[INTRO] Je monte dans le train, mes bagages sont légers, Mais la « Station des Inertes » me pèsent sans arrêt. Les vitres nous diffusent des images du passé, Témoins du présent auquel on voudrait échapper. [COUPLET 1] Première arrêt : l’amitié, une gare en ruines, Des promesses jetées dans des vies clandestines. Des amis que j’ai laissés sur « Le quai de l’attente », Des regrets m’accompagnent dans le wagon de l’absence. Le train poursuit sa course, et je vois sur les murs, Une victoire isolée, dans un couloir qui rassure, Un choix que j’ai suivi au mépris de gens bien. Mais qui laisse derrière des futurs incertains. À tous les guichets, je sens que du monde attend, Les impacts de mes choix rebondissent forcément. Mes silences, mes excès, mes décisions absurdes, Ont laissé une empreinte sur une Terre à pentes rudes. [REFRAIN] C’est le dernier train, où le temps nous rattrape, Les instants s’évaporent, les choix nous échappent. Les wagons sont remplis de vies à recoller, Sur les rails embrasées, on n’a plus rien à gagner. Le sifflet déchire l’air, une alarme incessante, À croire en ce qui reste on oublie le bon sens. [COUPLET 2] Le train s’arrête au quai des « Lendemains rêvés », Des projets que j’ai tués par peur de me lancer. Je vois des opportunités que j’ai laissées mourir, Des promesses que mes doutes ont fini par trahir. Des affiches arrachées couvrent le sol fissuré, Elles portent des slogans que je n’ai pas su signer. Les passagers peuvent descendre, mais personne ne veut, Les portes restent closes, comme figées par l’aveu. Un contrôleur me fixe, un carnet dans ses mains, Ses pages déroulent des choix noyés dans le commun. « Tu portes sur ton dos les départs que tu fuis, Mais regarde encore : tout peut renaître d’ici. » [REFRAIN] C’est le dernier train, où le temps nous rattrape, Les instants s’évaporent, les choix nous échappent. Les wagons sont remplis de vies à recoller, Sur les rails embrasées, on n’a plus rien à gagner. Le sifflet déchire l’air, une alarme incessante, À croire en ce qui reste on oublie le bon sens. [PONT] Le train repart, laissant tout derrière moi, Des morceaux dispersés, égarés sur les voies. Les roues s’élancent vers la « Voie des erreurs », Et le paysage défile sur la « Ligne des rancœurs ». [COUPLET 3] Le train quitte le « Pont des Retournements », Un lieu où je repense à mes fautes d’antan. Les piliers forment une figure de renoncement, Et les clous figent l’ensemble des jugements. Le Terminus se rapproche, mais tout semble distant, Comme si le train fuyait tout ce qui est important. [REFRAIN] C’est le dernier train, où le temps nous rattrape, Les choix s’évaporent, les instants nous échappent. Les wagons sont remplis de vies pleines de regrets, Sous le cris des rails, on n’a plus rien à gagner. Le sifflet déchire l’air, une alarme assourdissante, À voir ce qu’il reste on n’a pas pris le bon sens. [OUTRO] Le train s’arrête au « Terminus du non-retour », Là où j’abandonne le reste pour toujours. Les portes s’ouvrent sur un quai déserté, Nous sommes arrivés au terme d'un court trajet.