Comme bâillonnée par la timidité, les pieds figés, je n'ai pas pu bouger Comme effrayée de m'enfoncer dans la stupidité, je n'ai pas pu parler Devant tes yeux de braise et devant ta crinière épaisse de cheveux bouclés Je n'osais pas rêver, je n'osais pas rêver, je n'osais pas rêver ! J'étais là sur la plage, égarée dans les coquillages et les cœurs en congé J'étais là sur le sable d'une longue plage blonde facile à fouler T'étais là sur mon sable, et le mirage en deux secondes était à ma portée Mais je n'osais pas rêver, je n'osais pas rêver, je n'osais pas rêver Je suis allée me réfugier dans les bras de la mer Je suis allée te fuir au creux d'une vague affamée J'ai embrassé la vague avec violence Comme j'aurais embrassé tes lèvres Ça goûtait l'sel et la romance Comme si j'avais osé le rêve Comme emportée par ma témérité, dans une entorse à ma nature trop bonne Encouragée par une escale au bar, j'ai pris ma force au fond d'un verre de rhum J'ai voulu t'approcher, mais c'est là que m'ont devancée quelques jolies personnes Je n'osais plus rêver, je n'osais plus rêver, je n'osais plus rêver Je suis allée me réfugier dans les bras de la mer Je suis allée te fuir au creux d'une vague affamée J'ai embrassé la vague avec violence Comme j'aurais embrassé tes lèvres Ça goûtait l'sel et la romance Comme si j'avais osé le rêve T'étais pas là pour tomber en amour, j'suis pas idiote, j'suis pas à c'point fêlée T'avais tous les talents pour faire la cour, t'avais la cote chez les clients aisés Je cherchais quoi t'offrir, je n'ai trouvé que mon sourire et mon adresse email J'ai vu dans tes prunelles que tu m'as trouvée belle, tu m'as trouvée si belle Qu'on est allés se réfugier dans les bras de la mer On a nourri ensemble la même grande vague affamée C'est là que ta bouche a trouvé mes lèvres On a mordu au même rêve Ça goûtait l'ciel et l'infini Ça valait l'coup d'oser C'est là que ta bouche a trouvé mes lèvres On a mordu au même rêve Ça goûtait l'ciel et l'infini Ça valait l'coup d'oser la vie !
@zoubidaberrahou9 ай бұрын
Un texte magnifique. Vague affamée ! Quelle association inédite