Anne, ma sœur Anne Si j'te disais c'que j'vois v'nir Anne, ma sœur Anne J'arrive pas à y croire, c'est comme un cauchemar Sale cafard ! Anne, ma sœur Anne En écrivant ton journal du fond d'ton placard Anne, ma sœur Anne Tu pensais qu'on n'oublierait jamais, mais Mauvaise mémoire ! Elle ressort de sa tanière, la nazi-nostalgie Croix gammée, bottes à clous, et toute la panoplie Elle a pignon sur rue, des adeptes, un parti La voilà revenue, l'historique hystérie ! Anne, ma sœur Anne Si j'te disais c'que j'entends Anne, ma sœur Anne Les mêmes discours, les mêmes slogans Les mêmes aboiements ! Anne, ma sœur Anne J'aurais tant voulu te dire, p'tite fille martyre "Anne, ma sœur Anne Tu peux dormir tranquille, elle reviendra plus La vermine mais... beaucoup d'indifférence, de patience malvenue Pour ces anciens damnés, au goût de déjà-vu, Beaucoup trop d'indulgence, trop de bonnes manières Pour cette nazi-nostalgie qui ressort de sa tanière, comme hier ! Anne, ma sœur Anne Si j'te disais c'que j'vois v'nir Anne, ma sœur Anne J'arrive pas à y croire, c'est comme un cauchemar Sale cafard... Louis Chédid