck qui le drive pour la première fois.
Timoko lors de sa victoire dans l'Elitloppet en 2014
En 2014, après un meeting d'hiver en demi-teinte, dont un très décevant Grand Prix de France, les observateurs pensent à la fin de carrière pour ce très bon cheval dont le début de carrière permettait d'envisager encore mieux. Mais après une rentrée correcte dans le Prix de l'Atlantique, il fait sensation à Vincennes en remportant facilement le Prix Kerjacques avec un nouveau pilote, le grand driver suédois Björn Goop. Grâce à cette performance, les organisateurs suédois de la plus belle épreuve européenne de vitesse invitent le cheval et Timoko orne son palmarès de l'Elitloppet à Solvalla, abaissant à cette occasion son record personnel qui devient celui de la course suédoise, à 1'09"5, toujours avec Björn Goop.
Assez discret au début du meeting d'hiver 2014-2015, il se rappelle au bon souvenir de tous en accrochant enfin le podium du Prix d'Amérique, grâce à sa troisième place obtenue derrière Up and Quick et Voltigeur de Myrt, ce qui lui permet de flirter avec les 3 millions d'euros de gains. Barre qu'il franchit dès sa sortie suivante, lorsqu'il s'impose quinze jours plus tard dans le Prix de France, cueillant ainsi sa plus belle victoire dans l'hexagone, et la preuve de la qualité exceptionnelle de ce cheval à la longévité devenue rare.
Au printemps, Timoko reprend une nouvelle campagne européenne, qu'il entame par une victoire dans le Grand Critérium de Vitesse de la Côte d'Azur, suivi d'une troisième place dans le Prix de l'Atlantique. Si le cheval obtient des résultats mitigés par la suite, échouant notamment dans l'Elitloppet, il profite d'une pause de quatre mois dans sa carrière pour revenir en forme à l'automne et signer une belle deuxième place aux États-Unis, dans l'International Trot.
Il laisse le souvenir d'un champion au palmarès hors du commun, d'une longévité exceptionnelle (sur les 649 trotteurs de sa génération qui ont débuté à 2 ans en France, seuls 26 ont couru au moins une fois à 10 ans) et d'une popularité rare.