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SECTION CLINIQUE D'AIX-MARSEILLE - année 2024.
EXTENSIONS 2 - en VISIO (Zoom)
Thème : Celles et ceux qui font l’expérience de l’angoisse
Date : Le 27 septembre 2024
Coût : Participation à la ma8née : Institution 50€, Individuel 30€, étudiant (-26 ans) : 15€
Renseignements et inscriptions : extensions.sc.2023@gmail.com
« C’était ainsi, un étranglement. Comme si une main me prenait au plus bas du gosier, au niveau des bronches, et puis serrait, un peu. Je n’étouffais pas, cela n’était même pas douloureux. Mais ce qui était intolérable, c’était la sensation horrible dans sa netteté que c’était bien une main, une main d’enfant d’ailleurs, et dont je sentais les cinq petits doigts fins, qui s’ouvrait et se refermait ainsi dans la profondeur moelleuse de ma chair. » Hélène Cixous, Le prénom de Dieu, Nouvelles.
Dans les institutions, il n’est pas rare d’être confronté à l’expérience d’angoisse de certains sujets. Elle peut être massive, mais aussi passer inaperçue à la fois du sujet et de l’entourage. Elle ne constitue pas moins un empêchement. Pourtant dans le champ des pratiques qui s’orientent de la psychanalyse, elle a une place différente de celle que lui donne le champ médical. Il ne s’agit pas de refuser le recours aux médicaments susceptibles de l’apaiser lorsqu’elle invalide parfois jusqu’à la possibilité même d’une parole. Mais il n’est pas question pour autant de viser son éradication.
Freud en a fait le signal d’un danger donné par le Moi pour annoncer l’imminence d’une perte qu’il rapportait à l’angoisse de castration. Mais Lacan va aller plus loin en situant le moment d’angoisse comme étant causé non par un manque mais a contrario par la présence de ce qui justement devrait manquer. En effet, lorsque se déchire le voile de la réalité et que quelque chose se présente qui aurait dû rester masqué, alors : c’est l’angoisse.
Dans son enseignement et en particulier concernant la question de l’angoisse, Lacan a mis progressivement en valeur une dimension qui n’est ni celle du symbolique, ni celle de l’imaginaire : la dimension du réel. Il a situé l’angoisse précisément comme le signal de la présence du désir de l’Autre, toujours énigmatique pour le sujet. Il l’a qualifiée de seul affect qui ne trompe pas. L’angoisse est donc une voix d’accès au désir, à son objet. C’est ce qui la rend précieuse et peut réveiller, lorsqu’elle n’est pas ravageante.
Dans une époque où les progrès, parfois inquiétants, de la science sont en expansion, où les repères symboliques ont pâli, où les objets de consommation échouent à calmer durablement l’angoisse, comment les cliniciens qui s’orientent de la psychanalyse la traitent-ils ? Plusieurs situations seront exposées afin que le cas par cas puisse nous enseigner.