Leys, l'homme qui a déshabillé Mao

Dans l'époque sombre et confuse que nous traversons, Public Sénat poursuit la mise en lumière d'esprits clairs et courageux. Après des films sur Raymond Aron et Albert Camus, ce documentaire porte sur Simon Leys, qui s'inscrit dans la même filiation intellectuelle : celle des hommes qui regardent le monde tel qu'il est.

Simon Leys (né Pierre Ryckmans) a en effet été le premier et le plus lucide dénonciateur des crimes maoïstes, qui ont provoqué la mort de 60 à 100 millions de personnes. Son ouvrage « Les Habits Neufs du Président Mao » publié dès 1971 reste une référence sur ce sujet.
Rendant hommage pour la première fois à ce sinologue d'une culture stupéfiante, ce « spectateur engagé » qui a regardé la réalité du maoïsme en face, ce film raconte aussi le prix que cet homme a payé pour son courage : une immense solitude.

Ce documentaire montre bien le décalage abyssal entre ce que Leys voit en Chine et la petite musique révolutionnaire qui se joue au quartier latin. D'un côté Simon Leys décrit un Mao Machiavel, cynique, ivre de pouvoir, qui plonge le pays dans un chaos sanglant. D'un autre côté, en Occident, de jeunes gauchistes et intellectuels brillants aveuglés par la propagande rêvent d'un Orient rouge parfait, d'une révolution pure.

Cette profonde incompréhension est illustrée par une archive de Philippe Sollers récitant avec délectation un petit poème de Mao, le louant comme l'un des éminents penseurs du XXe siècle.

L'auteur « Des Habits Neufs du président Mao » montre, preuve à l'appui, que le maoïsme n'a rien à envier au fascisme.
« Simon Leys, l'homme qui a déshabillé Mao » exhume les rares entretiens et films mettant en scène Simon Leys. On y redécouvre notamment le mythique passage à Apostrophes en 1983 qui a révélé cet écrivain belge exceptionnel, ce « decent man » selon la formule d'Orwell que Leys aimait tant. Son sens de la nuance, de la mesure raisonne plus que jamais aujourd'hui.

Avec la contribution de René Viénet ami et éditeur de Leys, Amélie Nothomb, Franz Olivier Giesbert, Pierre Haski, Nicolas Idier et Chloé Froissart, spécialistes de la Chine et Chen Yan, historien.
Réalisateurs :
Fabrice Gardel
Année de Production : 2023

[@brunojestin3761]

J'ai découvert Simon Leys dans le livre de Franz-Olivier Gisbert "Histoire Intime de la Vème République: La Belle Epoque". Bravo pour vos positions, Monsieur Leys-Rickmans!

[@alainmolitor2238]

"Il faut dire ce que l'on voit et, ce qui est bcp plus difficile, voir ce que l'on voit."...

[@josiemarie7650]

le très beau livre de Pierre Boncenne "le parapluie de Simo Leys" fut ma premère rencontre avec cet homme intègre, érudit et infiniment courageux.

[@ericfrozen6422]

Merci pour ce superbe documentaire… Les intellectuels français qui se sont trompés sur Lénine, Staline, Mao et Pol Pot sont les mêmes qui se trompent aujourd’hui sur l’islamisme…

[@christellerenault1771]

Bonjour, non je ne pense pas, aujourd'hui tout est sous nos yeux - filmé, reporté.

[@mirliton001]

Et les assassins yankee et occidentaux sont des héros

[@rickebuschcatherine2729]

Oui, c'est cela la France, on méprise les gens honnêtes qui disent la vérité!

[@BOYADJIANGERARD]

Documentaire imperdable. Simon Leys connait la Chine comme aucun autre français. Il est parti y vivre, s'y est installé, a méticuleusement appris la langue jusqu'à devenir ce fin lettré et unique connaisseur d'un pays dont à l'époque nous ne savions pas grand chose, voire rien du tout. Mais toute la gauche française, de Sartre, Serge July, André Gluksmann, etc... Celle qui prétendait faire tomber la bourgeoisie en fantasmant la révolution, jusqu'à encenser le Maoïsme, l'a dédaigné pour mieux le déjuger. Le tout depuis "le café de flore", ils n'ont eu cesse de vilipender Simon Leys qui révélait une vérité, qui venait briser le délire des fantasmeurs parisiens. Ce documentaire est merveilleux dans la mesure où il expose la nature d'un mal qui ronge la France de manière systémique, épisodique et maintes fois répétées. "Le déni mortel de nos élites intellectuelles" (principalement de gauche) qui se vautrent dans des causes (dont ils n'ont rien à faire) pour s'habiller de conscience. Le tragédie de Simon Leys est la notre. Elle est victoire de la meute des faussaires sur la sentinelle du réel. L'histoire se répête inlassablement.

[@janbayart2250]

D'accord..., seulement ... Simon Leys n'est pas français. Il est belge.

[@zoblazobingue]

" Pour que le mal triomphe, il suffit d'un pervers diaboliquement intelligent entouré de quelques malfrats cupides et d'une majorité de braves gens qui ne font rien ".

[@fbourdeaux7229]

Merci à PSénat pour cet hommage à l'immense écrivain que fut Leys ( mieux vaut très tard que jamais...). On peut s'étonner que les "intellectuels" maoistes de ces années-là - qui traînèrent Leys dans la boue - n'aient jamais ressenti le besoin d'analyser les raisons pour lesquelles ils ont mis leur parole et leur plume au service d'un régime aussi criminel et totalitaire, ne s'en soient jamais excusés, ni même déjugés clairement. Encore à la fin des années 90, Solers esquivait la question avec une indifférence placide et déshonorante. Glucksman est le seul a avoir été assez courageux pour jeter complètement le voile sur ses erreurs de jugement, ce qui lui laisse le mérite d'être appelé "intellectuel". Il faut lire Leys aujourd'hui encore, notamment "ombres chinoises" que je préfère aux habits neufs.

[@brunojestin3761]

"Leys-Ryckmans"

[@BlueJean373]

Soller le soutien au pédos Gaby Mazneff La profondeur de la philosophie 😅👌👌👌 Ps Au Cambodge avec le Kampuchéa démocratique Les maoïstes cambodgiens Les khmers rouges Deux millions de morts Et des survivants traumatisés à vie Merci pour l’égale de❤ Alexandre Soljenistsyne monsieur Leys Encore un de plus avec monsieur Courtois Et monsieur Lopez

[@rinotopolovo]

René Vienet c'est lui le plus malin des situs ! il retombe toujours sur ses pattes !

[@davidabeillaud5521]

C'est la faute aux moineaux ou au pangolin. Hidalgo zhedong va se baigner dans le fleuve jaune alias la Seine 😅

[@Guillaume-vh6de]

Documentaire intéressant mais dont l'auteur n'a lui-même pas compris la leçon : les images et le commentaire sur l'Ukraine démontrent qu'il n'a rien compris et qu'il aboie avec la meute comme les gauchistes des années 70. Pathétique...